Vous êtes nostalgique du jeu vidéo des années 1990 et des bons vieux modèles en low-poly de la N64 ? Alors, Cavern of Dreams est fait pour vous. La Nintendo 64, après des débuts moqués en raison de sa manette, est aujourd’hui l’une des consoles les plus populaires de tous les temps. Commercialisée de 1996 à 2002, elle a principalement fait ses lettres de noblesse avec les jeux de plate-formes en 3D, révolutionnaires à l’époque, comme Super Mario 64, The Legend of Zelda: Ocarina of Time ou Donkey Kong 64. Certains nostalgiques de ce qu’ils appellent “la bonne époque” se plaisent à se replonger dans ces vieux classiques, voire de leur rendre hommage avec des productions actuelles aux accents 90s très marqués. C’est le cas de Bynine Studio, qui s’est plongé dans le pari un peu fou de développer, en 2023, un jeu Nintendo 64. Cavern of Dreams, s’il vient de sortir, a tout l’air d’un jeu sorti il y a 25 ans. Les graphismes d’abord, sans être pixelisés, font énormément penser au design de l’époque. C’est un choix audacieux des développeurs, qui divisera. Le joueur lambda de 2023 trouvera ça immonde en comparaison avec des titres sortis cette année. Et pourtant, fut une époque où ce genre de visuels impressionnait. C’est ce sentiment que Bynine Studio a tenté de raviver auprès des joueurs trentenaires. La quête de Fynn est de retrouver sa famille et les 40 œufs de dragons en danger. En voulant faire dans le vieillot, Bynine fait plutôt du bon travail. Comme à l’époque, les textures manquent de reliefs et sont déformées. Les éléments du décor sont des modèles low-poly avec très peu de détails. Les effets de lumière brefs voir inexistants… Et à la manière d’un Spyro, les environnements sont très colorés et joyeux, comme voulant s’adresser à des enfants sans réellement le faire. C’est très basique, c’est très daté, ça sent bon le téléviseur à tube cathodique et les pixels à l’écran. En ce qui concerne l’aventure, il ne faut pas s’attendre à être transporté comme a pu le faire un Super Mario 64 en son temps. On est plongé dans une sorte d’univers enfantin inconnu sans réellement connaître notre quête. Ce que l’on apprend après plusieurs minutes passées dans le titre est que Fynn, notre petit dragon recherche désespérément sa famille et les 40 œufs de dragon perdus. Là aussi, un vrai scénario digne des plus vieux jeux, sans prise de tête, mais sans véritablement nous donner l’envie de nous y plonger non plus. Si on veut pousser le vice jusqu’au bout, alors branchez une manette de Nintendo 64 à votre PC et laissez la magie opérer. Dotée d’une conception bizarre et moquée à son époque, la manette imaginée par Nintendo s’accorde divinement bien avec Cavern of Dreams. Le gameplay du jeu est, là aussi, daté (c’est un mot qui reviendra souvent). La caméra se contrôle difficilement (et fait des siennes) avec le joystick droit, tandis que le héros bouge avec le gauche. Il est capable de rouler en pressant la touche R2 et de sauter avec la touche X. Un double saut existe même, mais fonctionne de manière trop hasardeuse voire capricieuse. Au moment d’atterrir après le premier saut, il faut de nouveau appuyer pour faire un saut plus haut. Ça ne marche qu’une fois sur 10, le jeu n’étant pas assez réactif. Très clairement, la patte N64 est très marquée. Ca plaît ou ça ne plaît pas. Jeu des années 1990 oblige, les collisions et hitboxes sont trop approximatives. Trop de fois nous pensions atterrir au bon endroit pour finalement rater le coche. Les sauts sont également frustrants, devant parfois nous y reprendre plusieurs fois pour atteindre une plateforme a priori proche. Un des autres problèmes est que nous ne possédons pas de barre de vie. Du coup, la moindre chute dans un trou nous fait mourir, nous propulsant au dernier checkpoint parfois situé trop loin dans la partie. Et pour en revenir aux sauts, à de nombreuses reprises nous sommes morts parce que le fossé entre deux plate-formes était fatal. Conclusion Le cas de Cavern of Dreams est assez prticulier. Il faut le prendre au 18e degré, et ne pas le considérer comme un jeu actuel, mais plutôt comme un hommage assumé aux meilleurs jeux de plateformes de la Nintendo 64. Si vous le prenez dans ce sens, alors l’histoire de Fynn va vous charmer. Les nostalgiques de consoles des 90s trouveront là une aventure agréable, old-school et sans prise de tête, avec un univers pixelisé grâce à Unity. Quant à ceux qui prendront Cavern of Dreams pour un titre sérieux, ils vont très rapidement le désinstaller. Les mécaniques de gameplay, calquées sur ce qui se faisait il y a trente ans, sont rigides et agaçantes, les graphismes piquent aux yeux et l’histoire est sans intérêt. Comme on vous le disait donc, Cavern of Dreams est plus une curiosité qu’une véritable pépite.