Un quart des pays du monde pratiquent déjà l’interdiction des smartphones à l’école. Une situation que l’organisation des nations unies compte bien étendre à toute la planète avec ce nouveau rapport de l’UNESCO. L’UNESCO, la branche de l’ONU consacrée à la culture mais aussi à l’éducation, a récemment sorti un rapport concernant l’utilisation des nouvelles technologies dans la classe. Après une pandémie de COVID-19 marquée entre autres par le recours à l’éducation à distance, il semblerait bien que l’UNESCO ne soit pas très favorable au prolongement de ce genre de pratique, et désire également imposer de manière absolue l’interdiction du smartphone en classe. « Ce qui est nouveau n’est pas forcément meilleur », C’est ainsi que l’on peut résumer le contenu de ce nouveau rapport de l’UNESCO qui se veut très critique face à l’intégration de nouvelles technologies dans l’éducation. L’organisme veut ainsi un retour au social avec des rapports d’élèves à élèves en classe et considère que la technologie, si jamais elle devait tout de même être intégrée à l’éducation, ne devrait se limiter qu’à un simple adjuvant à un enseignement qui doit d’abord et avant tout se faire en présentiel. Le rapport concerne d’ailleurs également les universités, et se méfie particulièrement des cours à distance comme ils étaient pratiqués durant la pandémie. Ceux-ci sont vus comme une perte de rapports sociaux entre les élèves et le professeur qui nuiraient à l’éducation. Il en est de même des smartphones, qui sont vus comme nuisant à la concentration en classe et comme moteur de harcèlement. C’est pourquoi ce nouveau rapport de l’UNESCO en appelle à l’interdiction pure et simple de ceux-ci dans les écoles, une mesure qui est déjà en place dans un quart des pays. Selon le rapport de l’UNESCO, il n’y a pas de preuve solide permettant de démontrer que la technologie apporte quoi que ce soit à l’éducation. Les quelques études allant dans ce sens étant selon l’organisme financées par des société qui cherchait à vendre des produits informatiques éducatifs. Si l’organisme reconnaît l’utilité des méthodes d’éducation à distance dans le cadre de crise comme des pandémies, il est donc particulièrement opposé au maintien de celles-ci en dehors de ces périodes exceptionnelles en rappelant par ailleurs qu’un nombre important d’élèves n’ayant pas d’accès à internet ont été pénalisés gravement par ces mesures. Cet appel à une interdiction des téléphones à l’école n’est pas sans poser quelques soucis. Par exemple, en ce qui concerne les parents qui aimeraient pouvoir contacter leurs enfants en dehors des périodes de cours, particulièrement si ceux-ci se trouvent en difficulté. Pour cette raison, la plupart des pays qui pratiquent une interdiction des smartphones à l’école, ne se contentent généralement que de l’interdire durant les classes, alors que l’UNESCO semble plutôt se faire l’avocat d’une interdiction totale dans l’enceinte du bâtiment.