Pour beaucoup, la liste des orateurs de la World Startup Convention (WSC), qui s’est déroulée du 24 au 26 mars 2023 à Greater Noida, en Inde, semblait trop belle pour être vraie. Dès le premier jour de l’événement, des incidents ont éclaté entre les organisateurs et les participants, entraînant l’intervention de la police. Selon la BBC, les organisateurs promettaient la présence de 1500 investisseurs en capital-risque, 9000 investisseurs, et 75 000 startups à la WSC, une conférence qui devait devenir l’incontournable du monde de l’entrepreneuriat. Celle qu’on surnomme “le plus grand festival de financement au monde” a tourné au fiasco dès ce 24 mars 2023. La World Startup Convention 2023 promettait d’être un événement pionnier pour des entrepreneurs en herbe qui souhaitaient faire du networking, apprendre et présenter leur projet à des investisseurs. Le rêve s’est vite transformé en cauchemar. Que ce soit pour les participants ou les organisateurs. En effet, très rapidement, Bherav Jain, fondateur de la société Reproc commence à s’impatienter : “La foule était pleine de fondateurs de startups. Je ne pense pas qu’il y ait eu une seule personne qui ait été un investisseur.” Du côté des organisateurs, les ennuis ne faisaient que commencer. La police doit rétablir l’ordre Le line-up avait de quoi faire saliver de nombreux investisseurs. Entre Elon Musk, le CEO de Google ou encore le Premier ministre indien, les invités de marque étaient censés être nombreux à l’événement. La situation n’a toutefois pas tardé à s’envenimer après l’annulation de l’intervention du ministre indien des PME Nitin Gadkari. Les entrepreneurs veulent savoir ce qu’il se passe, mais les organisateurs restent muets. Aucune communication. Finalement, la police doit intervenir pour rétablir le calme. Les organisateurs déclinent toute responsabilité dans cette affaire. Selon eux, un groupe de perturbateurs opposés au gouvernement indien du BJP serait les instigateurs du chaos. La convention se serait déroulée comme prévu à la suite à l’intervention policière, assurent-ils. De nombreux entrepreneurs et sponsors contredisent toutefois cette version et exigent d’ailleurs un remboursement. Du côté de la police indienne, les investigations sont toujours en cours. Elle devrait faire part de ses conclusions de l’enquête dans les prochaines semaines. Ce fiasco rappelle un autre fiasco, celui du Fyre Festival. L’organisation avait alors vendu des tickets à des festivaliers sans pouvoir assurer les prestations proposées. Ce scandale avait d’ailleurs fait l’objet d’un reportage sur Netflix.