The Freestyle 2 : un projecteur portable “mini” par Samsung

D’ordinaires lourds et encombrants, les vidéoprojecteurs quittent les espaces clos avec The Freestyle de Samsung. Un an après la première génération, le géant coréen réitère déjà l’expérience. Un achat pertinent ?

Voilà 17 ans que Samsung est l’incontestable leader du marché des téléviseurs. Dix-sept années lors desquelles les technologies ont énormément évolué, les téléviseurs devenant de plus en plus plats, et adoptant des technologies parfois peu conventionnelles. Des téléviseurs à tubes cathodiques à nos grands-parents, le microcosme de la télévision est aujourd’hui en train de flirter avec celui du vidéoprojecteur. De plus en plus de consommateurs font ainsi le choix de troquer leur télévision traditionnelle pour un téléviseur, plus facilement personnalisable selon les envies.

Il y a plus d’un an, Samsung faisait le pari du vidéoprojecteur nomade avec The Freestyle. L’idée du projecteur encombrant semble alors bien loin, puisque l’objectif ici est de proposer un produit que l’on pourra transporter partout et utiliser aussi bien dans son salon qu’au travail ou en camping. Regarder Netflix (qui bénéficie enfin d’une app native, NDLR.) ou ses vidéos préférées sur YouTube, projeter une image d’ambiance… Le projecteur de Samsung était alors capable de tout, ou presque, puisque l’on ne pouvait pas y jouer au cloud gaming, pourtant extrêmement populaire de nos jours.

Si vous n’aviez jamais entendu parler du Freestyle, sachez qu’il s’agit d’un modèle relativement haut de gamme de vidéoprojecteur commercialisé par Samsung. Tout dans la conception de l’appareil a été pensé pour qu’il ne paraisse pas trop gadget. Une fois déballé, le ressenti est extrêmement positif. Très épuré, le design reprend à l’identique celui du premier modèle, tout de blanc vêtu et ultra minimaliste, ce qui est plutôt pratique pour un appareil nomade. De plus, l’utilisation d’un simple câble d’alimentation pour le Freestyle facilité grandement l’utilisation en plug & play.

L’appareil peut être contrôlé avec votre smartphone et l’application SmartThings, mais également avec une télécommande fournie dans la boîte. Toujours dans l’optique de rendre le projecteur ultra-portable, Samsung a doté de la télécommande d’une recharge solaire. Une brillante idée qui permet d’enfin se débarrasser des piles. Toutefois, ce n’est peut-être pas un détail des plus importants, mais la qualité de la zapette laisse à désirer, du moins en apparence. On a l’impression que la moindre chute risque de la détruire.

Une fois branché pour la première fois, la configuration du Freestyle peut se faire de deux manières différentes : via son smartphone, avec l’app SmartThings, ou via la télécommande. Dans ce cas, la configuration sera moins complète. Que vous choisissiez l’une ou l’autre manière, la configuration est très facile et rapide, bien que nous nous soyons heurtés aux caprices d’une application peu fiable. Dès la deuxième étape de la configuration, lors de la création d’une authentification à deux facteurs, l’application a planté, nous empêchant alors de sécuriser notre compte. 

C’est d’ailleurs un premier indice du manque de fiabilité de l’app. Relativement lent à la détente, le menu d’accueil n’est pas très réactif lorsque l’on appuie sur la télécommande. 

La qualité de l’appareil est impressionnante. La taille de l’écran va de 30″ à 100″ tout en conservant une luminosité potable et en assurant une qualité d’image en Full HD. La luminosité, qui est clairement suffisante en intérieur, aurait pour sa part pu être plus importante lors d’une utilisation à l’extérieur en plein jour. Pensé pour cela, c’est dommage que le projecteur ne tienne pas la route en journée.

