Comme chaque année, Nacon propose au début de l’été ses nouvelles versions de Tour de France et de Pro Cycling Manager, les jeux qui s’adressent aux fans de cyclisme. Cette semaine, focus sur Pro Cycling Manager 2023. Si d’un côté Football Manager est le maître incontesté de la simulation de management d’une équipe de foot sur PC, le cyclisme est pour sa part monopolisé par Pro Cycling Manager. Depuis 2001, ce sont successivement Focus, Bigben Interactive et Nacon qui ont développé chaque année une nouvelle mouture de PCM, mettant les fans de la Grande Boucle et d’échappée à la tête des plus grandes équipes cyclistes. Alors que la saison de cyclisme bat actuellement son plein avec le Tour de Suisse, la franchise développée par Nacon remet le couvert avec un nouvel épisode fourmillant de nouveautés avant un cru 2024 qui devrait revoir en profondeur les graphismes d’une série qui commence sérieusement à paraître vieillotte sur ce plan. Mais avant de penser à l’édition de l’année prochaine, attardons-nous déjà à celle de cette année et à la sortie récente de Pro Cycling Manager 2023. Les développeurs nous avaient annoncé qu’il ne s’agirait pas d’une révision profonde de la série, mais plutôt d’un approfondissement de ce qui était déjà proposé, et l’arrivée de nouvelles fonctionnalités fort attendues. L’une d’entre elle, et non des moindres, concerne la gestion de l’entraînement de votre cycliste professionnel dans le mode Pro Cyclist. Dans ce mode, vous avez la possibilité de créer votre propre jeune cycliste professionnel et de le voir évoluer au sein de l’univers impitoyable du coup de pédale. Déjà très complet dans les éditions précédentes, le mode Pro Cyclist s’enrichit d’un système complet de gestion de l’entraînement de votre coureur modernisé. Sur base de “cibles”, vous devrez planifier votre entraînement en fonction de la forme que vous souhaitez atteindre. C’est avec ces cibles que vous ferez en sorte d’être au top de votre formez pour mieux aborder telle ou telle course. Alterner entre ces périodes d’entraînement et les périodes de repos est primordial. Et si vous avez peur de ne pas vous y retrouver, vous pouvez même demander à votre entraîneur de planifier lui-même vos sessions d’entraînement afin qu’elle soit optimale pour la saison. Si vous ne connaissez pas encore bien l’univers du cyclisme, c’est peut-être mieux de laisser faire l’ordi, la gestion de l’entraînement étant plutôt complexe pour optimaliser vos chances. La gestion des entraînements est très poussée, quoiqu’un peu trop complexe pour le commun des mortels. Notons également l’arrivée des Gruppetto, ces petits groupes d’échappée de plus de dix coureurs en montagne, qui ralentissent la cadence en montée et accélèrent dans les descentes et passages plus faciles. La gestion de l’IA sur ce point est par ailleurs très réaliste. Les développeurs promettaient enfin une meilleure gestion de l’IA et de l’énergie pour les coureurs qui se préservent en montagne. Nous pouvons assurément dire que le pari est moyennement réussi, puisque les coureurs prennent encore une fois trop vite et trop tôt l’échappée pour finalement être carbonisés bien avant l’arrivée. En revanche, le vainqueur de l’étape gère bien mieux ses efforts. Niveau contenu, difficile de reprocher quoi que ce soit à la licence, si ce n’est l’absence de quelques grands noms du cyclisme remplacés par un nom généré aléatoirement, comme Evenepoel, qui s’appelle Remi Edendoel dans le jeu. En revanche, toutes les équipes sont officiellement présentes avec leur maillot officiel, la plupart des coureurs sont présents et les courses sont toutes sous licence. PCM 23 a un contenu ultra riche pour assurer de nombreuses heures de jeu. Pour le nouveau venu dans le monde du cyclisme, PCM 23 a tout pour plaire du point de vue de ces modes de jeu. Il est ainsi possible d’effectuer une course ou une classique sans entamer une longue et fastidieuse carrière, tandis que celui qui préfère aller au bout des choses peut prendre en main une équipe cycliste ou la progression de son propre jeune cycliste professionnel en quête de victoires. D’autres part, plusieurs épreuves sur piste nous proposent de faire des courses à élimination ou encore des épreuves Keirin, lors desquelles vous avez un sprint à 50km/h et devez finir la course alors qu’il reste 3 tours. Les carrières, elles, sont très poussées, complètes et ultra chronophages. Les heures passent sans que vous ne les voyiez. Vous pouvez acquérir des bonus pour vos coureurs en jouant toutes les courses en 3D, mais cela prend du temps. A la place, le système de simulation vous permet de rapidement les enchaîner, mais vous n’aurez pas le droit aux bonus… Visuellement, la franchise gagnerait beaucoup à améliorer ses graphismes, qui semblent tout droit tirés de la franchise Tour de France. Abordons enfin ce qui fait le plus tache dans la franchise : son moteur de jeu. Depuis des années maintenant, Pro Cycling Manager utilise le même moteur et celui-ci commence à sérieusement à montrer les effets du recyclage. C’est moche, une sortez de petit flou est posé par-dessus l’écran et est très vilain, les environnements sont vides et absolument pas attirants, les cyclistes se ressemblent tous… Bref, vous l’aurez compris, les graphismes sont assurément le gros défaut de PCM, qui devra absolument afficher un autre visage l’année prochaine s’il veut enfin attirer davantage de joueurs. Notons également que les temps de chargement avant une course sont relativement longs et pénibles et qu’ils ne donnent absolument pas envie de jouer les courses en 3D. Alors, si après ce long chargement, vous avez d’horribles graphismes qui vous sont proposés, ça ne donne évidemment pas envie… Conclusion Avec cette édition 2023, la franchise Pro Cycling Manager rassure une fois de plus ses fans et prouve qu’elle est bel et bien la simulation ultime en matière de cyclisme. La gestion d’une équipe et des coureurs est ultra poussée, avec notamment l’arrivée d’un nouveau système d’entraînement individuel pour notre cycliste qui est bien pensé et réaliste. L’amélioration de l’IA, primordiale dans ce type de jeu, ne tient toutefois pas toutes ses promesses, puisque des échappées incompréhensibles se produisent presqu’automatiquement à toutes les courses de montagne. Toutefois, un contenu ultra conséquent assure la renommée de PCM 23 qui, avant l’arrivée tant attendue et très importante d’un nouveau moteur graphique l’année prochaine, prouve qu’elle est la meilleure (et la seule) licence de gestion d’une équipe cycliste.