La Belgique possède plusieurs studios de développement de jeux vidéo qui travaillent surtout dans le domaine de la VR. Nous avons pu rencontrer les membres de chez Cyborn qui nous ont parlé de leur travail dans le monde du jeu vidéo en réalité virtuelle. Si le monde entier commence à entendre parler des studios de développement de jeux vidéo de notre plat pays, ces derniers ont essentiellement réalisé des titres disponibles classiquement sur consoles et PC. Le territoire possède pourtant plusieurs équipes travaillant sur des jeux au format réalité virtuelle. La pratique du jeu en VR peine à devenir populaire auprès du grand public, ce qui explique que les projecteurs ne se braquent pas sur ces entreprises. Lors de cette Gamescom 2023, nous avons pu rencontrer plusieurs membres du studio Cyborn qui nous ont parlé des jeux sur lesquels ils ont travaillé. Basé à Anvers et composé d’une vingtaine de personnes, le studio est très attaché à la pratique de la VR. Les membres sont attirés par les spécificités de ces nouvelles technologies et par la magie que peut produire un bon jeu immersif. Se rendre presque physiquement dans d’autres univers et interagir avec ce monde offre une expérience de jeu qui passionne particulièrement l’équipe. Cyborn a travaillé sur plusieurs jeux, dont quelques gros AAA en tant que studio de soutien, comme sur le récent Horizon Call of the Mountain exclusif au Playstation VR2. Cyborn voit un marché en plein essor dans cette nouvelle pratique. De plus en plus de développeurs font des jeux en VR et il y a de plus en plus de joueuses et joueurs aussi, l’équipe estime qu’il s’agit d’un investissement d’avenir. De plus, le marché étant encore jeune, les petits studios ont toujours la sensation de faire bouger les choses et d’avoir un véritable impact avec leurs productions modestes. Les membres du studio se sont également confiés sur les difficultés de développer un jeu en réalité virtuelle. “Le plus gros défi lorsqu’on fait un jeu en VR, c’est la liberté accordée au joueur. Le fait que l’on puisse aller où nous voulons, que nous puissions bouger et interagir avec n’importe quoi, ce sont des éléments à prendre en compte et qui posent de très nombreux problèmes de gameplay. Les attentes sont aussi très différentes. Les gens sont habitués aux jeux consoles ou aux jeux mobiles, ils attendent alors une qualité graphique similaire, mais c’est très difficile puisqu’il faut afficher deux fois le jeu en même temps pour faire de la VR. Les attentes sont très hautes et je pense que c’est parce que les gens ressentent le potentiel de la VR.”, nous a confié Wouter Beert, Software Engineer chez Cyborn. La création d’un jeu en VR demande donc de prendre beaucoup de choses en compte, des aspects que l’on ne retrouve pas dans des jeux plus classiques. Malgré leur foi en ce marché qui grandit doucement mais sûrement, l’équipe aimerait que les choses changent pour le mieux. Le manque de contenu proposé et l’accessibilité à la technologie sont des problèmes que le marché va devoir résoudre s’il veut attirer plus de consommateurs. Cyborn se montre tout de même optimiste grâce aux ventes et aux bons retours d’Hubris, leur dernier jeu d’action et d’aventure qui nous laisse explorer un monde extra-terrestre en VR. Le studio est déjà au travail sur leur prochaine production et compte bien exploiter l’univers d’Hubris à nouveau dans de futurs titres destinés aux casques de réalité virtuelle.