Alors que la série Netflix bat des records, penchons-nous sur l’œuvre originale pour dix anecdotes que vous ignoriez sur le Manga le plus vendu de tous les temps ! Oda garde chaque lettre que lui envoie ses fans Oda et le courrier des fans… c’est une grande histoire d’amour ! Vous vous en doutez probablement si vous lisez le Manga, avec les fameux SBS, les réponses souvent humoristiques aux questions des lecteurs que vous retrouvez dans chaque volume, et qui donnent parfois des informations importantes sur l’univers, ou parfois beaucoup plus triviale. Mais saviez-vous qu’Eiichiro Oda conserve tous les courriers de ses fans ? Il a même loué un studio pour les y stocker. Impossible en effet pour lui de s’en débarrasser. Et inutile de dire qu’au vu des millions de fans qui lui envoient des lettres chaque jour, le contenu de celui-ci doit être plus qu’impressionnant, de quoi « faire éclater les portes » selon l’artiste lui-même. En 2021, Oda a même convié avoir lu chaque lettre envoyée en 22 ans de carrière. Impossible bien sûr de savoir si c’est vrai, mais si c’est le cas, c’est très impressionnant… Les pirates de la vraie vie donnent leurs noms aux personnages de One Piece Si le nom Roronoa Zoro vous semble peut-être très Japonais, il est en réalité français. Quelque chose qui apparaît plus clairement dans la première traduction finlandaise de One Piece (étrangement la seule à avoir fait le lien) ou le nom est écrit L’Ollonois Zolo. Car oui, en Japonais, les sons R et L ne sont pas différenciés. Mais pourquoi ce nom ? En hommage au véritable pirate François l’Ollonais (aussi orthographié en, vous vous en doutez, l’Ollonois). Même s’il faut reconnaître que pour le combattant à trois épées et aux cheveux verts, la ressemblance s’arrête au simple patronyme. Ce qui n’est pas le cas de plusieurs autres personnages de One Piece, l’exemple le plus évident est sans doute le personnage de Marshall D. Teach, dit Barbe Noire, qui s’inspire d’Edward Teach, aussi dit Barbe Noire. Là, la ressemblance est beaucoup plus explicite : en plus de partager le même surnom et le même nom (de Famille pour le personnage historique, prénom pour celui de One Piece), les deux pirates partagent la même terrible réputation. Même si Oda ne lui a pas donné une caractéristique qui aurait pourtant eu toute sa place dans le Manga : le véritable pirate allumait des mèches dans ses cheveux pour se rendre effrayant. Une occasion manquée pour One Piece ? Parmi les autres inspirations, on reconnaîtra Samuel Bellamy pour Bellamy la Hyène, Bartholomew Roberts pour Bartholomew Kuma, William Kidd pour Eustass Kidd, Jean Lafitte pour Lafitte, Sir Francis Drake pour X-Drake, etc. Quant à Gold Roger/Gol D. Roger, si son nom est surtout une allusion au Jolly Roger, le drapeau noir des pirates, son histoire est inspirée du pirate Olivier Levasseur qui, condamné à mort, aurait dit ces mots : « Mon trésor à qui saura le prendre ! ». Et tout comme le One Piece, on ne l’a pas encore trouvé. Sanji devait s’appeler Naruto à l’origine Voilà qui aurait créé pas mal de confusion. Le cuisinier de l’équipage de Luffy n’a en effet pas grand-chose à voir avec le jeune Ninja du manga concurrent de One Piece, même si Oda est un très grand ami de Kishimoto, créateur de Naruto. Mais il n’empêche que les deux séries ont failli partager le fait d’avoir tous deux un personnage dénommé Naruto. La raison en est assez simple : Naruto signifie en effet « tourbillon », un symbole qui est bien évidemment présent chez le Ninja qui porte désormais ce nom, mais aussi sur le sourcil en spirale de Sanji. On dit généralement que le nom de Sanji a été changé afin d’éviter la confusion entre les deux séries. Mais il est bon de savoir que le personnage est apparu pour la première fois dans One Piece un an avant la sortie de Naruto. Si l’histoire ne dit pas si les deux créateurs étaient déjà amis à l’époque, il est toutefois plus que possible qu’Oda ait été mis au courant de ce projet de manga. Les Escargophones sont inspirés d’une « expérience » réelle Si cela n’a jamais été confirmé par Oda, il est généralement admis que les escargophones, l’un des éléments les plus absurdes de l’univers de One Piece, sont inspirés de la boussole pasilalinique sympathique, une escroquerie pseudo-scientifique du XIXe siècle. Aussi ridicule que cela puisse paraître, l’entrepreneur Hippolyte Triat et le politicien Jules Alix, personnages normalement on ne peut plus sérieux du Paris des années 1850, se sont laissé convaincre par un homme du nom de Jacques-Toussaint Benoît de travailler sur un mode de communication unique : les escargots télépathiques (ou plutôt sympathiques). Benoît prétendait en effet qu’après l’acte sexuel, les petits mollusques conservaient un lien magnétique avec leurs partenaires. Et qu’il devait donc être possible de les utiliser pour communiquer (pour rappel, le téléphone n’apparaît que quelques années plus tard). Mais Benoît doit faire une démonstration de son invention. Un exercice auquel il se prête, mais en manipulant fortement les résultats. Quand Triat demande de recommencer l’expérience dans un cadre plus rigoureux, l’arnaqueur disparaît sans laisser de traces… Barbe Blanche a vraiment existé, et Oda l’a connu personnellement Edward Newgate, dit Barbe Blanche est un personnage particulier pour tout un