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L’Australie veut se débarrasser de ses chats avec des robots tueurs

En Australie, le chat sauvage, loin d’être un mignon matou, est une espèce invasive qui s’attaque à la faune locale. Aussi, afin de sauver cette biodiversité, le gouvernement australien a pris une décision qui risque de ne pas plaire aux amateurs de félins.

Les espèces invasives représentent une des grandes menaces pour l’île-continent. C’est particulièrement le cas des espèces domestiques telles que le chat où le chien qui, quand ils retournent à l’état sauvage, ce que l’on appelle le « marronnage » ou la « féralisation », s’attaque aux espèces locales.

C’est ainsi que le dingo, qui n’est en réalité qu’une race de chien retournée à l’état sauvage bien avant l’arrivée des colons, introduite par les populations humaines locales, n’a pas été pour rien dans la disparition du Thylacine, le loup marsupial éteint depuis le XIXe siècle.

Et depuis l’arrivée des européens, c’est le chat qui représente une menace pour l’écosystème local. Pour cette raison, le gouvernement australien a décidé de prendre des mesures plutôt radicales, en déployant des robots tueurs.

Ceux-ci ont été entraînés afin de pouvoir différencier le chat des espèces locales qu’ils sont censés pouvoir protéger. Mais si un félin croise leur route, ces petits robots cubiques, d’apparence inoffensive, seront sans pitié.

Ils aspergeront le chat d’un liquide toxique que l’animal s’empressera probablement de lécher, provoquant ainsi sa mort.

Il y aurait six millions de chats en Australie, qui sont à eux seuls responsables de la mort d’à peu près autant d’animaux tous les jours.  Les félins seraient par exemple responsables de l’extinction de la Perruche de paradis, une espèce de psittacidé dont le dernier spécimen a été observé dans les années 1920. Aujourd’hui, ces chats menacent de petits mammifères tels que le numbat.

Il faut dire que l’Australie n’a jamais eu de super prédateur, comme c’est le cas de presque tous les autres écosystèmes. Si le dingo, cité plus haut, est bel et bien un prédateur important, il est loin de combler la niche du prédateur alpha que le chat occupe désormais.

Il est bon de noter que, paradoxalement, le chat a été introduit en partie afin de lutter contre une autre espèce invasive : le lapin. Car ces petits rongeurs lagomorphes représentent une menace particulièrement importante pour les cultures, et pour la faune locale dont ils représentent un concurrent. La domestication de lapin est d’ailleurs interdite au Queensland.

Avec un tel nombre d’animaux invasifs, il est peu probable que la quinzaine de prototypes de robots tueurs introduits pour lutter contre le chat soient très efficaces, comme l’explique RFI.

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