La maison mère de Facebook, qui connaît des difficultés, cherche à limiter ses dépenses en attendant des jours meilleurs. L’ogre Facebook traverse une période tumultueuse. L’âge d’or semble terminé et l’entreprise américaine cherche désormais à diminuer ses frais autant que faire se peut. Les premières victimes de cette décision sont évidemment les employés, et Meta, société mère de Facebook, tente tant bien que mal d’agir dans l’ombre pour éviter une lumière médiatique indésirable. Rester discret Ne pas se faire remarquer lorsque l’on fait partie des GAFAM, et que l’on cherche à réduire ses effectifs, est un enjeu primordial. Les conséquences d’un faux pas ne sont pas moindres pour ces géants de la Silicon Valley. D’une part, parce qu’une campagne de licenciement agressif peut mettre à mal le moral d’employés dans l’attente de savoir si le couperet va, ou non, tomber. D’autre part, car agir de la sorte peut entacher durablement l’image de l’entreprise et attirer les foudres du grand public, autrement dit des consommateurs. Pour rester sous les radars, le site Protocol laisse entendre que Meta pourrait mettre en place une stratégie de « performance management ». En théorie, cela signifie effectuer un suivi des employés et leur fournir un retour honnête et constructif sur leur travail. Dans les faits, il pourrait s’agir de pousser les employés indésirables vers la sortie en détériorant leurs conditions de travail. Une révélation qui fait écho aux propos tenus par Mark Zuckerberg en juillet dernier. Le PDG de Meta avait alors souhaité rassurer ses investisseurs en déclarant que « beaucoup d’équipes [allaient] subir une réduction d’effectifs pour rediriger les ressources vers d’autres secteurs ». Additionnellement, Bloomberg révèle que l’entreprise américaine a mis en pause sa politique de recrutement en attendant la fin de la restructuration. Un virage dangereux, mais nécessaire selon Meta. S’alléger pour mieux rebondir D’après le Wall Street Journal, Meta prévoit, en effet, de réduire ses dépenses d’au moins 10% dans les prochains mois. Une décision qui fait suite à la chute vertigineuse de Facebook en bourse. La valeur du patrimoine de Mark Zuckerberg s’est effondrée de 60% en un an, soit près de 80 milliards de dollars de perte. Ajoutez à cela un nombre d’utilisateurs inscrits en recul net, et vous obtenez la situation actuelle. Seule consolation pour la société mère de Facebook, la tempête frappe également la concurrence. Twitter a gelé les embauches depuis le mois de mai, Amazon et Google ont vu leur valeur marchande chuter respectivement de 27 % et 25 %, et Snap Inc. (Snapchat) s’est séparé d’un cinquième de ses employés en août dernier…