Une nouvelle fonctionnalité vient toutefois régler ce “souci”, à savoir le Smart Edge Blending. L’objectif ici est de permettre à l’utilisateur de combiner deux projecteurs Freestyle 2 afin d’obtenir un immense écran en 21:9. La luminosité s’en voit ainsi améliorée, mais c’est une nouveauté à double tranchant, puisqu’il est obligatoire de posséder deux projecteurs Freestyle de 2e génération (la 1ère génération n’intègre pas la fonctionnalité, NDLR.), coûtant chacun 1.000€. C’est donc un setup de 2.000€ qui est nécessaire pour profiter du Smart Edge Blending.

L’autre fonctionnalité qui pourrait justifier l’achat du Freestyle de 2e génération si vous ne possédiez pas le premier modèle est l’intégration du Samsung Gaming Hub, soit le cloud gaming. Le Xbox GamePass, Nvidia GeForce Now, Amazon Luna, Utomik, Antstream Arcade et Blacknut sont toutes les applications qui sont enfin supportées par le projecteur de Samsung, vous donnant ainsi accès à plusieurs milliers de jeux, à condition bien sûr d’être abonné à l’un de ces services. Ajoutez à cela le port mini-HDMI vous permettant de raccorder une console de jeu et la connexion Bluetooth pour une manette, et le Freestyle s’apparente à un vrai téléviseur. Le port mini-HDMI sert à connecter n’importe quel appareil multimédia, d’un décodeur TV à un ordinateur en passant par une console.

Les fonctionnalités déjà présentes avec le premier modèle sont pour leur part toujours d’actualité, et sont d’excellentes facture. L’Auto Keystone ajuste automatiquement les images déformées pour offrir un écran droit et rectangulaire. L’Auto Focus corrige automatiquement la netteté de l’image et l’Auto Levelling redresse l’image si le sol n’est pas droit.

Si nous aurions un vrai reproche à émettre à propos de ce Freestyle de seconde génération, c’est à propos de son prix inchangé par rapport au modèle de l’année passée. Comptez 1.000€ pour un projecteur, et donc 2.000€ pour profiter d’un écran 21:9. C’est un prix certain, qui ne sera pas accessible à tous, d’autant qu’il faut compter sur l’achat d’une batterie externe à 139€ offrant 3 heures d’autonomie et d’une housse coûtant 59€ pour l’utilisation en extérieur. Heureusement, le projecteur est compatible avec toutes les batteries externes équipées d’un câble USB-C, à condition qu’elle ait suffisamment de mAh évidemment.

Les + :

  • La mise au point automatique de qualité
  • Une taille d’écran allant jusqu’à 100″
  • La possibilité de connecter 2 Freestyle pour un immense écran 21:9
  • Taillé pour le cloud gaming
  • Un projecteur ultra-portable
  • Un port mini-HDMI pour y brancher absolument tout ce qu’on veut
  • Définition Full HD
  • Netflix en natif
  • La qualité du haut-parleur

Les – :

  • Un prix vraiment trop élevé
  • Une télécommande qui fait un peu trop cheap
  • Une luminosité trop légère
  • Une interface assez lente

Alors, on craque ?

Avec ce Freestyle de seconde génération, Samsung tente un peu plus de nous libérer de l’utilisation de la télévision traditionnelle et de la remplacer par un vidéoprojecteur qui fait (presque) tout le même taff. Son port mini-HDMI permet de connecter n’importe quel appareil, d’un décodeur TV à une console en passant par un PC, et ce, sur une définition pouvant atteindre les 100″. Doté de fonctions avancées, comme l’Auto Focus ou l’Auto Leveling, le FreeStyle 2 s’impose incontestablement comme un vidéoprojecteur nomade haut-de-gamme, d’autant plus avec l’arrivée du cloud gaming. Toutefois, certains points font tache, surtout pour un vidéoprojecteur qui frôle la barre du millier d’euros. Pensé en partie pour une utilisation en extérieur, la luminosité du Freestyle 2 est trop faible. Si vous prévoyez uniquement d’utiliser le Freestyle 2 en intérieur, il n’y a en revanche pratiquement aucun frein à l’achat. 

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