Annoncé en surprise au mois de juin par Nacon, ce nouveau FPS d’action et d’aventure fait revivre le cyborg le plus culte de la fin des années 80. Nous avons pu découvrir le jeu pendant quelques heures, voici nos impressions. “Clang, clang, clang”. Pas lourd et visée fluide, corps de métal pour coeur sentimental, nous ne sommes pas dans la saga culte des années 80/90, mais dans son adaptation gaming éponyme, Robocop : Rogue City. Annoncé en juin dernier, le nouveau FPS d’action et d’aventure de l’éditeur Nacon arrivera en septembre 2023 sur Xbox Series, PC et PS5. Au menu : un shooter digne de ce nom, des phases d’enquêtes à la recherche du passé et même de simples tâches de fonctionnaire, le tout aux commandes d’un personnage 50% homme, 50% machine et 100% flic. Cette adaptation reprend donc l’histoire originale des trois films Robocop, sortis entre 1987 et 1993. Pour rappel, l’histoire se déroule à Détroit, dans un futur dystopique en proie à la corruption et la criminalité. Alex Murphy, un jeune policier assassiné par des criminels, est ramené à la vie sous la forme d’un cyborg ultra-sophistiqué par la multinationale Omni Consumer Products (OCP). Son armure et ses gadgets en tout genre lui confèrent une force surhumaine et font d’Alex Murphy, ou plutôt Robocop, un super-flic. Très efficace pour arrêter les malfaiteurs, ce dernier est cependant tiraillé entre son esprit robotique et son humanité. La narration de Robocop : Rogue City fait ainsi le lien entre le deuxième et le troisième film, mais promet un récit totalement inédit. Dans cette version, un groupe de malfaiteurs punk sévit dans les rues de Détroit, semant la terreur partout où ils passent. Notre mission : neutraliser cette nouvelle menace. Pour cela, Nacon a fait appel au studio Teyon, déjà reconnu pour les adaptations de films, comme avec Terminator : Résistance ou le tristement célèbre Rambo : The video game, un rail shooter sorti en 2014 et décrié par la plupart des critiques et des joueurs. Pourtant cette fois-ci, l’adaptation semble, à première vue, coller parfaitement aux films originaux. Nous avons pu tester trois phases différentes du jeu. Le début du jeu, qui fait office de tutoriel, une séquence dans le commissariat et une autre dans les rues de Détroit. Et dès l’introduction, la fidélité est au rendez-vous. Ne serait-ce que pour les bruits de pas métalliques et lourds, et les secousses cadencées lorsque Robocop se déplace. Les actions sont toutes fluides, mais on ressent dans la visée et les mouvements de caméra une certaine retenue, presque linéaire. Et pour cause, les armes restent bien droites, alignées comme si elles étaient tenues d’une main de fer, de métal plus précisément. En définitive, le joueur se meut dans l’espace comme le cyborg des films originaux, froidement et sans état d’âme. Une situation qui contraste avec les séquences de combat. Très nerveuses, ces dernières sont remplies d’ennemis en tout genre. N’attendez pas à être discret, car l’armure de Robocop vous confère un niveau de résistance aux balles hors du commun. En clair, il nous a suffit de nous poser en plein milieu de la pièce et de littéralement tirer sur tout ce qui bouge. Votre arme de poing et votre MP5, ramassée au sol un peu plus tôt, sont déchargées ? Qu’à cela ne tienne, votre force vous permettra de neutraliser les ennemis à coups de poings ou de pieds, dans des séquences au corps-à-corps au faible ralenti. Par ailleurs, plus aucune porte barricadée de l’intérieur ne vous résistera. Point négatif, nous avons subi de très courtes, mais nombreuses chutes de FPS et des mouvements saccadés lors des entrées dans les différentes salles de combat. Probablement à cause du nombre conséquent d’ennemis présents dans la pièce, mais surtout de l’unreal engine 5. Le moteur graphique star du moment demandera une configuration minimum plutôt puissante, au risque de perdre en qualité voire de ne pas pouvoir faire tourner le jeu. Cependant, l’équipe technique nous a assuré que les chutes de FPS seraient corrigées d’ici la sortie du jeu en septembre. Toutefois, il faut reconnaître l’atout de l’unreal engine 5 dans le gaming design de Robocop : Rogue City. Surtout lorsqu’on se balade dans les rues de Détroit à la recherche d’indices pour nos enquêtes, de missions secondaires ou simplement pour mettre une amende sur un véhicule mal garé. Le style correspond à l’ambiance du film, les rues sont plongées dans la noirceur de la nuit et seuls les quelques lampadaires et les néons des enseignes nous permettent de voir où l’on va. En cas de doute, il est possible d’activer la supervision de notre personnage. Alors, les graffitis, les punks aux airs menaçants, et les objets aux sols seront analysés en long et en travers par Robocop. Seul bémol, une fois sortis des artères principales, les rues sont pour la plupart un peu vides. Et il nous est arrivé de parcourir plusieurs fois les mêmes chemins, afin de compléter les différentes quêtes. L’impression de tourner en rond devrait cependant, et selon les équipes du jeu, être rapidement rétablie dans les niveaux suivants, grâce à l’utilisation du véhicule ultra-sophistiqué du super-flic. En l’état, Robocop : Rogue City a les atouts pour être reconnu comme une adaptation réussie de la saga cinématographique originale. De par son ambiance, son gaming design et sa narration, le jeu nous replonge dans un univers dystopique et une réflexion philosophique du rapport entre l’homme et la machine. D’un point de vue plus global, on espère que les 30 heures de jeu prévues ne seront pas trop redondantes dans les combats et l’alternance des séquences en ville et celles dans le commissariat. Robocop : Rogue City sera disponible en septembre sur Xbox Series, PC et PS5.