Alors que le dernier épisode de la licence Star Ocean vient de fêter son premier anniversaire, Square Enix nous propose de redécouvrir le second jeu paru originellement sur Playstation en 1998. Ce remake tout neuf permet à la majorité de la série d’être disponible sur nos consoles modernes. Alors que le tout premier Star Ocean a bénéficié d’un remake en 2019, Square Enix propose cette fois de redécouvrir le second épisode de la licence d’Action-RPG de tri-Ace. Originellement sorti en 1998 sur Playstation, Star Ocean : The Second Story était le tout premier épisode de la série à atteindre l’Europe, le succès de Final Fantasy VII à l’international ayant fait comprendre aux éditeurs japonais que l’occident était aussi un public potentiel pour leurs RPG. À l’époque publié par Enix, cet épisode est devenu une petite pépite de la ludothèque de la première machine de Sony puisqu’il est souvent reconnu comme étant le meilleur opus de la licence. Si ce second jeu a déjà eu droit à une refonte sur PSP, le travail a été repris à zéro pour cette toute nouvelle version “R”, cette fois développée par le studio Gemdrops. Tout comme plusieurs épisodes de la licence, The Second Story mélange de l’heroic fantasy et de la science-fiction en proposant deux protagonistes aux points de vue différents. Le quotidien de l’un est composé de technologies et de vaisseaux spatiaux, tandis que l’autre vit sur une planète alors dans une relative ignorance de ce qui se déroule au-delà de la stratosphère. Nous suivons les aventures de Claude C. Kenny et de Rena Lanford. Le premier est le fils de l’un des protagonistes du jeu précédent qui s’est accidentellement retrouvé sur Expel, une planète qu’il ne connaît pas, tandis que la deuxième est une habitante de cette même planète et qui possède un mystérieux pouvoir de guérison. Ensemble, ils vont explorer le monde pour percer les mystères qui entourent Rena et pour essayer de trouver un moyen pour Claude de rejoindre l’espace. La planète Expel s’explore à travers une carte du monde classique. Si quelques liens sont tracés avec le tout premier jeu de la licence, il n’est cependant pas nécessaire d’en connaître les tenants et les aboutissants pour profiter pleinement de The Second Story. Le scénario se concentre sur ces nouveaux protagonistes et leur groupe d’aventuriers qui s’agrandit au fil du jeu. L’intrigue est très sympathique à suivre, de même que les personnages qui bénéficient de beaucoup de développement grâce à des interactions optionnelles durant l’entièreté du jeu. La narration reste un peu vieillotte, mais les dialogues sont doublés en anglais ou en japonais, ce qui donne un peu de vie à ces personnages représentés en 2D, comme à l’époque. Nous n’avons aucun doute sur le fait que cette version “R” puisse réellement être qualifiée de “remake”. Un simple coup d’œil à ce nouveau jeu permet de s’assurer que, à l’exception des personnages tout en pixel art directement tirés de la version originale, l’entièreté du jeu a subi un véritable travail graphique. Les villes et les donjons sont entièrement remodelés pour en faire des espaces un peu plus vastes. Le style visuel se démarque un peu du fameux “HD-2D” utilisé récemment par Square Enix en proposant des décors modélisés en 3D et texturés de manière plus “réaliste”. Le mélange avec les personnages tout en pixels est particulier, mais loin d’être déplaisant. La très bonne bande-son du jeu original est également modernisée pour l’occasion. Cette nouvelle version arrive à conserver un aspect old-school tout en lui donnant un air moderne. Le système de combat est simple et efficace. Côté gameplay aussi, le titre apporte de la modernité tout en conservant la formule originale. À la manière d’un Tales of, le jeu mélange les habitudes des JRPG traditionnels avec un côté “action”. Entendez par là que nous voyageons sur une carte du monde où se trouvent des villes et des donjons à explorer. Une fois entré en contact avec un ennemi, le jeu transitionne vers une zone de combat où nous avons le contrôle direct de l’un des personnages de notre équipe, trois autres étant gérés par le