La question de l’influence des écrans sur le développement des enfants ne cesse d’être posée. Et une étude semble apporter une réponse à celle-ci. Selon une étude, réalisée au japon et publiée dans le Journal of the American Medical Association Pediatrics (JAMA), et portant sur un échantillon plutôt convaincant de 7097 enfants nés entre 2013 et 2017, les craintes de bien des parents semblent finalement se confirmer : les écrans provoqueraient en effet bien des retards développement pour les plus petits. Une réalité que l’on soupçonnait depuis bien longtemps… Ce qui différencie cette étude des autres recherches précédemment réalisées sur le même sujet, c’est l’ampleur, puisque celle-ci concerne un nombre d’enfants inédit jusqu’à présent. La méthodologie est simple, puisqu’elle se base sur les témoignages des mères quant au comportement de leurs enfants (ce qui peut certes présenter des biais, mais il n’est pas toujours possible de les éviter chez certaines études). Pour être plus précis, ce que cette étude prouve, c’est l’effet des écrans sur le développement des tous petits : les enfants de seulement un an, chez qui l’exposition aux écrans cause des retards de développements sur la deuxième et troisième année. Ainsi, les domaines touchés par ces retards concerneraient par exemple la communication et la socialisation. En effet, les enfants exposés aux écrans dès ce très jeune âge ne seraient pas autant exposés à des rapports sociaux que ceux qui ne le seraient pas. Et avec cette absence viendrait un manque d’échanges verbaux qui nuiraient fortement aux capacités de communication desdits enfants, selon le docteur Jason Nagata, spécialiste en pédiatrie de l’université de San Francisco interrogé par CNN, mais qui n’a pas été impliqué dans l’étude. Et ce n’est pas tout, puisque d’autres fonctions seraient touchées par ce profond retard de développement, telles que les fonctions psychomotrices, plus particulièrement celles liées à la motricité fine (regarder un écran demande après tout relativement peu de dextérité) et de la résolution de problèmes. À l’âge de quatre ans, néanmoins, les retards moteurs et sociaux semblent plus ou moins se résoudre, et ne subsistent plus alors que ceux liés au langage et à la résolution de problèmes. L’étude ne dit pas ce qui arrive à des âges plus avancés. Pour enfoncer le clou, cette étude ne parle pas seulement des parents qui décident de laisser leur enfant toute la journée devant les écrans. En effet, l’étude porte spécifiquement sur une période d’exposition allant d’une à quatre heures par jour, qui serait donc suffisante pour générer un tel retard. Plus question, donc, de laisser son enfant devant son écran pour qu’il reste tranquille alors que vous êtes occupé !