Des étudiants américains admettent se servir régulièrement de l’intelligence artificielle pour rédiger leurs devoirs. Certains étudiants n’hésitent pas à rédiger leurs devoirs à l’aide de l’intelligence artificielle. C’est le média américain Vice qui relate les faits. Après les écrivains, c’est une toute nouvelle catégorie de personnes qui met à profit la rédaction de textes par IA. Un véritable fléau pour les universités. Vite fait, bien fait Un étudiant en biologie, sous couvert d’anonymat, reconnaît se servir régulièrement du système. Innovate_rye, de son pseudonyme Reddit, explique que le gain de temps est colossal. Ainsi, un devoir censé lui prendre deux heures devient une tâche qui dépasse rarement les vingt minutes. Le tout avec, en bonus, des notes souvent très bonnes. « Être capable de rédiger plus rapidement et plus efficacement me semble être une compétence », se justifie l’étudiant. Au grand désarroi des autorités, innovate_rye est loin d’être un cas isolé. C’est même le contraire tant la pratique se démocratise. Depuis qu’OpenAI s’est mis à jour, le logiciel est devenu le plus efficace en matière de génération de texte. Fatalement, de plus en plus d’étudiants se sont donc tournés vers l’intelligence artificielle pour se faciliter la vie. Parfois jusqu’à l’extrême. C’est, entre autres, le cas de AeUsako_. En effet, cet autre étudiant admet à Vice qu’il s’est servi d’OpenAI pour remettre une rédaction complète sans que cela attire l’attention des algorithmes anti-plagiat. Repenser le système C’est d’ailleurs bien là que se situe le cœur du problème. Cette nouvelle forme de triche est absolument indétectable. D’une part, parce que les textes générés par intelligence artificielle ont une fluidité naturelle qui les empêche de se démarquer d’un texte écrit par un humain. Mais, surtout, parce qu’il s’agit de textes originaux. Or, qui dit production originale dit évidemment impossibilité de prouver un plagiat. Selon George Veletsianos, professeur associé à la Royal Roads University, le point de non-retour est d’ores et déjà dépassé. Cette nouvelle pratique serait peut-être même le signal qu’il faut réformer le système éducatif. « Nous devrions discuter pour voir comment nous pouvons utiliser ces outils pour améliorer l’enseignement. Non seulement dans l’efficacité, mais aussi dans l’engagement », précise le professeur. En parallèle, le professeur Peter Laffin tient un discours légèrement différent. Bien qu’il rejoigne son confrère sur la réforme du système, il redoute les conséquences des intelligences artificielles telles que OpenAI. Notamment, parce que cela pourrait signifier la fin des rédactions en tant que telles. Pour le professeur, il est surtout primordial que les étudiants puissent se concentrer sur l’apprentissage, et non sur l’accumulation d’informations, lors de leurs travaux. Quoi qu’il advienne, les universités devront rapidement se mettre à la page si elles veulent que leur enseignement ait encore un sens. Car l’intelligence artificielle, elle, ne cesse de s’améliorer…