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10 choses que vous ignoriez sur les films du studio Ghibli

Après les studios Disney et Pixar, Ghibli est probablement le studio d’animation qui a fait rêver le plus dans le monde.

Les films du studio Ghibli sont parfois réalisés sans scripts

Quand on crée un film, il est généralement de bon ton de commencer par en écrire le scénario. Mais pas quand Miyazaki est aux commandes.

Si, comme vous le verrez dans l’anecdote suivante, il est bien arrivé par le passé au réalisateur d’écrire des scripts ou des scénarios, cela n’a pas été le cas pour la plupart de ses films. La principale raison ? Miyazaki n’a « pas le temps ».

Ce sont les storyboards qui servent en réalité le plus souvent de scripts, et la production du film commence généralement alors que ceux-ci ne sont pas encore terminés.

Il y a donc une bonne dose d’improvisation qui va dans la création des films du studio. De l’aveu de l’animateur, c’est souvent le Film qui se crée de lui-même.

Le Château dans le ciel présente beaucoup de similarités avec un autre anime bien connu

Dans les années 1970, alors que le studio Ghibli n’existe pas encore, Hayao Miyazaki travaille pour la Toho, une maison de production de contenu cinématographique et télévisuel. À cette époque, Miyazaki fait alors une proposition pour un projet d’anime basé sur l’univers de Jules Verne et plus spécifiquement, Vingt Mille Lieues sous les Mers. Paradoxalement, le titre du projet fait alors allusion à un autre roman de l’auteur français, car il s’appelle « Autour du Monde en 80 Jours sous la Mer ». Le projet ne verra jamais le jour.

Mais bien des années plus tard, alors que les studios Ghibli viennent d’être fondés, Miyazaki décide de travailler sur le Château dans le ciel, premier véritable long métrage du studio (Nausicaä de la Vallée du Vent a été créé par l’équipe de ce qui deviendra le studio, mais avant sa création).

Pour créer ce film, Miyazaki va bien évidemment se baser sur les écrits de Jonathan Swift, des voyages de Gulliver (d’où le nom du Château dans le ciel : Laputa), mais il va surtout recycler des idées provenant de : « Autour du Monde en 80 Jours sous la Mer ».

De son côté, la Toho possède toujours les droits sur le script original de Miyazaki. Et quand la société demande au studio Gainax de produire un anime, le petit studio se tourne vers le script d’animation pour créer sa propre série : Nadia, le secret de l’eau bleue.

Si les deux œuvres sont rentrées dans la légende, nombreux sont les fans qui ont remarqué les ressemblances entre les deux récits : un jeune garçon et une jeune fille chassés par une bande de pirates, des machines volantes, etc.

Mon voisin Totoro et Le Tombeau des Lucioles sont sortis en même temps au cinéma

Avant Barbenheimer, il y avait déjà une autre double sortie au cinéma qui présentait deux films parfaitement contrastés. Sauf que, celle-ci était parfaitement volontaire et que les deux films provenaient du même studio.

C’est en effet lors d’une double projection que les spectateurs ont eu l’occasion de découvrir deux des plus grands films du studio Ghibli. Mais surtout, deux films qui n’ont pour ainsi dire rien en commun : le très mignon Mon voisin Totoro et le dur et déprimant Le Tombeau des Lucioles. L’un ayant probablement pour but d’adoucir l’autre.

Mais si Mon voisin Totoro sera un succès, Le Tombeau des Lucioles tiendra au contraire de l’échec. Alors même que les deux films sont marketés comme des films pour enfant, il est clair que le deuxième, avec son imagerie de mort et de guerre, n’était pas nécessairement très adapté à un jeune public.

Kiki la petite sorcière présente une Europe où la guerre n’aurait jamais eu lieu

Miyazaki a pas mal voyagé en Europe avant de réaliser plusieurs de ses films les plus cultes. Et parmi les endroits qu’il a visités, il y a la Suède, dont il conservera une forte impression.

Quand il crée Kiki la petite sorcière en 1989, le réalisateur et animateur va se baser sur son expérience de voyage pour créer la ville de Koriko, dans laquelle se déroule le film. Il va bien entendu se baser d’abord et avant tout sur Stockholm et sur la petite ville de Visby, sur l’île suédoise de Gothland pour créer celle-ci.

Mais il va aussi y ajouter des éléments d’autres villes européennes : Paris, Prague, Lisbonne ou encore Sienne. Le tout pour créer l’image d’une Europe vue du Japon. Une Europe « qui fait face d’un côté à la Méditerranée et de l’autre à la Baltique ».

