Dans une franchise telle que Tekken, les jeux n’ont qu’une seule ambition, ou presque : surpasser l’opus précédent. Pari réussi pour Tekken 8 ? Absolument ! Même si quelques petits soucis persistent… Nous faisons partie des chanceux qui ont eu la possibilité de tester Tekken en avance lors du Closed Network Test, le test en bêta qui était d’abord et avant tout l’occasion pour Bandai-Namco de vérifier la qualité de la connexion. Et forcément, au moment de juger le dernier opus de la franchise, il nous a semblé pertinent de ressortir Tekken 7 des placards. Difficile en effet de voir comment perfectionner une formule telle que celle de Tekken, tant elle semble figée dans le marbre… Et pourtant, les développeurs de Namco Bandai sont parvenus à créer la surprise avec Tekken 8. Explications. Des attaques massives, et parfois un peu brouillonne, mais moins que dans l’opus précédent Toutefois, autant vous le dire tout de suite : nous n’avons eu accès qu’à une toute petite partie du contenu que Tekken 8 nous réservera par la suite, bêta oblige. Une dizaine de personnages tout au plus, et encore moins de modes de jeu, puisque nous avons seulement pu en utiliser deux : le didacticiel et les combats en ligne. Pas de mode histoire, et pas encore de mode hors ligne. Un jeu plein de personnalité… Commençons déjà par le plus évident : Tekken 8 est magnifique. Bien entendu, puisque la nouvelle version de Tekken dispose de graphismes nouvelle génération conçus sur l’Unreal Engine 5. Mais force est de reconnaître qu’à ce niveau-là, le jeu rempli sa promesse comme nulle part ailleurs. Autre amélioration au caractère plutôt cosmétique : la personnalité des combattants. Premièrement grâce au système de rage et au système « heat », la nouveauté qui donne de toutes nouvelles animations durant les combats qui nous donne à voir une nouvelle facette du personnage. Est-ce une qualité ou un défaut ? Toujours est-il qu’il est plus facile de vaincre un adversaire plus avancé Mais surtout, les animations durant le combat sont beaucoup plus expressives, avec des styles de combat bien définis (non pas que ceux de Tekken 7 ne l’étaient pas déjà, mais c’est ici poussé au niveau suivant). Un exemple : Claudio Serafino. En dehors de ses classiques lignes de dialogues d’introduction et de fin, comme « Non c’è spazio per i dilettanti. » (Ce n’est pas un endroit pour les débutants, ici !), et de quelques mouvements spéciaux, on avait du mal à se rendre compte que Claudio possédait quelque chose d’absent chez (la plupart des) autres personnages : de la magie. Mais maintenant, les nouvelles animations de Claudio ne laissent pas de doute quant à sa nature d’exorciste. C’est bien entendu le cas lors des animations de rage (et de « heat »), mais c’est aussi beaucoup plus lisible dans ses mouvements lors des combats, où il apparaît désormais clairement qu’ils sont souvent accompagnés de sorts. Mais assez parlé de l’esthétique, et rentrons maintenant dans le cœur du sujet : le gameplay. Et là-dessus, il y a beaucoup de bon, et un peu de moins bon… Plus fun, mais beaucoup plus inégal Les combos et les attaques de base ont été un peu améliorés dans ce nouvel opus, qui apporte ici plus de clarté au système, plus facile à comprendre et à adopter en temps réel, ce qui évite d’adopter la « stratégie » d’appuyer sur les boutons au hasard en espérant que ça passe. On sait ce que l’on fait, et ce dès les premières minutes de prises en main. C’est aussi vrai grâce à un tutoriel explicatif très clair en la matière, et qui peut être rejoué à n’importe quel moment pour une reprise en main. Mais le système a cependant un certain défaut : face à un adversaire plus expérimenté que soi, Tekken 8 devient plus ou moins un jeu de blocage d’attaques adverses intempestives. Il est en effet très difficile de reprendre la main lors d’un round, largement plus qu’avec le dernier opus. Ce qui peut donner lieu à des combats un peu trop déséquilibrés. Tous les personnages ne se valent malheureusement pas… Et King est peut-être le plus puissant Le déséquilibre se ressent d’ailleurs encore beaucoup chez les personnages. Puisqu’il ne s’agit encore que d’une bêta, on peut espérer que ceux-ci seront plus équilibrés, mais pour le moment, il existe de vraies différences entre un King bien puissant et, par exemple, un Leroy qui laisse un peu à désirer. (Même si la différence n’est jamais absolument insurmontable, car la maîtrise du joueur continue à avoir le dernier mot en la matière). La grosse nouveauté de Tekken 8, c’est le système de « heat » dont on vous a déjà parlé à plusieurs reprises dans cet article. Il est maintenant temps de développer : à un moment précis de votre round, vous pouvez débloquer un « heat burst » : une petite animation va se jouer, et une petite barre bleue située en dessous de votre barre de vie va alors commencer à se vider plutôt rapidement. C’est le moment de donner des coups ! Ce système, qui vous fournit un court moment de puissance que vous devrez activer au moment le plus opportun de votre round, est particulièrement fun, mais peut un peu réduire l’aspect compétitif de Tekken, car tout est dans le choix du meilleur moment. La rage reprend le système des « Rage Arts » Tekken 7, mais cette fois-ci, les animations sont encore plus over the top. Le système avait été controversé, mais il faut reconnaître que son intégration avec le système général de « heat » fonctionne plutôt bien, même si, encore une fois, il réduit un peu plus l’aspect compétitif du jeu à un côté « appuyer au bon moment ». En ce qui concerne la finition, il est impossible d’en parler. Et pour cause, puisque nous n’avons eu ici accès qu’à une version bêta du jeu définitif. Ce que nous avons vu semblait plutôt positif, même si le matchmaking était pour le moment assez pénible (un souci qui devrait tout de même être résolu une fois qu’assez de monde aura l’occasion d’y jouer). D’autres personnes semblent avoir eu davantage de problèmes techniques, mais force est de reconnaître que nous avons été épargné par ceux-ci. Il est un peu tôt pour se faire une idée définitive de Tekken 8. La version bêta est encore trop fraîche et trop peu fournie pour pouvoir parler de plusieurs aspects clés du jeu. Sans compter que de nombreuses informations nous manquent encore, telles que la date de sortie ou encore le prix de ce jeu. Mais au vu du peu qu’on en a pu tester, Tekken 8 s’annonce comme un bon épisode, même s’il ne sera pas sans faire quelques mécontents, tout particulièrement au niveau des nouveaux systèmes de « heat », et du maintien du système des Rage Arts. Sur le plan de la direction artistique, néanmoins, Tekken 8 est un sans-faute. Ce qui est sûr, c’est que revenir à l’opus précédent après avoir joué à cette nouvelle version fait un peu l’effet d’un lendemain de fête.