L’automatisation de la société se poursuit et il semble que même le maintient de l’ordre ne soit pas à l’abri, car la police de Singapour a été rejointe par deux acolytes non-humains qui devront se charger de la sécurité de l’aéroport de la petite cité-état, sans pour autant remplacer les humains, pour le moment en tout cas… Il ne s’agit encore que de robots plutôt rudimentaires quand on les compare aux progrès fulgurants que l’intelligence artificielle a connus ces derniers temps, mais ils font déjà un travail exemplaire, et ce depuis plusieurs années pour quelques prototypes. Car ces robots disposent de quelque chose qui manque à leurs collègues humains : une vision à 360 degrés. Mais aujourd’hui, Singapour a décidé d’officialiser les robots, jugés viables, et de mettre les bouchées doubles sur ces petites machines qui patrouillent désormais dans plusieurs terminaux de l’aéroport, et bientôt dans les rues de la ville… Ce sont de petites machines montées sur quatre roues et qui disposent d’une sirène, de clignotants, d’un panneau d’affichage et de haut-parleurs, en plus des nombreux capteurs et caméras qui permettent à l’engin d’observer tout ce qui se passe autour de lui. La mission de ces robots reste ainsi plutôt simple : patrouiller et prévenir les véritables policiers de toute infraction ou danger, mais aussi bloquer le passage, renforcer un cordon de sécurité ou diffuser quelques messages d’avertissement ou de réconfort aux voyageurs. Qui plus est, ces derniers peuvent également solliciter le robot pour une quelconque demande impliquant la police. Pour l’instant, cela reste plutôt soft, même si le robot a déjà aidé à sécuriser une zone dans le cadre d’une démonstration des capacités de l’appareil. Néanmoins, Singapour voit grand et compte bien déployer ces petits gardiens de la paix un peu partout dans la petite cité état. Une police robotique qui pourrait bien s’étendre à d’autres pays puisque les États-Unis, par exemple, ont aussi envisagé la création de telles machines qui devraient faire leur apparition dans les rues de New-York. Il n’empêche que cela pose évidemment question alors que les dangers de l’intelligence et de la robotique ne cessent de faire la une des journaux. Et si pour l’instant ces robots policiers ne sont pas capables de récolter beaucoup de données, ni de faire grand-chose de leur propre chef, on peut tout de même s’interroger sur ce qu’il adviendrait si ceux-ci venaient par exemple à être dotés de reconnaissance faciale.