Test – Robocop Rogue City : une solide adaptation en jeu vidéo

Après Rambo et Terminator, le studio Teyon s’attaque à un autre monument de la pop-culture en nous livrant une nouvelle adaptation de Robocop en jeu vidéo. 

Moqué il y a de cela plus d’une dizaine d’années pour sa très médiocre adaptation de Rambo en jeu vidéo, le studio polonais Teyon était parvenu à agréablement nous surprendre avec Terminator Resistance, un jeu de tir à la première personne qui prenait place dans l’univers de Terminator. Le studio a attiré l’attention de Nacon, qui lui a confié un nouveau projet ambitieux de FPS dans l’univers de Robocop. C’est ainsi que Rogue City est né, potentiellement le projet le plus ambitieux du studio polonais.

Le jeu est extrêmement fidèle aus films, jusque dans le système de visée.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que si vous aviez joué au très sympathique Terminator Resistance, vous saurez précisément à quoi vous attendre puisque Robocop Rogue City en reprend pratiquement la formule dans les moindres détails. On est ici face à un FPS narratif qui donne une certaine liberté au joueur puisque le jeu emprunte certains éléments au genre des RPG. On retrouve un système d’évolution des compétences, des dizaines de quêtes annexes, des PNJ à qui parler, des histoires à découvrir… comme dans un RPG.

La violence est omniprésente.

Et c’est sans aucun doute ce qui fait le charme de ce FPS narratif, qui se démarque des autres jeux de tir par la multitude d’activités annexes, de dialogues et de PNJ qu’il propose… Comme Terminator Resistance, Robocop vous plonge dans des mini mondes-ouverts dans lesquels vous pourrez évoluer librement. Vous pourrez choisir ainsi d’aller droit au but pour réaliser la mission principale, d’explorer les décors, de réaliser des missions annexes, et même de coller des contraventions aux citoyens étourdis qui ont mal garé leurs véhicules… Les à-côtés sont vraiment nombreux et contribuent beaucoup à l’immersion dans l’univers de Robocop. Au commissariat, véritable hub central du jeu, vous vous verrez aussi confier de nombreuses missions secondaires parfois sans aucun intérêt si ce n’est à vous faire interagir avec certains PNJ que vous n’aviez pas encore croisés. Il faudra ainsi régulièrement aider l’accueil du commissariat en vous entretenant avec des citoyens qui viennent demander de l’aide pour diverses affaires. Vous pourrez aussi vous entrainer au stand de tir pour tenter de décrocher un meilleur résultat.

Côté gameplay, Rogue City est un FPS plutôt brutal. De facto, vous incarnez ici une véritable machine de guerre, capable d’endurer de multiples coups avant de s’effondrer, mais aussi d’empoigner vos ennemis pour les faire valdinguer dans les airs, de porter un container pour le jeter à la figure d’un groupe de malfrats. Il ressort réellement une sensation de surpuissance. L’ennui, c’est que notre personnage est assez lent et rigide – fidélité au matériau d’origine oblige. Robocop est une machine de guerre, un véritable tank.

Les environnements offrent beaucoup de liberté dans l’exploration.

Les missions principales mettent clairement l’accent sur les combats et des enquêtes également. Si les combats sont plutôt réussis, on regrette la rigidité de Robocop, des animations en général, et surtout le cheminement très dirigiste des missions. Robocop se transforme très souvent en un shooter bête et vilain qui se joue en ligne droite. C’est fun, mais à petite dose.

Pour varier les plaisirs, les développeurs ont tenu à ajouter tout un tas de séquences plus variées, comme des dialogues interactifs, qui permettront d’améliorer vos relations avec certains PNJ, des séquences d’enquête aussi, durant lesquelles vous devrez scanner divers éléments du décors pour retrouver des indices. Sans oublier bien sûr du loot. L’ennui, c’est que si tout cela apporte certes de la diversité, ces séquences de jeu sont globalement très fades.

