Près de sept ans après son dernier et, en réalité, premier jeu, le studio Heart Machine remet le couvert avec Solar Ash. Une intrigante mais passionnante aventure. L’histoire du studio Heart Machine a beau être courte, elle n’en est pas moins impressionnante. Financé grâce à un grande campagne Kickstarter, le studio parviendra très rapidement à développer son premier jeu indépendant, Hyper Light Drifter. La presse sera unanime, le titre recevant des éloges de toutes parts. Rapidement, le studio s’attellera sur une seconde production, aux moyens toujours aussi infimes, Solar Ash. Quand on s’essaie à Solar Ash pour la première fois, les références nous sautent implacablement aux yeux. Jet Set Radio, Sable, Journey, Shadow of the Colosseus, autant de noms qui ont fait leurs preuves et dont Heart Machine s’est inspiré pour sa seconde production. Avant toute chose, à l’instar d’Hyper Light Drifter, il faut savoir que Solar Ash, c’est une direction artistique juste exceptionnelle. Ultra coloré et semblable à une grande planète désertique, le monde de Solar Ash est pourtant en proie à la désolation, menacé par l’Ultravide, un gigantesque trou noir. Dans ce climat apocalyptique et anxiogène, seuls les Coureurs du Vide ont le pouvoir de stopper la progression de l’Ultravide grâce à la Graine d’étoile. Votre personnage, Rei, représente le dernier espoir des Coureurs de sauver leur monde de la désolation. Votre monde est menacé par un Trou Noir géant. C’est votre mission de le sauver. A priori, vous ne disposez pas d’autres informations concernant votre aventure et le monde qui vous entoure. On est lâché, abandonné par nos semblables dans cet univers apocalyptique sans moyen de communication avec ceux-ci. Ce sera lors de rares mais intenses rencontres avec des PNJ présents ici-et-là dans les environnements que l’on découvrira notre histoire et comment Rei en est arrivé là. C’est donc en découvrant ces environnements qui sortent de l’ordinaire que l’on en apprend davantage sur le lore de Solar Ash. On le disait plus haut, l’univers de Solar Ash est surprenant en bien des points. Colorés et excentriques, les niveaux sont vastes et tristement vides. Un point qui divisera, puisqu’ils laissent la part belle à la contemplation et, surtout, l’exploration, pierre angulaire du gameplay de Solar Ash. Visuellement, Solar Ash est d’une simplicité impressionnante. Et pourtant, cette patte ultra colorée nous a constamment plue. Dans une sorte de grand parcours de patinage, vous récoltez un plasma rose, une essence cruciale dans le sens où elle améliore votre bouclier, et affrontez pléthore de monstres au design futuriste et assez anguleux. C’est d’ailleurs ce à quoi ressemble l’ensemble des décors de Solar Ash, construits tout verticalité. Pour découvrir les environnements, vous aurez une sorte de pouvoir de déplacement ultra rapide s’apparentant à du patinage. Sur terre, mais également sur une sorte de brume nuageuse vous permettant d’aller bien plus vite, le gameplay de Solar Ash s’articule presqu’exclusivement sur ce patinage. Et si cette brume vous permet de vous déplacer rapidement dans les plaines, une espèce de vasque noire offre quant à elle la possibilité d’escalader falaises. Mis à part le côté exploration, c’est le combat qui est important dans Solar Ash. Vous affronterez des êtres futuristes aux formes cubiques peu variés, et aurez à faire face à des combats de boss plutôt inspirés et originaux dans leur mécanisme. Tous les affrontements avec ceux-ci s’effectuent en trois phases, de plus en plus longues. Impressionnants, les boss ont une aura particulière, à tel point que c’en est presque un honneur de les affronter tant ils dégagent de la splendeur. Les combats de boss sont ultra grandioses. Clairement l’un des points forts du jeu, ils s’inspirent d’un certain … Shadow of the Colosseus. Toutefois, et c’est l’un des constats qui nous sautera aux yeux en jouant à Solar Ash, le tout semble très vite répétitif. De manière presque infinie, on explore ces vastes plaines, on affronte des ennemis et l’on se mesure face à un gigantesque boss en fin de niveau. Rien ou presque ne vient agrémenter le contenu avec des à-côtés. Néanmoins, vendu 20€, on ne reprochera pas à Solar Ash de rapidement nous délaisser, puisque l’air de rien, il se finit en un peu moins de dix heures. C’est raisonnable compte tenu du prix demandé, même si l’on aurait préféré plusieurs à-côtés. Enfin, nous ne pouvons que nous incliner face à la grandeur de la bande son de Solar Ash. Nous avions déjà évoqué une magnifique direction artistique minimaliste mais très inspirée et réfléchie, et les mélodies et quelques rares doublages sont d’une précision remarquable. Conclusion Pour une deuxième production d’un petit studio, Solar Ash est indéniablement un pari grandement réussi pour le studio Heart Machine. Sorte d’ode à l’exploration et au sauvetage d’un monde en proie à une fin presque inéluctable, cette aventure laissera rarement indifférents les joueurs qui s’y frottent, que ce soit en bien ou en mal. Certains y verront une aventure barbante dont on a vite fait le tour, et à juste titre, puisque le gameplay peut très vite s’avérer répétitif, tandis que d’autre découvriront une petite perle rare. Aidé par une direction artistique hors du commun, Solar Ash propose ainsi des combats de boss plutôt inspirés à la Shadow of the Colosseus. S’il n’est pas vendu très cher, à savoir 20€, le titre se finit en une toute petite dizaine d’heures. Quelques à-côtés dans le contenu auraient été bienvenus, mais le titre étant disponible dans le GamePass, la pilule est plus facile à digérer.