Un départ en duo à l’APD. Jeudi dernier, la Chambre a confirmé en séance plénière la levée des mandats de David Stevens, le directeur général de l’Autorité de Protection des Données (APD), et de Charlotte Dereppe, la directrice du Service de première ligne. Le comité de direction se voit donc réduit à trois personnes pour une période indéterminée. Pour rappel, l’APD est un organe de contrôle indépendant. Sam mission est de veiller au respect des principes fondamentaux de la protection des données à caractère personnel. Deux départs La levée du mandat de David Stevens a été approuvée par 102 voix pour, 19 contre et 1 abstention, et celle de Charlotte Dereppe par 104 voix pour, 17 contre et 1 abstention. Plus tard, un appel à candidature aura lieu pour les remplacer. Avant un vote en plénière sur la désignation des futurs directeurs, la Chambre auditionnera les candidats aux deux postes vacants. Pour rappel, début février, la Chambre avait donné son accord pour lancer une procédure à l’encontre des deux directeurs. Et ce, en vertu de l’article 45 de la loi sur l’Autorité de protection des données. Elle permet de révoquer les directeurs de l’institution, soit pour motif grave, soit parce que leur travail ne correspond pas aux attentes et conditions. En finalité, la Chambre a suivi la recommandation de la commission de la Justice rendue le 8 juillet dernier. Suite à cette décision, les deux ex-directeurs peuvent tenter un recours. Des départs qui s’enchaînent Déjà en 2015, Alexandra Jaspar, l’une des directrices de l’APD, avait démissionné. Comme Charlotte Dereppe, qui n’est plus directrice depuis la semaine dernière, elle était l’une des lanceuses d’alerte des dysfonctionnements au sein de l’Autorité. Plus concrètement, elle pointait du doigt un conflit d’intérêts au sein de l’institution et un manque d’intégrité. Cédrine Morlière a depuis pris le rôle de présidente remplaçante. “C’est avec regret que l’Autorité de protection des données (APD) apprend que la Chambre des représentants a voté ce mercredi la levée du mandat de deux de ses directeurs dans le cadre de la procédure dite Article 45”, a indiqué l’APD dans un communiqué publié jeudi dernier. L’Autorité a ajouté qu’elle n’avait pas eu accès à ce rapport “et ne peut donc s’exprimer quant aux fautes graves ou incompatibilités qui auraient été reconnues dans le chef des directeurs relevés de leurs fonctions”.