Test – Infinity Strash – Dragon Quest à la sauce mobile

Inspiré de la série animée Dragon Quest, Infinity Strash était attendu au tournant par les fans de l’univers de Dragon Quest. Mais contrairement à la série de laquelle s’inspire le show, la qualité n’est pas vraiment au rendez-vous pour cette adaptation, pauvre en contenu et en ambition. 

Ne tournons pas autour du pot, Infinity Strash est probablement la plus grosse déception de la rentrée. Et c’est d’autant plus étonnant que cet action-RPG édité par Square-Enix sort sur pratiquement tous les supports du marché, y compris la Xbox, console souvent boudée par le géant nippon.

La plupart des combats se limitent à du 1 contre 1.

Comme on l’a expliqué plus tôt, Infinity Strash n’est pas un spin-off à proprement parler de Dragon Quest, mais une adaptation de l’adaptation en série télévisée de Dragon Quest, et cela a toute sa différence puisque le matériel de base ici, c’est une série animée. On rejoint ainsi un peu la formule exploitée par Namco Bandai depuis des années avec ses multiples adaptations d’animés en jeux vidéo.

L’ennui, c’est que tout dans cette adaptation nous inspire un minimaliste désolant. Côté budget, on sent que ce jeu a été conçu avec trois bouts de cartons et un peu de ficelle. C’est en gros un jeu mobile rebundlé en jeu console. Et c’est là que le bas blesse. N’espérez pas découvrir de superbes cinématiques en CGI, le jeu se contente de nous narrer l’histoire de Dai et de sa bande avec de banales illustrations et quelques dialogues qui apparaissent à l’écran.

Les cinématiques font le minimum syndical.

On atterrit donc sur une carte sur laquelle apparaissent de petits points bleus qui symbolisent les missions. Entre deux cinématiques, on se lancera donc dans des quêtes express (comptez 2 à 5 minutes environ) de combats dans des arènes. La plupart du temps, vous devrez affronter un seul ennemi, seul ou avec l’aide de deux membres de votre groupe. Parfois, vous devrez arpenter un niveau un peu plus long en massacrant tous ceux que vous croiserez… Et c’est à peu près tout. Certes, le jeu se revendique un action-RPG, mais il n’est en revanche ni plus ni moins qu’un musô déguisé. Et encore, diront les plus mauvaises langues, qui pointeront vite du doigt le manque de profondeur du gameplay. On retrouve un bouton d’attaque standard, une esquive et 3 boutons attribués aux attaques spéciales que vous pourrez personnaliser. Il n’y a ici aucune profondeur de jeu ni pratiquement aucune tactique à avoir. L’évitement des attaques des opposants est très facile et le jeu ne montre aucune substance sur la longueur. Certes, vous gagnerez de nouvelles attaques et des cartes (ou plutôt souvenirs ici) qui vous permettront d’augmenter les capacités de vos guerriers et de personnaliser l’équipement de vos alliés, mais tout cela n’a que peu d’incidence sur les combats et très sincèrement, c’est tellement au compte goutte qu’il suffit d’upgrader continuellement ses souvenirs pour avancer sans difficulté dans le jeu…

Les combats s’enchainent et se répètent.

Répétitif à outrance dans son contenu, Infinity Strash ne parvient jamais à se renouveler. On fait continuellement la même chose, et le pire dans tout ça c’est qu’on nous fait parfois rejouer 3, 4 voire 5 fois le même boss. L’aventure principale se boucle d’ailleurs en moins de 6 heures, mais elle ne signera pas la fin de votre supplice. Car une fois le jeu fini, c’est là que les choses sérieuses débutent avec un new game punitif et l’exploration du Sanctuaire, sorte de rogue lite sans aucune prétention, extrêmement répétitif lui aussi, et qu’on aura tôt fait de lâcher. Son seul intérêt en définitive, c’est de débloquer des cartes additionnelles pour renforcer ses personnages… Et c’est à peu près tout.

Le pire dans tout cela, c’est que l’intrigue du jeu ne couvre qu’une petite partie de celle de l’animé et que pour ceux qui n’ont jamais suivi le show, il est pratiquement impossible de suivre ladite intrigue et d’en comprendre le sens tellement les infos données sont hachées. Pauvre en contenus, léger en substance, techniquement assez faiblard aussi, Infinity Strash n’a en définitive pas grand chose à donner même aux fans les plus assidus de la franchise. Et c’est bien dommage car la direction artistique du jeu et le succès de la série nous laissent entrevoir un action-RPG ambitieux. Il n’en est au final rien, si ce n’est une cruelle désillusion.

Conclusion

Adaptation de l’animé The Adventure of Dai, Infinity Strash n’est qu’un piètre musô qui tente tant bien que mal de nous faire revivre les aventures de Dai dans un mash-up d’idées sans fondements. Relativement laid, pauvre en contenu, extrêmement répétitif et surtout peu ambitieux, ce jeu de combat en arènes (car finalement, il n’y a pas grand chose d’un action-RPG là-dedans) est une cruelle désillusion pour les fans. Square-Enix s’est contenté ici de produire un jeu mobile “pop-corn” qui ne propose que des sessions de jeu très courtes (2 à 5 minutes) et sans aucune profondeur côté gameplay. L’archétype de l’adaptation ratée, dans laquelle il est de surcroit difficile de se plonger si on n’a pas suivi l’animé. 

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Recevez nos dernières infos directement sur votre WhatsApp en vous abonnant à notre chaine.

Infinity Strash

Gameplay 3.0/10
Contenu 2.0/10
Graphismes 3.5/10
Bande son 2.5/10
Finition 3.0/10
2.8

On aime :

Quelques bonnes idées (les cartes notamment)

Une direction artistique sympa

On aime moins :

Le mode principal, ultra-court

Un gameplay pauvre

Un concept de jeu mobile, avec des sessions de jeu de 3 minutes

Pauvre techniquement

Une narration sans ambition