Avec le Digital Service Act de l’Union Européenne, les publicités ciblées deviendront presqu’illégales sur le vieux continent. Selon une information du Wall Street Journal, pour compenser le manque à gagner, Meta pourrait bien lancer un abonnement payant. Si Facebook et Instagram devraient encore exister en version gratuite en Europe, Meta aurait trouvé une nouvelle astuce pour combler le manque à gagner représenté par la quasi-impossibilité de cibler les publicités selon les décisions européennes : lancer une formule payante sans pub de leurs réseaux sociaux phares, qui n’existerait qu’en Europe. Pour 6 euros par mois sur ordinateur et tout de même 13 euros sur smartphone, il vous sera bientôt possible d’avoir accès à une version de Facebook intégralement sans pub. Pour Instagram, Meta plancherait plutôt sur un abonnement mensuel de 10 euros (et toujours 13 euros sur mobile). Et réjouissez-vous (ou pas) car cette possibilité n’existera qu’en Europe. Meta n’a pas prévenu si, oui ou non, la version payante des deux réseaux sociaux contiendra, en dehors de l’absence de publicités, des fonctionnalités supplémentaires. Si c’est plus improbable, il n’est pas non plus impossible (même si cela n’a, une fois de plus, pas été mentionné) que des fonctionnalités soient également supprimées dans la version gratuite qui devrait être remplie de publicités non-ciblées. Une différence dans les fonctionnalités serait en effet dans l’esprit de ce que d’autres services du même genre ont fait, comme YouTube Premium qui offre quelques possibilités supplémentaires pour ses abonnés payants. En ce qui concerne la différence de prix entre la version sur smartphone et celle sur ordinateur, elle s’explique apparemment par le petit bénéfice que s’offrent les magasins d’applications tels que l’App Store ou Google Play Store. Si Meta n’a pas encore communiqué grand-chose à ce sujet, il faut s’attendre à plus d’informations dans les semaines à venir. Si l’idée d’un Facebook payant a été allègrement relayée sur Facebook ces dernières années, tout cela n’était jusqu’à présent fondé sur rien du tout. Le Digital Service Act de l’Union Européenne pourrait bien tout changer.