tas de raisons. Tout d’abord parce qu’il n’a pas de barbe, mais une moustache (le Japonais ne fait pas la différence). Deuxièmement, parce que c’est l’homme le plus fort du monde et ce malgré sa maladie (dont les fans ont spéculé qu’il s’agissait du cancer) et qu’il fait une très importante révélation sur la nature du One Piece. Mais saviez vous que le pirate est inspiré d’une personne réelle qu’Eiichiro Oda lui-même a rencontré ? Il s’agissait du tenancier d’un bar que Oda fréquentait. Un homme avec un appareil respiratoire qui racontait des histoires de guerres en buvant du Saké. On y reconnait un peu la personnalité du vieil homme malade mais toujours aussi fort et charismatique qui caractérise le personnage. L’homme en question est malheureusement décédé en 2007. One Piece aurait dû durer cinq ans Pas sûr qu’il s’agisse d’une surprise, car Oda n’a cessé de rallonger la durée du manga qui semble enfin toucher à sa fin (enfin, dans quatre ou cinq ans en étant optimiste). Il faut dire que ce qui avait commencé comme un récit simple n’a cessé de se complexifier, l’auteur rajoutant des arcs narratifs, des personnages, des mystères, et des intrigues politiques. Et qu’il semble maintenant difficile de voir comment Oda parviendra à donner une fin satisfaisante à chacun des éléments de cette intrigue multiforme dans le temps imparti. Inutile de dire donc que quand Oda avait conçu One Piece comme une œuvre qui ne devait durer que cinq ans, il avait sous-estimé très fortement le récit. Il faut dire qu’à l’origine, One Piece devait se concentrer sur le combat entre Luffy et les Yonkos, les quatre empereurs. Mais entre le gouvernement mondial et les sept grands corsaires, le récit a pris une telle ampleur que la première fois que le concept même de Yonko est introduit dans One Piece sera finalement dans le chapitre 442… Et avec l’introduction des supernovas, les jeunes pirates de la génération terrible, qui ont été introduit en dernière minute lors du chapitre 498, cela a encore bien rallongé cette histoire qui compte maintenant plus de 1080 chapitres. Shimotsuki Ryuma : quand Zoro rencontre sa (possible) première version Dans l’arc pseudo-horrifique Thriller Bark, l’équipage du Chapeau de Paille rencontrent le zombie de Shimotsuki Ryuma, samuraï et ancêtre de Zoro. Celui-ci est en fait issu d’un premier manga d’Oda intitulé Monsters (aucun rapport avec le manga beaucoup plus connu avec presque le même nom). Si cela a fait de Monsters, rétroactivement, une partie de l’univers de One Piece, et que Zoro est du coup devenu un lointain descendant de Ryuma, il a peut-être encore davantage de connections entre les personnages. En effet, il est difficile d’ignorer les ressemblances entre les personnages. Comme les artistes recyclent souvent leurs idées plus anciennes, il n’est donc pas complètement impossible de voir chez Ryuma une première version de Zoro. Le Jolly Roger de Shanks le Roux a été récupéré par de véritables pirates Pas sûr que cela plaise à Oda. Si One Piece ou Pirates des Caraïbes nous vendent une vision très romantique des flibustiers qui se place surtout dans le monde du XVIIIe siècle, il ne faut en effet pas oublier que les pirates existent toujours, et pas seulement sur le web, mais également sur les mers de Somalie ou de Chine. C’est ainsi que des pirates pas aussi sympathiques que Luffy et opérant dans l’océan Indien ont apparemment été observé en train de battre un pavillon un peu particulier : le symbole de Shanks le Roux. Difficile de dire si cela était volontaire, où si les pirates se sont simplement contenté de chercher un symbole pour représenter leur « occupation » et ont choisi ce symbole sans savoir ce qu’il représentait réellement. Tous les personnages ont une nationalité dans le monde réel One Piece se déroule dans un monde de Fantasy qui n’a pas beaucoup de rapports avec le monde réel. Un monde presque intégralement recouvert d’îles, à l’exception de Red Line, un continent presque inhabitable qui fait le tour de la planète. Pourtant, Oda a révélé de quelle nationalité seraient chacun des personnages de One Piece si ceux-ci étaient de notre monde. Ainsi, sans vouloir spoiler pour les membres de l’équipage les plus récents, voici en tout cas la nationalité des cinq premiers : Luffy est brésilien, Zoro est japonais, Nami est suédoise, Usopp est… africain (sans plus de précision) et Sanji est Français. On notera que cela ne correspond pas exactement à la nationalité des acteurs qui interprètent les personnages dans la série (Iñaki Godoy, qui interprète Luffy, est Mexicain, Mackenyu Arata, Emily Rudd, qui interprète Nami, est américaine, Jacob Gilson, qui interprète Usopp, est Jamaïcain, et Taz Skylar, qui interprète Sanji, est britannique). Seul Mackenyu Arata, qui interprète Zoro, correspond en partie à la nationalité de son personnage, quoiqu’il soit né aux États-Unis. Zoro devait être le garde du corps de Baggy le Clown Si dans la version définitive de One Piece, Luffy rencontre Zoro attaché à un poteau sur une base de la marine, à l’origine, c’était en tant que garde du corps du clown Baggy (ou Buggy en version anglaise) que Roronoa Zoro devait croiser le pirate élastique pour la première fois. Pas sûr que la personnalité de Baggy se serait bien mélangée au stoïcisme implacable de l’épéiste aux cheveux verts…