Test – Tennis On-Court : le tennis en VR

Avec Tennis On-Court, les Montois de Fishing Cactus s’attaquent à la réalité virtuelle et à la simulation sportive. Si, techniquement, le jeu est totalement raté, le gameplay a quelques atouts à faire valoir.

Les jeux de tennis en réalité virtuelle sur PlaystationVR 2 sont très rares, pour ne pas dire inexistants. Le studio montois Fishing Cactus et Decathlon (oui, l’équipementier sportif) viennent exploiter ce marché avec Tennis On-Court. Un petit jeu en réalité virtuelle donc, qui s’adresse à tous les fans de la balle jaune : ceux qui privilégient un jeu arcade, ou ceux qui préfèrent la simulation pure et dure.

Avant toute chose, nous préférons vous prévenir. N’espérez pas incarner Roger Federer et affronter Novak Djokovic sur le court Suzanne-Lenglen de Roland-Garros. C’est bien simple. Aucun vrai joueur professionnel de tennis, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, n’est présent dans le jeu. Les Internationaux du Grand-Chelem sont pour leur part présents, mais il ne s’agit pas des stades officiels ni des noms officiels, Fishing Cactus se contentant d’un simple “France” pour Roland-Garros ou de “Royaume-Uni” pour Wembley. On se doute que les licences officielles de stades ou joueurs coûtent cher, mais un semblant de contenu aurait été appréciable. Il faudra, en lieu et place des grands noms, se contenter du sponsoring dissimulé de Decathlon. Le nom de l’enseigne apparaît absolument partout et l’ensemble de l’équipement que l’on peut attribuer à notre joueur est estampillé Artengo, la marque de Decathlon.

En effet, seuls deux joueurs sont disponibles : un homme et une femme. Chacun peut être personnalisé selon vos envies, mais de manière assez limitée. Lorsque vous décidez de faire un 1v1 ou un 2v2, ce sont presque les mêmes avatars que vous affrontez. Ce qui est assez cocasse, c’est qu’avant un match, lors du tirage au sort, ce peut parfois être les deux mêmes personnages qui s’affrontent. Des options de personnalisation de votre avatar vous sont proposées, mais celles-ci sont vraiment très maigres et peu variées. Les coupes de cheveux sont immondes et l’équipement proposé de marque Artengo n’a aucun intérêt puisqu’on ne voit jamais notre avatar. Un menu dans lequel on ne restera que quelques minutes tant l’intérêt est presque nul.

Le TAS semble constamment réglé pour nous favoriser. Jamais on n’a perdu le tirage au sort.

L’occasion donc de parler du contenu de Tennis On-Court. Outre l’absence totale de visages ou stades connus, le titre est assez avare en modes de jeu. Excepté le 1v1 en solo ou en ligne et le didacticiel, il est possible de participer à des matchs en ligne en 2v2 contre des amis ou de purs inconnus. Enfin, un tournoi vous sera proposé dans les 4 modes de difficulté du jeu, et répartis en 5 opposants.

Très clairement, le manque de contenu va jouer des tours au titre. On en a très vite fait le tour, et l’on n’a pas vraiment envie d’y rester plusieurs heures. Si le motion sickness est plutôt bien géré et ne se ressent qu’au bout d’une trentaine de minutes, c’est surtout l’ennui qui nous empêchera de poncer le jeu de fond en comble.

Concernant le gameplay, le titre fait presque un sans-faute. La seule erreur que l’on pourrait lui reprocher est une IA complètement aux fraises, avec des déplacements pas réalistes ou fluides. À titre d’exemple, lorsque l’on tape dans la balle, l’adversaire ne bouge pas directement mais attend presque le premier rebond pour se mettre en mouvement.

Côté immersion, se retrouver sur un terrain de tennis est assez excitant, d’autant que le titre est très exigeant en simulation.

Tennis On-Court vous propose deux types de gameplay : arcade et simulation. La simulation vous donne très clairement l’impression d’être avec une raquette en main sur un court de tennis. La physique de balle est impressionnante de réalisme, et le moindre mauvais mouvement de bras enverra la balle dans les tribunes. Plus réaliste, mais également plus exigeant donc, le mode simulation ne sera pas à la portée de tous. Pour débuter, un novice devra alors privilégier le mode arcade, plus fun et moins pénalisant.

