Si Spotify est le numéro un mondial du streaming musical, il a en France un concurrent de taille : Deezer. Mais alors qu’une taxe sur le streaming sera peut-être bientôt imposée dans l’Hexagone, l’entreprise française n’aura pas d’autre choix que d’augmenter ses prix. C’est Stéphane Rougeot, le directeur adjoint de la plateforme de streaming musical qui s’est exprimé sur la chaîne de radio BFM Business. La raison ? La taxe imposée par le président Emmanuel Macron sur le streaming avec pour but de protéger la « souveraineté culturelle française », mais aussi de mieux rémunérer les artistes. Une taxe qui, paradoxalement, va coûter cher aux abonnés de la plateforme française. Il dénonce une « taxe anti-Deezer » qui s’attaquerait disproportionnellement à une plateforme qui fait près de 60% de son chiffre d’affaire sur le territoire français, et qui se verra dans l’obligation d’augmenter ses tarifs. En effet, les contrats ne permettent pas d’en faire payer les répercutions aux ayant-droits et aux artistes et, selon Stéphane Rougeot, il n’est pas non plus possible pour la plateforme d’absorber le choc pour des raisons financières. Une situation qui, paradoxalement, pourrait bien renforcer Spotify dans sa position dominante sur le marché hexagonal, et avoir donc l’effet inverse de celui recherché en pénalisant une plateforme française. Pour rappel, la décision d’imposer cette taxe n’est pas encore définitive, et ne devrait être prise que le 30 septembre, si aucun accord n’est d’ici-là trouvé entre les artistes et ayant-droits et les plateformes de streaming. Il devrait s’agir d’une taxe de 1,75%.