Robocop brille au final par la richesse de ses niveaux, qui regorgent de missions annexes à découvrir et qui jouent à fond la carte du fan-service. Le titre parvient également à joliment se renouveler dans son gameplay à nous confrontant à diverses sortes de nouveaux ennemis : des soldats qui appelleront des renforts, des lance-grenades, des motards qui vous écraseront avec leurs bécanes… Le “bestiaire” est étonnamment varié.

Côté scénario aussi, Robocop: Rogue City se veut extrêmement fidèle au matériau d’origine et parvient à nous immerger dans une intrigue prenante, qui nous fera redécouvrir l’histoire de Robocop sous un nouvel angle. Les développeurs misent énormément sur les dialogues et les interactions avec les PNJ pour nous faire explorer l’univers de Robocop, à la façon d’un RPG, et ça marche plutôt bien. Par ailleurs, on lui reprochera tout de même un rythme très haché. On enchaine parfois les frags pendant 20 minutes sans aucune interruption pour ensuite ne plus tuer aucun ennemi pendant plus d’une heure…

Il faudra régulièrement scanner les environnements.

Généreux en contenu avec son mode solo bourré de missions secondaires, Rogue City est donc un FPS plutôt solide, qui brille par sa fidélité à l’univers des films et sa réalisation globale, plutôt maîtrisée. Le jeu est “new gen only”, plutôt joli avec de superbes effets de reflets, des décors qui se pulvérisent de partout et du ray-tracing à gogo. Mais il est loin d’exploiter le potentiel des machines, avec des modélisations parfois très sommaires, notamment des visages, qui manquent cruellement d’expressions faciales. Le plus gros reproche qu’on lui adresserait concerne toutefois la précision des commandes. Même en tentant plusieurs configurations, il nous a été très difficile de trouver quelque chose qui nous convienne dans la sensibilité des sticks. On ressent tout le temps des petits effets d’à-coups dans la visée, qui montrent un certain manque de fluidité et de précision des commandes. On notera d’ailleurs que niveau finition, ce n’est pas fantastique non plus avec un paquet de bugs de collision et une absence totale de traductions en français.

Conclusion

Pas exempte de défauts, cette adaptation de Robocop en jeu vidéo est pourtant un joli plaisir coupable. Extrêmement fidèle à l’univers des films, Rogue City est un FPS nerveux et bourrin, qui nous met aux commandes d’une véritable machine à tuer. Le titre se démarque des autres jeux du genre par son univers étonnamment riche. On sent que les développeurs sont de vrais fans puisqu’ils nous plongent dans un univers riche, rempli de missions secondaires à réaliser, de PNJ à qui parler, et de lieux à explorer. Les différentes cartes s’apparentent à des mini mondes-ouverts que l’on peut explorer librement. Une formule qui rappelle celle de Terminator Resistance. Fidèle au matériau d’origine, solide niveau contenu (15 à 20h de jeu environ), plutôt joli et fun à prendre en main, Rogue City est une adaptation très réussie de Robocop en jeu. Tout n’est pas parfait bien sûr, à commencer par la visée, très imprécise, les animations d’un autre temps, le rythme haché et l’absence de traductions françaises. Les fans ont toutefois de quoi se réjouir, vu la dose de fan-service que leur réserve ce Rogue City.

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Recevez nos dernières infos directement sur votre WhatsApp en vous abonnant à notre chaine.

Robocop: Rogue City

Gameplay 7.0/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 7.0/10
Bande son 6.5/10
Finition 6.5/10
7.0

On aime :

Fidèle à l'univers de Robocop

Un contenu garnatuesque

Les nombreuses quêtes annexes

Beaucoup d'éléments de RPG

Un gameplay fun

On aime moins :

Les animations d'un autre temps

Des activités annexes pas toujours intéressantes

Parfois trop bourrin

Un certain manque de précision dans les commandes

Un rythme parfois très lent