La physique de balle, nous en parlions, est tout simplement parfaite. Avant de servir, vous avez par exemple 20 secondes pour faire rebondir la balle et la prendre parfaitement en main. Si vous jouez en mode simulation, vous devez ajuster au cm près votre frappe pour éviter la faute. La prise en main de la raquette est très honorable également, et nous pouvons même faire des revers à une ou deux mains en approchant les deux manettes.

C’est bien simple, on a réellement l’impression de se retrouver sur un terrain de tennis. Si l’on met de côté l’absence totale de licence et de visages connus, Tennis On-Court est une vraie simulation de tennis, il n’y a pas de doutes. C’est toutefois dommage que les graphismes ne permettent pas de pousser plus loin encore le niveau de réalisme.

Les ralentis nous permettent de nous placer dans la peau des spectateurs et de voir plus en détails les immondes graphismes et animations du jeu.

Imaginez un jeu de Playstation 2 dans lequel vous vous immergez en réalité virtuelle. Ca ne donne pas envie n’est-ce pas ? Et bien c’est l’impression que l’on a quand on rentre dans l’univers d’On-Court. C’est tout simplement moche et sans relief. Les stades s’inspirent des véritables terrains du Grand Chelem mais en moins bien, et les personnages présents dans le jeu sont immondes. Les développeurs ont modélisé deux ou trois spectateurs différents et les ont répartis ici-et-là dans le stade avec des animations juste foirées.

Et il n’y a pas que les spectateurs qui ont une animation datée. Le joueur adverse est, lui aussi, complètement raté. Ses déplacements ne sont tout simplement pas du tout fluides. Et le pire, c’est lors des ralentis, où nous nous retrouvons dans les gradins aux côtés des spectateurs. C’est à ce moment qu’on se rend compte du manque de qualité technique du titre.

Lors du tirage au sort, la bande sonore, qui n’était déjà pas notable, s’interrompt de manière étrange et laisse place à un silence total et absolu. Les ovations du public se déclenchent à retardement. Le tirage au sort, d’ailleurs, revenons-y, est très mal calibré. Sur la dizaine de parties que nous avons faites, il nous a été favorable les 90% du temps. Plusieurs petits détails qui ne sont peut-être pas importants, mais qui, mis bout à bout, gâchent sérieusement l’immersion d’un titre qui, on le rappelle, est malgré tout vendu 35€.

Conclusion

Nous mentirions si nous disions que nous ne nous sommes pas amusés en jouant à Tennis On-Court, et c’est très clairement le principal dans un jeu vidéo. Criant de réalisme dans la physique de la balle et les frappes avec la raquette, Tennis On-Court s’impose comme une simulation pure et dure de tennis, avec une possibilité de jouer en mode plus arcade, et donc plus fun, pour des novices. Toutefois, c’est bel et bien le gameplay qui permet de sauver la donne, puisque c’est le seul point honorable du titre. Les graphismes sont tout simplement immondes, au même titre que la bande sonore qui n’est vraiment pas remarquable. Le contenu qui nous est proposé est quant à lui famélique, avec trois réels petits modes de jeu, semblables entre eux, et un manque criant de licences et d’options de personnalisation du joueur. Il n’empêche que, pour 35€, l’addition est relativement salée pour un titre dont on a très vite fait le tour et avec lequel vos sessions de jeu ne dépasseront que très rarement l’heure.

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Tennis On-Court

Gameplay 7.5/10
Contenu 3.5/10
Graphismes 4.0/10
Bande son 3.0/10
Finition 6.0/10
4.8

On aime :

Un gameplay ultra exigeant et réaliste

Des sensations sportives bien réelles

On a "presque" l'impression d'être en Grand Chelem

On aime moins :

Des graphismes ultra-datés

Aucun nom sous licence officielle

Trois uniques véritables modes de jeu

Des options de personnalisation du joueur très limitées

Une IA totalement aux fraises