La fusée Ariane 5, le lanceur spatial de l’ESA en service depuis 1996 en Guyane, a effectué le 5 juillet son tout dernier vol. La fin d’une ère pour l’industrie spatiale Européenne dont le futur est plus qu’incertain. C’est il y a 27 ans, le 5 juillet 1996, qu’Ariane 5 a effectué son tout premier vol. Un lancement marqué par un échec dû à un bug informatique qui n’empêchera pourtant pas à la fusée de marquer le début d’une nouvelle ère dans l’industrie spatiale, dominée par l’Europe, comme le rappelle Philippe Baptiste, président du CNES, dans une interview accordée à BFMTV. Et le lanceur mythique a, ce mercredi, fait ses adieux dans un vol dans lequel il a envoyé deux satellites en orbite. Et maintenant, place à Ariane 6. Mais le lanceur, qui ne sera pas prêt avant la fin de l’année, se trouve dans une rude position face à un concurrent de poids : SpaceX. Un problème qui se pose particulièrement alors que la fusée Falcon de l’entreprise d’Elon Musk présente l’avantage de pouvoir être réutilisée, ce qui ne sera pas le cas du nouveau modèle européen. La décision de lancer cet Ariane 6 ayant été prise il y a presque dix ans, l’idée même de récupération de la fusée n’était tout simplement pas envisagée. Reste donc à voir ce que l’avenir réserve à l’industrie spatiale européenne à une époque où des entreprises privées sont en compétition avec les agences nationales et internationales.