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Les studios d’Hollywood veulent utiliser l’IA pour disposer du visage des acteurs à volonté

Les acteurs d’Hollywood se joignent à la grève des scénaristes. Au cœur du problème : la revalorisation des salaires bien sûr, mais également l’usage de l’intelligence artificielle (IA). Notamment en ce qui concerne l’utilisation du visage des acteurs.

La situation ne s’arrange pas pour les studios hollywoodiens. Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 13 juillet, la Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists (SAG-AFTRA), soit le syndicat des acteurs d’Hollywood, a annoncé le début d’une grève. Se joignant ainsi aux scénaristes, en grève depuis le mois de mai, pour la première fois depuis 1960.

« À un moment donné, il faut dire non : nous n’allons plus accepter cela », a déclaré Fran Drescher, présidente de SAG-AFTRA. Un « non » qui repose désormais sur trois piliers. Outre la revalorisation des salaires et l’épineuse question du streaming et de ses revenus, c’est au tour de l’intelligence artificielle (IA) de se retrouver sous le feu des projecteurs.

Une proposition « révolutionnaire »

Déjà à l’origine de la nouvelle grève des scénaristes, l’IA est aussi devenue l’un des principaux points de frictions entre les acteurs et l’Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP). Autrement dit, les producteurs. Pour rappel, les scénaristes s’inquiètent de l’attention grandissante que les studios accordent à l’intelligence artificielle. Notamment, parce qu’elle pourrait potentiellement les remplacer.

Loin d’avoir retenu la leçon, les studios ont décidé d’introduire l’IA dans leurs négociations avec le syndicat des acteurs. Interrogé lors de la conférence de presse, le négociateur en chef de la SAG-AFTRA mentionne une proposition peu commune. « Ils ont proposé que les acteurs figurants puissent être scannés, en échange d’une journée de salaire », affirme-t-il. « Les studios seraient ensuite propriétaires du scan, de leur image et pourraient les utiliser pour l’éternité sur n’importe quel projet de leur choix, sans consentement ni compensation ».

Une offre présentée comme « révolutionnaire » pour les studios, qui tient cependant plus de l’épisode de Black Mirror que d’un changement positif. De son côté, l’AMPTP se dit « déçue » de la réaction de l’autre partie. « Plutôt que de continuer à négocier, SAG-AFTRA nous met sur une voie qui aggravera les difficultés financières de milliers de personnes », précise l’alliance des producteurs.

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