Test – Horizon Call of the Mountain : l’une des meilleures expériences VR

Après Zero Dawn et Forbidden West, la franchise Horizon se dote d’un nouveau titre. Il ne s’agit pas d’un épisode à part entière, mais plutôt d’une expérience VR destinée au nouveau casque de la Playstation 5.

Ca y est, la deuxième génération du Playstation VR, le casque de ralité virtuelle de Sony, est enfin sorti. Après des mois d’attente, le dispositif tant attendu fait sa grande entrée dans l’écosystème de la PS5. Sortent avec lui de nombreux titres prometteurs, dont qui se veut le porte-étendard de cette nouvelle génération de VR sur console Sony : Horizon Call of the Mountain. Un titre ambitieux qui pourrait servir de system-seller au PS VR2. 

Mais pour permettre au casque VR de la PS5 de se vendre par million d’unités, Horizon Call of the Mountain se doit d’en valoir la peine. S’il se démarque de l’aventure d’Aloy, c’est grâce à son nouveau protagoniste, Ryas, un Carja de l’Ombre détenu par les Noras. Afin de recouvrer la liberté, il va devoir enquêter sur une nouvelle menace qui pèse sur le Sundom. Lors de votre aventure, vous rencontrerez de nombreux personnages inconnus ou connus, comme Aloy, héroïne des titres principaux. Le scénario est plutôt agréable à suivre même si assez bateau.

Mais la force de la franchise reste avant tout son univers complètement dystopique et original. On se retrouve dans une sorte de futur où la civilisation a été balayée d’un revers de la main et où les principales menaces qui pèsent sur les êtres humains sont ces espèces de dinosaures bourrés de technologie et mesurant, pour certaines, plusieurs dizaines de mètres de hauteur (comme le Long-Cou). Est-ce réellement utile de préciser à quel point la sensation de petitesse est proéminente avec le casque enfilé sur la tête ? C’est dans ce type d’univers et d’environnement que l’intérêt d’un casque de réalité virtuelle prend tout son sens. 

On n’enlèvera pas à Call of the Mountain qu’il s’agit d’une des plus belles productions VR jamais créées.

Là où Call of the Mountain impressionne le plus, c’est dans sa réalisation et sa technique. Les paysages sont tout simplement bluffants. On remarque ainsi les progrès effectués par Sony dans la technologie de son dispositif, puisque le casque dispose d’une résolution allant jusqu’en 4K. C’est juste magnifique, à tel point qu’on se met à rêver de vouloir réellement y être. Guerrilla Games insiste d’ailleurs à de nombreuses reprises sur la splendeur de ces paysages, avec plusieurs passages de contemplation fort appréciables. La modélisation des personnages et des créatures est, quant à elle, semblable à celle des jeux d’origine, à savoir très propre.

Si vous avez déjà joué à la franchise Horizon, vous n’êtes pas sans savoir qu’elle mélange de l’exploration et du combat. Call of the Mountain ne déroge pas à la règle, d’une part, car il nous permet de nous aventurer dans ces Etats-Unis d’un autre âge. La progression s’effectue en maintenant les touches Croix et Carré enfoncées et en balançant les bras d’avant en arrière (ou en se téléportant). Sur ce point, Firesprite et Guerrilla ont magistralement bien géré le motion sickness, puisque l’on ne ressent pratiquement aucune gêne lors de nos sessions de jeu, grâce notamment à un petit vignettage qui vient resserrer le champ de vision.

Comme dans la franchise Horizon, l’escalade fait partie intégrante de ce spin-off, à tel point que c’en devient lassant. Les falaises escarpées sont légion et tantôt, on utilise nos mains pour nous accrocher à des corniches, tantôt les piolets ou le grappin pour escalader les falaises sans prise. Si le concept est plutôt bien fichu, que l’on a vraiment l’impression de faire de la grimpette et qu’il nous permet, en prenant notre temps, d’admirer les somptueux panoramas, il faut bien admettre que les développeurs ont quelque peu abusé de la chose. Si, dans les jeux, on ne pratique pas réellement l’effort pour grimper aux collines, le fait de devoir se servir de nos bras pour nous déplacer dans la version VR d’Horizon peut rapidement devenir fatigante, voire lassante. On aurait ainsi aimé que ces séquences soient moins longues et que les développeurs s’attardent sur d’autres éléments du gameplay. On notera toutefois les très agréables phases de saut, lors desquelles un petit ralenti intervient pour nous permettre de correctement ajuster nos prises et nous réceptionner idéalement.

De nombreux visages connus de la franchise Horizon sont présents, dont l’héroïne Aloy.

D’autre part, Call of the Mountain nous propose d’affronter ces animaux robotisés au moyen d’un arc et de flèches ainsi qu’avec une autre arme que vous découvrirez en progressant dans le jeu. Les sensations à l’arc sont grisantes. On le prend en passant le bras au-dessus de l’épaule, on bande l’arc avec l’autre main et on relâche les doigts après avoir visé vers la cible. Généralement, les tirs se veulent assez précis même s’il n’y a pas vraiment de viseur pour nous aider. L’ensemble est assez nerveux et instinctif puisqu’il faut décocher des flèches tout en évitant les attaques des ennemis, ce qui donne un résultat agréablement surprenant.

Les combats sont rythmés et ultra funs une fois bien pris en mains.

Au fur et à mesure que vous progresserez, vous débloquerez des ingrédients à combiner pour concevoir de nouvelles flèches. Si le système d’inventaire est très capricieux et peu agréable à utiliser, le crafting des flèches et autres objets est une pure réussite. Le jeu vous dira quels objets combiner pour concevoir telle ou telle arme et de quelle manière les associer, en mettant par exemple un pot d’essence sur une arme pour la rendre incendiaire…

Finalement, le titre est extrêmement agréable à parcourir et à découvrir. Mais une fois que l’on en a fait l’aventure principale, pas certain que l’on veuille s’y replonger pour le finir à 100%. Devoir refaire les mêmes sessions d’escalade, affronter les mêmes ennemis, et ce, sans réel changement, ne donne clairement pas envie. Pour un titre vendu au prix plein, à savoir 70€, l’addition a du mal à passer. Comptez également moins d’une dizaine d’heures pour finir Call of the Mountain, près de sept heures. 

Conclusion

La première grosse exclusivité du PS VR2, Horizon Call of the Mountain, est assurément une des meilleures productions en réalité virtuelle produite à ce jour, et incontestablement un solide jeu d’aventure. Le jeu est beau, voire très beau, et propose de magnifiques panoramas et paysages dont on ne se lasse réellement jamais. Le gameplay a également tout pour plaire, avec des séquences d’affrontements très plaisantes, entrecoupées par des séquences d’aventure généralement un peu moins passionnantes – comme en témoignent les séquences d’escalade. Agréable à parcourir de bout en bout, solide au niveau de son expérience de jeu, le titre est toutefois assez court puisqu’il ne vous faudra qu’une poignée d’heures pour en venir à bout, et est surtout vendu au prix plein de 70€… 

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Horizon Call of the Mountain

Gameplay 7.5/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 8.5/10
Bande son 7.0/10
Finition 8.0/10
7.5

On aime :

Une vraie expérience immersive

Visuellement bluffant

Des combats exigeants et passionnants

Un réel plaisir de côtoyer ces immenses créatures

Un gameplay original et fun

On aime moins :

Assez cher (70€)

De l'escalade, de l'escalade et encore de l'escalade

Pas vraiment envie d'y revenir après