HumanitZ est un jeu de survie en vue isométrique au concept séduisant. Mais le jeu est peut-être un peu trop vide… du moins dans sa version bêta. Petit disclaimer : le jeu est en accès anticipé. Donc ce à quoi nous avons eu affaire lors de ce test ne correspondra pas à la version finale du produit. Aaah, les Zombies ! Un grand classique du jeu vidéo s’il en est. Du zombie champignon de The Last of Us (pardon, les claqueurs), jusqu’au zombies mutants de Fallout (pardon, les goules), les créateurs d’histoires post-apocalyptiques redoublent d’imagination pour ne surtout jamais appeler un chat un chat. Et HumanitZ ne fait pas exception à la règle en vous confrontant à des hordes (toutes relatives) de « Zeeks ». Sur le papier, la formule a tout pour plaire, puisqu’on est ici sur un jeu de survie bien difficile. Un challenge qui n’est pas sans rappeler des formules telles qu’Hadès : des jeux basés sur un système de respawn où le but est d’aller de plus en plus loin, et où on s’attend à mourir régulièrement. Le tout en 3D isométrique avec des graphismes… datés, mais qui donnent à HumanitZ un certain charme rétro. Les graphismes… on aime ou on déteste ! Mais voilà : un jeu de zombies, c’est mieux avec des zombies. Et HumanitZ est malheureusement fort vide… Vous respawnez dans une zone de votre choix, avec un certain niveau de difficulté, vous lootez ce que vous pouvez et là, vous partez explorer… et c’est long. Qu’est-ce que ça peut être long ! Oui, parce qu’entre le fait que les graphismes sont tout de même très limités et le côté un peu désolé d’un paysage post-apocalyptique qui consiste en quelques maisons vides, des routes et des arbres, l’exploration ne se suffit pas à elle-même pour maintenir la tension dans le jeu. Alors on se dit qu’on aurait mieux fait de choisir une autre zone de départ, un peu plus difficile. On respawn dans la zone avec la plus haute difficulté et… c’est toujours aussi vide. Où sont les zombies ? Pas là, en tout cas… Puis, finalement, on croise un zombie, puis un deuxième, et en quelques secondes, on finit par mourir. Pour devoir réapparaître de nouveau dans une zone tout aussi vide. Et si, au contraire, on survit, c’est pour retrouver une zone tout aussi vide. Il faut noter plusieurs choses : tout d’abord, le jeu a été conçu pour être joué en coop. On pourrait donc penser que le nombre de zombies augmenterait en mode multijoueur par rapport à une run solo. Mais il n’en est rien. Le jeu en multijoueur reste toujours aussi vide. Mais passons ce gros point noir, et parlons du reste plus en détail. Tout d’abord, le gameplay : le contrôle du personnage est difficile à prendre en main, particulièrement en ce qui concerne la gestion de la caméra. C’est toutefois ce qui permet un contrôle des mouvements plutôt fluide en combat. Les combats sont toutefois un peu inégaux : parfois, on domine complètement un zombie sans qu’il ait une seule fois le temps de contre-attaquer. D’autres fois, on se prend une avalanche de coups sans pouvoir jamais riposter. Il est clair que celui qui porte le premier coup a l’avantage, mais il ne semble pas y avoir de règles claires en ce qui concerne ces suites de coups. Entrer dans des maisons vides, looter des objets, une bonne partie du gameplay Le gameplay contient également pas mal de petits éléments : conduite de voiture, découpe de bois, etc. Dans les faits, toutefois, vous ne pratiquerez qu’un nombre assez limité d’interaction, car vous serez très souvent limité en termes de matériel disponible. Qui plus est, la majorité de ces éléments de gameplay consistent le plus souvent à « appuyer sur le bouton d’interaction ». En terme graphiques, comme on a dit, c’est plutôt rétro. Un parti pris en soi tout à fait raisonnable, même s’il peut rebuter certains joueurs. Mais il est totalement assumé, et c’est appréciable. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la bande son. Surtout parce que, en tout cas à l’heure actuelle, elle est extrêmement limitée : une maigre musique tourne plus ou moins en boucle, dans une ambiance qui semble surtout vouloir émuler les classiques du genre comme The Walking Dead ou The Last of Us. Il n’y a pas véritablement de variété, et on n’est pas vraiment porté… Même si le jeu est en beta, il faut reconnaître qu’il semble plus ou moins correctement terminé, ou du moins, nous n’avons pas perçu de bugs… Parlons maintenant un petit peu des changements à venir, et de ce que cela pourrait apporter au jeu, et potentiellement changer notre expérience : si l’on en croit les annonces de Yodubzz Studios, créateurs du jeu, on devrait s’attendre à « plus ». Plus de quoi ? Le studio prévoit entre autres des factions, du commerce, plus de véhicules, etc. Mais dans ce « plus », on peut aussi espérer plus d’ennemis, et plus de gameplay, ce qui pourrait très fortement corriger ce défaut du jeu. Un autre ajout bienvenu : les scénarios. Ceux-ci ne sont pour l’instant pas encore accessibles, mais on peut se douter qu’ils amèneront bien plus d’éléments de gameplay, et peut-être également ajouteront-ils un peu d’histoire à ce jeu qui n’en contient aucune. Difficile donc de juger ce jeu qui reste encore très incomplet. Ce qui est sûr, c’est que pour le moment, il est beaucoup trop vide à notre goût. Mais qu’en sera-t-il une fois le jeu définitif arrivé ? En conclusion Proposé actuellement en early access, HumanitiZ est un jeu de survie en open world qui mise tout sur la coopération entre joueurs. A plusieurs, il faudra tenter de survivre dans un monde post-apo envahi par les zombies en coopérant. La difficulté est hardcore, le jeu un peu vide et globalement, cet early access est loin de donner un aperçu positif de ce titre, qui pourrait beaucoup évoluer au cours des prochains mois. Il y a de l’idée, mais la forme est actuellement très brute. Et surtout, visuellement, le jeu est à des années lumières de ce qu’on a l’habitude de jouer actuellement…