Mais il ne s’arrête pas là. Car Hayao Miyazaki veut créer une vision un peu particulière de l’Europe : une Europe où la seconde guerre mondiale (et peut-être même la première) n’est jamais arrivée. Cela se voit dans les bâtiments encore intacts, mais aussi dans le faible avancement technologique (les guerres accélèrent le progrès, et l’histoire de Kiki est sensée se dérouler dans les années 80 mais présente un environnement digne des années 50), et enfin dans la positivité des interactions…

Seuls deux personnages réapparaissent dans deux long-métrages Ghibli

Si on ne compte pas les quelques court-métrages du studio, Ghibli ne fait pas de suite pour ses films. Mais il y a une exception avec deux films qui ont un lien sans véritablement en avoir : Si tu tends l’oreille et Le Royaume des chats.

Ces deux films ne sont liés que par deux personnages. Et encore, il y a une différence de taille. Ces deux personnages, ce sont le Baron Humbert von Gikkingen, qui est une statue de chat anthropomorphe, et Muta, ou Moon, qui est un gros chat obèse.

Si dans Si tu tends l’oreille le premier est un objet qui ne prend vie que dans l’imagination de l’héroïne, et le second un animal de compagnie, dans Le Royaume des Chats, tous deux sont des êtres réellement dotés d’intelligence humaine.

La forêt dans Princesse Mononoké existe réellement

Yakushima est une petite île située au large des côtes japonaises et relativement peu peuplée. Mais celle-ci abrite un véritable trésor naturel : désignée réserve de biosphère par l’UNESCO, l’île est en effet couverte de forêts primaires et abrite une faune variée avec des espèces emblématiques du Japon.

Une promenade dans les forêts de l’île suffit à reconnaître le genre d’environnement duquel s’est inspiré Hayao Miyazaki afin de créer celle de Princesse Mononoké. Ce serait en effet lors d’une promenade dans celle-ci qu’il aurait eu l’idée définitive du film.

Le décor du Voyage de Chihiro est un musée de plein air

Le Voyage de Chihiro est un film à la narration souvent assez étrange. Et l’architecture dans ce film reflète bien la nature assez décousue de ce chef-d’œuvre qui est souvent considéré comme le meilleur film d’animation de tous les temps.

Pour créer cet univers chaotique, Miyazaki a trouvé une fois de plus son inspiration dans un endroit bien réel : le musée d’architecture en plein air d’Edo-Tokyo. Comme son nom l’indique, ce musée regroupe des bâtiments issus de toute l’histoire du japon en un seul endroit, dont des fameux établissements de bains comme on peut en voir dans le film.

Mais on y trouve pas mal d’autres endroits qui sont assez reconnaissable dans le film, comme une rue entière composée de bâtiments ayant chacun leur propre style architectural, et qui ressemble beaucoup à la ruelle dans laquelle les parents de Chihiro sont transformés en cochons.

Les Contes de Terremer et la relation difficile entre Miyazaki et son Fils

Les Contes de Terremer est souvent critiqué comme étant un des plus mauvais films du studio Ghibli et une très mauvaise adaptation du roman d’Ursula K. Le Guin. Mais une histoire plutôt tragique se cache derrière ce film : celle de la relation mouvementée entre un père et son fils.

Si le film devait en effet à l’origine être réalisé par Hayao Miyazaki, c’est à son fils, Gorō, que la réalisation en sera confiée par le studio. Un fait que le réalisateur semble très mal prendre, puisque les deux hommes ne se parleront pas durant toute la durée du projet.

À la sortie du film, Miyazaki eu même quelques remarques cinglantes sur le film de son propre fils : « Il n’est pas devenu un adulte », ou encore « C’est bien qu’il ait fait un film. Maintenant, il devrait s’arrêter. »

Gorō a plus tard expliqué que son père se serait finalement adouci pour reconnaître que le film était un bon film.

Batman dans le Château Ambulant

Si ce n’est pas quelque chose qu’on peut entendre dans les versions françaises ou japonaises du Château Ambulant, en Anglais, le personnage de Hauru (Howl en anglais) est doublé par Christian Bale.

C’est en voyant Le Voyage de Chihiro que l’acteur qui a interprété Batman au cinéma tombe apparemment amoureux de l’œuvre de Miyazaki. Alors quand il a la possibilité de jouer dans Le Château Ambulant, il accepte quel que soit le rôle. Il ne sait pas encore qu’il aura le premier rôle masculin.

Curieusement, ce n’est pas la première fois qu’un acteur ayant interprété Batman double un film des studios Ghibli, car Michael Keaton a interprété le personnage de Porco Rosso en version anglaise (en Français, c’était l’incontournable Jean Reno).

Le conte de la princesse Kaguya est le film japonais au plus gros budget de tous les temps

En regardant Le conte de la princesse Kaguya, qui présente une esthétique particulière, bien différente de tous les autres Ghibli, et qui ressemble presque à une estampe japonaise, on peut avoir du mal à s’imaginer que le film de Takahata soit le plus cher de tous les films réalisés au Japon.

49.3 millions de dollars : c’est le budget pour réaliser ce film basé sur un conte japonais du dixième siècle. C’est pourtant un films souvent oublié de la filmographie des studios, bien que le réalisateur américain Wes Anderson en soit particulièrement fan…

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