Le Japon veut construire une ville flottante

N-Ark, un consortium japonais, vient de dévoiler les plans de sa ville flottante : Dogen City. Capable d’accueillir 40 000 personnes, celle-ci devrait accueillir touristes et réfugiés climatiques. Reste encore à la faire fonctionner.

Réchauffement climatique oblige, les projets de ville futuristes fleurissent. Que ce soit en Arabie saoudite, avec The Line, ou en Corée du Sud, avec une ville flottante. C’est d’ailleurs sur cette dernière voie que s’est récemment engagé le Japon. En effet, dans un communiqué de presse, le consortium japonais N-Ark vient de dévoiler Dogen City. Son propre projet de ville flottante.

Une ville refuge

Selon les premières indications, Dogen City serait une ville enclavée, protégée par une enceinte extérieure de 4 km de circonférence. Loin d’être une question d’esthétique, cette forme répond à des besoins pratiques. En théorie, le rempart devrait permettre à la ville de résister aux conditions météorologiques les plus rudes, et même aux tsunamis.

À l’intérieur de ses murs, Dogen City devrait pouvoir accueillir en 10 000 habitants à temps plein. Toutefois, N-Ark précise que la ville est conçue pour héberger 30 000 personnes supplémentaires, à tout moment. S’il pourrait s’agir de touristes dans un premier temps, le communiqué précise que l’objectif à long terme est d’offrir un nouveau départ aux réfugiés climatiques.

Un système automatisé

Crédits : N-Ark

Concrètement, la ville est pensée pour être autonome. N-Ark prévoit d’implanter des hôpitaux, des bureaux, une école, des parcs et même un site de lancement et d’atterrissage pour des fusées. Le tout étant contrôlé par un vaste système informatique, baptisé CityOS. Lequel occupera un immense centre de stockage et de traitement des données, refroidi grâce à l’eau de mer.

CityOS est d’ailleurs la pierre angulaire du projet, notamment pour le système de soins. Pour le dire simplement, Dogen City n’aura pas directement recours à des médecins, mais à des robots. De la consultation à l’analyse des résultats, en passant par les opérations chirurgicales, tout est automatisé. L’objectif étant de maximiser l’efficacité du système pour maintenir la population en bonne santé. Ce qui, dans une ville enfermée sur elle-même, peut s’avérer vital.

Un projet trop ambitieux ?

Sur le papier, N-Ark coche toutes les cases du petit paradis. Toutefois, quelques questions demeurent. Premièrement, le consortium estime que 7 000 tonnes de nourriture par an sont nécessaires pour subvenir aux besoins de 40 000 personnes. Or, les surfaces cultivables sont loin d’être illimitées. A priori, l’agriculture hydroponique devrait donc occuper une place centrale dans Dogen City.

Côté eau potable, N-Ark estime que la ville utilisera 2 millions de litres par an. Une somme considérable, surtout au regard de la quantité d’énergie nécessaire pour faire tourner les centrales de désalinisation. Les panneaux solaires devraient pouvoir couvrir une partie de ce coût, mais pour le reste…

Ni l’emplacement, ni le budget de ce projet titanesque ne sont connus. En revanche, N-Ark envisage une mise en route pour 2030. Difficile d’affirmer que Dogen City flottera bien un jour, mais rien n’est à exclure dans un monde où The Line est bien en construction.

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Recevez nos dernières infos directement sur votre WhatsApp en vous abonnant à notre chaine.