Test – Aliens Dark Descent : Alien se décline à la sauce tactical

Déjà porté à de multiples reprises en jeu vidéo, l’univers d’Alien est à nouveau exploré d’une nouvelle façon avec Dark Descent, un jeu de stratégie dans lequel vous devrez gérer une petite escouade de soldats…

Edité par Focus Home Entertainment, Aliens Dark Descent n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un titre triple-A. Le jeu a été développé par une petite équipe de passionnés, est vendu à un tarif réduit et n’est techniquement pas vraiment un foudre de guerre.

Ne vous attendez pas à des batailles massives, le jeu ne propose de prendre la destinée que d’un petit groupe de soldats.

Pourtant, difficile de ne pas être surpris par l’ambition du petit studio, qui nous livre un scénario totalement inédit s’inscrivant dans l’univers et le lore d’Alien. Dark Descent propose une intrigue fidèle à celle de la saga, et très joliment mise en scène à travers des cinématiques qu’on croirait presque tirées d’un film.

L’intrigue prend place sur un vaisseau spatial dans lequel une curieuse cargaison vient d’arriver, en provenance de la planète Lithe. Pour des raisons qui nous sont totalement inconnues en début de partie, un membre de l’équipage ouvre la cargaison, qui renferme un alien. La créature sème le chaos à bord du vaisseau et la plupart des membres de l’équipage se retrouvent infectés quelques minutes plus tard… Seule survivant du drame, vous vous renoncez à activer un système de protection qui évitera que le vaisseau qui vient de quitter le port spatial n’infecte d’autres galaxies, détruisant par la même occasion plusieurs vaisseaux humains. A la tête d’une petite unité de marines, il vous faudra ensuite découvrir comment tout cela a commencé, et surtout mettre un terme à la menace alien…

L’ambiance est fidèle à celle des films.

Prenant, le scénario du jeu est le principal levier à la progression. Car il faut bien l’avouer, niveau gameplay, Dark Descent est loin de marquer les esprits. la première mission du jeu donne le ton. On est ici face à un jeu narratif / tactique, dans lequel vous dirigerez au début un seul personnage, la fameuse survivante de l’attaque – et plus tard un squad. Attention toutefois, car vous ne dirigez pas directement le personnage au pad. Il faudra déplacer l’écran et indiquer en appuyant avec le bouton A la direction où vous souhaitez que votre groupe se rende. Vous ne tirez pas directement non plus sur les ennemis. Comme dans un X-Com, chaque action devra être encodée : de la fouille d’un corps à l’ouverture d’une porte, tout nécessitera de sélectionner le lieu et la tâche à accomplir. On est là face à un curieux mélange de jeu d’horreur (pour son ambiance), de Baldur’s like pour la partie exploration et de X-Com-like pour les combats. Contrairement à un X-Com, les combats ne se déroulent toutefois pas au tour par tour mais en temps réel, il faut donc être rapide et précis dans les ordres à encoder!

L’action sera parfois intense.

Contrairement à un X-Com, vous ne dirigerez pas non plus chaque personnage indépendamment mais l’entité complète. Vous ne contrôlerez pas non plus l’action puisque vos hommes tireront automatiquement dès qu’un ennemi vous aura repéré…

Autre élément à bien comprendre : si on parle de jeu tactique, cela ne veut pas dire pour autant que tout passe par l’action, au contraire même puisque le joueur est poussé à rester dans l’ombre, et à éviter de gaspiller ses munitions. Le jeu est extrêmement punitif : vos hommes se blessent rapidement, les ennemis sont nombreux, les munitions limitées… Par conséquent, on a souvent l’impression qu’il s’agit en réalité plus d’un jeu d’infiltration que d’action…

De façon générale, Dark Descent n’est d’ailleurs pas très tactique. La plupart des actions à accomplir consistent à ouvrir des portes, activer des interrupteurs, souder des portes, obtenir des objets…

L’atmosphère du jeu est très réussie.

Le jeu hérite également d’éléments propres aux RPG avec des niveaux d’expérience qui permettent de débloquer des compétences chez nos unités, mais aussi des bonus passifs, des spécialisations (médic, sniper, sergent,…). Ce qui offre là pas mal de possibilités au niveau de la composition du groupe. Dans le même ordre d’idée, l’arsenal de l’équipe est customisable. Dark Descent commence de façon très simple mais se développe au fil de son aventure, pour proposer un gameplay plus solide. Quelques notions intéressantes font également leur apparition. Par exemple, celle du temps. Plus votre mission s’allonge dans la durée, plus le risque grimpe de voir un plus grand nombre d’ennemis vous attaquer. Par conséquent, on aura tendance à parfois ignorer les objectifs secondaires, qui peuvent pourtant vous fournir de jolis équipements supplémentaires… Ajoutez à cela un aspect gestion d’équipe plus ou moins poussé (fatigue, traumatisme, santé,…) et vous comprendrez que Dark Descent mêle en réalité une multitude de genres différents.

L’ennui, c’est que si le jeu est bourré de bonnes idées, le mélange de genres a beaucoup de mal à prendre. On aimerait prendre soit part davantage à l’action, soit avoir un rôle stratégique plus développé. Comparer Dark Descent à XCom serait une insulte pour ce dernier. Car de facto, Dark Descent a finalement davantage en commun avec un Baldur’s Gate qu’avec un X-Com.

Plutôt joli, maîtrisé au niveau de son ambiance et de son scénario, le titre de Tindalos s’adresse avant tout aux fans purs et durs de la licence. Et pas forcément au grand public. Il faut bien l’avouer, c’est un jeu de niche, parfois très pénible à jouer, et finalement très peu excitant sur le plan ludique. Le titre est toutefois sauvé par son atmosphère très réussie et son lore très riche. Une chose est sûre : mieux vaut toutefois s’avoir à quoi s’attendre avant de s’y plonger, sous peine d’être déçu.

Conclusion

Fidèle à l’univers d’Alien et très réussi sur le plan narratif, Aliens: Dark Descent a en revanche beaucoup de mal à séduire sur le plan ludique avec son gameplay le cul entre quatre chaises. Mélange de RPG, de jeu tactique, de survival horror et de jeu narratif, le titre de Tindalos a du mal à prendre ses marques. L’aventure est certes plaisante à parcourir, mais principalement grâce à son scénario très riche et son atmosphère sombre. Côté gameplay, on s’ennuie souvent assez ferme. Beaucoup moins riche qu’un X-Com, Dark Descent peine à se trouver. Mieux vaut donc savoir à quoi vous vous engagez avant de vous lancer dans cette aventure… 

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Recevez nos dernières infos directement sur votre WhatsApp en vous abonnant à notre chaine.

Aliens: Dark Descent

Gameplay 3.0/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 6.0/10
Bande son 6.0/10
Finition 6.0/10
5.5

On aime :

Les cinématiques très réussies

Un scénario inédit et réussi

Fidèle à l'univers

L'atmosphère réussie

On aime moins :

Des chargements longuets et nombreux

Une structure très classique

Un mélange de genres qui ne prend pas

Ingame, moyennement joli

Des animations d'un autre temps