Pourquoi la Belgique a-t-elle un clavier différent du clavier français

Si vous avez eu l’occasion d’expérimenter les deux dispositions, alors vous avez certainement remarqué qu’il existe des différences entre clavier belge et français. Mais pourquoi ?

Tout d’abord, il convient de se rappeler que, même si la Belgique et la France ont des claviers différents, ils appartiennent tous deux à la même famille de claviers. Une exception au niveau mondial puisque ce sont les deux pays en Europe à employer ceux-ci. Hors d’Europe, seules quelques rares nations africaines l’utilisent également. Et cela, comme à peu près tout ce qui caractérise nos claviers d’ordinateur, remonte à une même période : le dix-neuvième siècle avec les toutes premières machines à écrire.

En effet, celles-ci sont à l’origine en QWERTY. Une disposition qui se voulait idéale par l’inventeur de la machine, qui avait bien compris que disposer les touches par ordre alphabétique n’était pas optimal. Mais la principale raison n’est pas exactement connue : s’agissait-il d’empêcher le blocage des marteaux de la machine, comme on l’a souvent évoqué, où tout simplement de faciliter le travail des opérateurs télégraphiques.

Que ce soit l’un où l’autre, en tout cas, ce qui est certain, c’est que cette disposition n’était pas nécessairement la plus optimale pour écrire dans des conditions « normales », y compris en Anglais. En arrivant en France, d’ailleurs, on constate que quelques problèmes se posent quand on écrit en QWERTY dans la langue de Molière. Un problème vite réglé en changeant la disposition du A, du Q, du W, et du Z, ce qui donne naissance au clavier AZERTY… Qui pourtant, ne sera pas adopté dans d’autres régions francophones comme le Québec, la Suisse, etc. Seule l’Afrique, colonisée durant l’ère de la machine à écrire, utilise parfois l’AZERTY.

Un changement similaire dans les pays germanophones donnera d’ailleurs naissance aux claviers QWERTZ allemands.

Mais alors que nous disposons de ce clavier unique, il faut encore que la France et la Belgique aient une disposition différente. (Ou pour être plus précis : il faut encore que les claviers Microsoft aient une disposition différente, car Apple a la même dans les deux pays… la disposition Belge, pour ne rien simplifier).

En réalité, une bonne partie des différences s’expliquent par un facteur assez évident : la langue Néerlandaise. En effet, où qu’on soit des deux côtés de la frontière linguistique, on utilise le même clavier (qui est donc différent à la fois de l’AZERTY français et du QWERTY Néerlandais). C’est par exemple pour cette raison, croyez-le où non, que le clavier belge dispose d’une touche pour l’accent aigu, car celui-ci peut apparaître sur plusieurs lettres en néerlandais alors qu’il se limite au E en français.

Mais cela n’explique pas tout. En effet, il existe une grosse différence entre le clavier belge et presque tous les autres claviers. Sur presque tous les claviers du monde, AZERTY, QWERTY ou QWERTZ, les symboles + et = se trouvent sur la touche qui, en belge, correspond aux symboles – et _, tandis que le – et _ se situent sur la touche ° et ).

En attendant, sachez qu’il existe des (rares) dispositions de claviers théoriquement plus adaptées à la frappe que les bons vieux AZERTY ou QWERTY. C’est par exemple le cas du Bépo pour le Français ou du Dvorak et du Colemak pour l’anglais.

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