Lancé par deux anciens étudiants de l’université de Stanford (États-Unis), Fizz se distingue par sa communauté entièrement étudiante. Fizz, anciennement Buzz, c’est le nouveau réseau social qui intrigue outre-Atlantique. La plateforme, créée par Teddy Solomon et Ashton Cofer, voit le jour à la fin de l’été 2021. Le concept est simple : permettre aux étudiants de partager entre eux. Pour des étudiants, par des étudiants Teddy Solomon et Ashton Cofer sont deux anciens étudiants de l’Université de Stanford. Leur point commun ? Tous deux font partie de la génération qui entre à l’université à l’automne 2020, en pleine pandémie. Comme beaucoup d’autres, ils peinent à profiter pleinement de leur nouvelle vie. Les restrictions sanitaires étouffent les campus et l’isolement se fait sentir. Après une année difficile, il vient une idée à Teddy Solomon et Ashton Cofer. Puisque la communication directe est coupée sur les campus, ils décident de contourner le problème. Ils créent une plateforme entièrement dédiée aux étudiants. Les utilisateurs peuvent écrire et partager des photos, le tout sous couvert d’anonymat s’ils ne souhaitent pas révéler leur identité. En parallèle, Fizz dispose aussi d’un système proche des « like » et d’une messagerie interne. Réseau local Fizz mise sur deux particularités : la proximité et la sécurité. L’inscription se fait via une adresse étudiante, ce qui permet à la plateforme d’assurer son exclusivité et, surtout, de dissuader le partage de contenu offensant. En effet, une adresse étudiante est unique et, à moins de changer d’université, il est impossible de s’en créer une nouvelle. Autrement dit, tout utilisateur banni est définitivement exclu du réseau. Il est important de noter que la plateforme est divisée en communautés. Chaque communauté correspond à une université et les utilisateurs n’accèdent qu’à celle de leur campus. Pour équilibrer la balance du système, les fondateurs de Fizz ont parié sur une modération locale. Le réseau emploie quinze modérateurs par université et tous sont familiers de la culture locale. Interrogé par TechCrunch, Teddy Solomon explique que « si quelqu’un publie “Arrillaga c’est de la merde !” sur l’application, une équipe de modération centralisée à l’étranger penserait à une tentative d’intimidation et supprimerait le message. Mais les étudiants de Stanford, eux, comprennent qu’il s’agit du nom du réfectoire et que le post parle de la nourriture ». Un coup d’épée dans l’eau ? Toujours dans l’article, Teddy Solomon affirme que 50 % à 60 % des utilisateurs de Fizz sont actifs quotidiennement et que 95 % des étudiants de Stanford sont déjà inscrits. Présent dans sept universités, le réseau veut étendre son activité à un millier de campus d’ici à la fin 2023. Un projet colossal qui sous-entend une croissance très, voire trop, rapide. Sous l’impulsion de son PDG et premier investisseur, Rakesh Mathur, Fizz a déjà réuni plus de 4,5 millions de dollars pour soutenir ces ambitions. Toutefois, le marché étudiant est l’un des plus prisés par les créateurs de réseaux et la concurrence est rude. En tête de liste, la plateforme BeReal, qui se veut une alternative à Instagram. L’une et l’autre n’en sont encore qu’à leurs premiers pas et doivent prouver deux choses : qu’elles sont capables d’exister dans la durée, et qu’elles peuvent apporter un retour sur investissement.