jeu. Le système de combat n’est pas bien complexe et parfois un peu brouillon, mais permet des affrontements agréables et généralement rapides. Nous pouvons ainsi attaquer, esquiver et lancer des attaques spéciales coûtant des points de magie. Plusieurs nouveautés apportent un peu plus de possibilités, il est par exemple possible d’appeler l’un des membres du groupe en réserve pour lancer une unique attaque dévastatrice, ou encore de briser la garde des ennemis sous certaines conditions. Chacun des personnages peut être amélioré dans différentes catégories grâce à des points obtenus en combat. Le titre propose également un autre système particulièrement riche, celui des “spécialités”. En échange d’une autre sorte de points obtenus en combat, chaque personnage peut devenir expert dans différents domaines comme la cuisine, la biologie, la forge, la botanique… Une fois des points investis dans ces métiers, nous pouvons alors accéder à la spécialité liée qui ouvre d’autres possibilités telles que plusieurs systèmes de craft ou d’amélioration d’équipement, la capacité d’envoyer des animaux chercher des objets dans d’autres villes, créer une copie d’un objet existant… Les spécialités ne s’arrêtent pas là puisqu’elles permettent aussi d’utiliser des modificateurs de jeu divers, comme une augmentation d’expérience en échange d’un malus de statistique, ou la diminution d’apparition des ennemis… Plusieurs quêtes secondaires sont proposées durant l’aventure. Les différents systèmes de ce Star Ocean sont riches et permettent une expérience modulable. Il est par exemple particulièrement facile d’abuser de ses systèmes pour casser la difficulté du jeu. Il faudra songer à passer en mode difficile si vous recherchez un quelconque challenge. Le titre propose une excellente durée de vie, avec une aventure qui prend déjà plusieurs dizaines d’heures pour en voir le bout, ainsi que de véritables raisons de relancer une partie. Plusieurs personnages jouables se débloquent selon nos choix ou en réalisant des quêtes limitées dans le temps, et le scénario peut se conclure très différemment dépendant de nos relations avec les membres de l’équipe. The Second Story nous propose aussi de choisir entre Claude et Rena en début de partie, ce qui change le point de vue de certains passages du scénario et la présence de quelques personnages jouables. Star Ocean: The Second Story R est un remake qui remet cette pépite de la Playstation au goût du jour. Évidemment, Square Enix n’a pas employé les grands moyens d’un Final Fantasy VII Remake pour cette refonte, mais le travail effectué permet d’améliorer et de moderniser cet épisode, tout en gardant le charme de la version originale. Une occasion parfaite pour découvrir ou redécouvrir la licence Star Ocean. Conclusion À peine un an après la sortie de l’épisode The Divine Force, la licence Star Ocean revient avec un remake de The Second Story. Souvent considéré comme étant le meilleur épisode de la licence, Star Ocean 2 est ici magistralement proposé dans une version modernisée par le studio Gemdrops. Cet opus suit les aventures de Claude C. Kenny et de Rena Lanford. Le premier est mystérieusement téléporté sur la planète Expel qu’il ne connaît pas, tandis que la seconde est une habitante de cette même planète. Ensemble, ils vont explorer le monde pour atteindre leur but respectif. JRPG oblige, le duo sera bien vite rejoint par de nombreux personnages haut en couleurs qui sont bien mis en avant par les nombreuses interactions optionnelles du jeu. Son scénario sympathique est accompagné d’une refonte graphique et sonore complète de très bonne facture. Le gameplay Action-RPG est, lui aussi, amélioré dans cette nouvelle version, permettant des combats dynamiques et fun, même si parfois un peu brouillons. Cette longue aventure est accompagnée par des mécaniques profondes qui permettent de moduler l’expérience selon nos envies, et qui peut aussi la rendre particulièrement facile. S’il garde un aspect old-school qui peut rebuter, cette nouvelle version est une belle modernisation de l’épisode original qui était déjà excellent à l’époque.