Test – Forgive me father : un FPS délicieusement rétro

Sorti en 2022 sur PC, l’excellent FPS indé Forgive me father a enfin droit à une sortie sur consoles. 

Passé relativement inaperçu au moment de sa sortie sur PC, Forgive me father avait pourtant reçu un accueil très chaleureux des critiques et du public également. Ce FPS rétro se caractérise par trois éléments majeurs : il s’agit d’un FPS en 3D avec des décors cel-shadés superbement modélisés dans lesquels viennent s’intégrer des personnages en 2D. Le tout dans un univers inspiré des romans de l’incontournable H.P. Lovecraft.

S’ils ont l’air d’être en 3D, les ennemis sont bien modélisés en 3D, comme s’ils sortaient d’un comic book.

A la recherche de votre cousin disparu dans une petite bourgade, vous vous rendrez très vite compte qu’un mal inconnu s’est emparé des lieux. Inspiré des ouvrages de l’auteur H.P. Lovecraft, Forgive me father propose un univers riche et une atmosphère pesante. Le jeu vous fera explorer des environnements sombres, des petites ruelles inondées par le brouillard aux cryptes et nécropoles. Le scénario nous est narré à travers quelques cinématiques animées mais surtout des éléments narratifs à consulter en cours d’aventure tel que des documents ou des lettres. Et mine de rien, on prend un réel plaisir à explorer cet univers sombre et inquiétant.

La force du jeu vient en grande partie de son univers en décalage complet avec les autres FPS du genre. Pour les développeurs, c’est surtout l’occasion de développer des niveaux aux atmosphères très différentes, de proposer un large arsenal d’armes rétro, de mêler le réaliste et le fantastique et d’introduire des mécanismes innovants et des monstres vraiment effrayants.

On vous l’avait dit, le jeu est sanglant.

Et il faut bien l’avouer, dès le premier contact avec Forgive me father, on est sous son charme. Sous le charme de sa direction artistique façon comic-book, de son univers glauque et malsain, de ses personnages badass, de sa violence (omniprésente à l’écran), de son bestiaire inspiré, de son arsenal barré et de certains de ses mécanismes de jeu. Le jeu introduit ainsi un système d’évolution du personnage basé sur l’XP accumulée, qui permet d’améliorer progressivement ses capacités, en choisissant notamment de modifier ses armes. Vous aurez ainsi le choix entre un shotgun plus rapide et plus précis, ou plus lent mais plus puissant et offrant surtout des capacités passives. Autre originalité du jeu : en cours de partie, il ne sera pas rare de voir son personnage sombrer dans la folie, lorsque celui-ci est recouvert par le sang de ses ennemis. Auquel cas l’écran perdra progressivement de sa couleur pour ne plus afficher que le rouge de l’hémoglobine. Déstabilisant. D’autant plus que cette caractéristique impacte également le gameplay en débloquant dans certains cas certaines capacités. Et puis bien sûr il y a les pouvoirs spéciaux qui se débloquent progressivement au cours de l’aventure. En plus de shooter des montres au shotgun, vous pourrez les immobiliser temporairement en les photographiant avec un flash, notamment. Des capacités qui ajoutent un peu de profondeur à un gameplay déjà très riche.

Forgive me father surprend également par ses séquences de gunfights intenses. Il ne sera pas rare d’être confronté à plusieurs dizaines d’ennemis simultanément dans des zones de jeu assez petites. Il faudra alors être stratège et bien coordonner ses mouvements pour ne pas se retrouver bloqué. Le bestiaire étant varié, vous serez obligé d’alterner entre plusieurs armes très différentes pour éliminer vos ennemis. Et là aussi, le jeu surprend agréablement avec des combats vraiment techniques.

Côté structure, on est face à un FPS assez dirigiste qui mélange séquences d’exploration, combats et affrontements de boss. La formule est assez explosive pour vous garder scotché à votre pad durant des heures. Visuellement, le jeu impressionne également avec une direction artistique splendide, des ennemis joliment animés et des décors très travaillés. Malgré le petit budget, les créateurs du jeu sont parvenus à nous livrer un titre vraiment maîtrisé au niveau de son atmosphère, de son gameplay et de ses graphismes. L’univers sonore n’est pas en reste avec des doublages en anglais d’excellente qualité et des musiques d’ambiance réussies.

Au final, difficile de trouver des défauts à cette petite production qui s’impose comme un excellent FPS. Si ce n’est peut être le prix de cette version console, facturée 24,99€ contre 19,99€ pour la version PC, et la rejouabilité du jeu qui n’est pas immense. Quelques à-côtés de plus n’auraient pas été de trop.

Conclusion

Passé relativement inaperçu au moment de sa sortie sur PC en 2022, Forgive me father est pourtant un excellent FPS rétro, potentiellement même l’un des plus beaux hommages au passé. Le titre nous plonge dans un univers fantastique inspiré des ouvrages de H.P. Lovecraft. Avec son atmosphère malsaine, ses décors sombres, son gameplay très nerveux et sa direction artistique splendide, Forgive me father offre une aventure captivante du début à la fin. Si vous l’aviez loupé au moment de sa sortie sur PC, vous n’avez aujourd’hui plus aucune excuse pour passer à côté de cette pépite sur consoles. 

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Forgive me father

Gameplay 9.0/10
Contenu 8.5/10
Graphismes 8.0/10
Bande son 8.0/10
Finition 9.0/10
8.5

On aime :

Un gameplay nerveux

L'univers fantastique, inspiré d'H.P. Lovecraft

Une direction artistique inspirée

Une finition irréprochable

L'atmosphère très travaillée

On aime moins :

Un peu plus cher sur consoles (24,99€ au lieu de 19,99€)

Une faible rejouabilité