Si on savait déjà que les IPTV illégaux rapportaient gros, de nouveaux documents nous révèlent que les revendeurs locaux sont susceptibles d’amasser une petite fortune en multipliant les clients. Explications. C’est un feuilleton que nous raconte le journal autrichien Kurier : le démantèlement d’un réseau de revendeurs d’IPTV illégaux pour les pays germanophones. Tout avait commencé par une plainte d’un fournisseur allemand (peut-être lié aux groupes Sky et DAZN), avant de devenir une traque dans deux pays. Résultat : 20 arrestations dans ce réseau de citoyens turcs résidant entre l’Allemagne et l’Autriche. Et ce que l’on a découvert à l’occasion aurait presque de quoi faire envisager une reconversion illégale : en effet, c’est une véritable fortune qu’amassaient les revendeurs grâce à un réseau qui couvrait des milliers de clients, puisque chaque revendeur gérait lui-même entre 300 et 2500 foyers. En 3 ans, le réseau avait amassé près de 11 000 000 € répartis sur 60 comptes en banque, pour des revenus par personne pouvant aller jusqu’à 25 000 € mensuels pour les revendeurs les plus actifs, ceux qui géraient en moyenne 2500 clients. Et tout de même 3000€ par mois pour ceux qui n’en seraient qu’à 300. C’est en tout cas ce qu’il faut comprendre si l’on en croit les calculs effectués par le site spécialisé sur la question du piratage TorrentFreak. Une estimation qui suppose un tarif de 10€ par mois. Ont été saisis par les autorités 1 600 000 €, les 60 comptes en banque précédemment mentionnés et une Audi A7. Si on les décrit comme étant des revendeurs, TorrentFreak fait remarquer que ces hommes étaient suspectés d’avoir décrypté le signal TV officiel depuis 2016 déjà, ce qui ferait surtout d’eux des fournisseurs directs. Kurier est d’ailleurs extrêmement ambigu sur la question. Si l’on apprend ces événements aujourd’hui, cela fait déjà quelques temps que les perquisitions ont eu lieu. En effet, après 7 mois en garde à vue, les suspects seraient finalement passés aux aveux et attendraient leur procès. Ils pourraient encourir jusqu’à 10 ans de prison en Autriche, sans compter les peines imposées par le système judiciaire allemand. Voilà qui a tout de même de quoi faire réfléchir, même si le pactole est alléchant…