La bioluminescence est une source de lumière naturelle qui ne consomme pas d’électricité. Alors pourquoi ne pas s’en servir pour éclairer nos rues ? Des arbres pour remplacer (pas vraiment) nos lampadaires, c’est le pari de cette startup strasbourgeoise fondée en 2016. Woodlight n’est en effet pas une entreprise comme les autres, puisque la technologie qu’elle essaye de nous vendre, et qui existe dans la nature depuis des millions d’années, c’est la bioluminescence. Vue d’artiste. Crédit photo : Woodlight Un moyen à la fois d’économiser de l’énergie tout en conservant un éclairage urbain idéal, mais également d’encourager la création de villes plus vertes. Et Woodlight ne s’en sort pas trop mal, car elle a déjà créé ses toutes premières cellules bioluminescentes. Et le but est donc maintenant de pouvoir créer un arbre entier avec pour objectif 2025, comme l’explique le site de Big Média BPI France. Mais qui dit création d’une nouvelle espèce, génétiquement modifiée qui plus est, dit crainte de la prolifération d’un nouveau type de plantes invasives. Pour éviter cela, néanmoins, Woodlight compte bien mettre au point un spécimen incapable de se reproduire, ce qui permettrait de contrôler et de restreindre la population de ces arbres lumineux au seul milieu urbain. L’idée est venue aux deux fondateurs de Woodlight, Rose-Marie et Ghislain Auclair, en explorant les États-Unis. Dans les grandes villes américaines, en effet, on voit très peu de verdure. Cette nouvelle technologie, c’est donc surtout pour les deux biologistes l’occasion de remettre l’arbre au centre de l’espace citadin. D’autant plus que le reboisement de nos villes pourrait bien devenir une nécessité avec le réchauffement climatique. Une ville verte est en effet beaucoup plus vivable en cas de forte chaleur en raison de la rétention de la fraîcheur et de la présence de nombreuses zones d’ombre. Quoi de mieux, donc, que d’en profiter pour également éclairer, et faire ainsi d’une pierre deux coups ? L’avantage de travailler avec des matériaux biologiques, c’est qu’ils sont très faciles à recycler. Une fois l’arbre mort, il pourra également être relégué au compost pour permettre à de nouvelles plantes de pousser, ce qu’on ne peut pas dire de nos lampadaires et autres ampoules. Ne nous emballons néanmoins pas trop : la bioluminescence est loin de rivaliser avec la lumière fournie par notre technologie à base d’ampoules et d’électricité. C’est pourquoi, à moins d’un miracle biologique, il ne faut pas s’attendre à voir les arbres produits par Woodlight remplacer l’éclairage public de sitôt. Le but, c’est surtout de fournir un complément d’éclairage très tamisé qui pourrait servir, par exemple, à baliser des zones. Et de manière plus triviale, il y aurait aussi un côté très décoratif à planter des arbres lumineux dans nos parcs et jardins. Avec cette nouvelle technologie, néanmoins, on pourrait peut-être fournir assez de lumière pour pouvoir diminuer, ne fût-ce qu’un petit peu, l’éclairage électrique, et ainsi réduire sensiblement la consommation d’énergie de certaines portions de nos villes. Le futur sera-t-il donc d’utiliser les plantes en guise de nouvelles technologies ?