L’entreprise évoque quelques pistes pour réduire sa production de CO2. L’empreinte carbone des entreprises devient un sujet de plus en plus central dans les débats actuels. Les centres de données, fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sont particulièrement énergivores et sont donc régulièrement pointés du doigt. LCL, un groupe de centres de données belge, a annoncé qu’il comptait réduire son empreinte carbone dans les prochaines années. Pour y arriver, l’entreprise a décidé de rejoindre la SBTi (Science Based Targets initiative), une organisation qui donne aux entreprises des objectifs pour limiter le réchauffement climatique. LCL rejoint ainsi 56 autres entreprises belges, dont Barco et Proximus. Il s’agit de la première entreprise de centre de données belge à rejoindre cette initiative. LCL a également demandé au bureau d’études Encon de déterminer la quantité de CO2 émise par la société et par les partenaires externes, afin de mettre en place des objectifs réalisables. En janvier, dernier, LCL avait déjà adhéré au Climate Neutral Data Center Pact, qui vise à garantir que tous les centres de données en Europe soient climatiquement neutres d’ici 2030. Un secteur très énergivore « Les centres de données rendent pas mal de choses possibles, ne serait-ce que proposer par voie numérique ce qui devait être écrit sur du papier précédemment, mais ils se retrouvent sous la pression de l’opinion publique, parce qu’ils consomment beaucoup de courant, ce qui est vrai », indique le directeur général de LCL Laurens van Reijen au journal DataNews. « 2,7 pour cent de la consommation mondiale d’électricité sont imputés à notre secteur. Il nous faut donc réfléchir à la façon de faire mieux. » Un des points qui permettrait de réduire l’émission de CO2 concerne les générateurs au mazout qui sont utilisés par les centres de données en cas de panne et qui doivent être testés chaque mois pour vérifier leur bon fonctionnement. « Nous examinons la possibilité de les faire tourner moins longtemps dans le cadre de ces tests, ainsi que l’option de passer au biodiesel. Voilà ce que nous sommes en train de passer en revue avec nos fournisseurs. » Concernant les centres de données en eux-mêmes, LCL évoque des objectifs à très long terme, comme les générateurs à hydrogène : « Il n’y en a pas encore aujourd’hui, mais nous espérons qu’en posant la question, nos fournisseurs vont y réfléchir aussi », espère Laurens van Reijen. LCL souhaite par ailleurs étendre son parc de panneaux solaires. Actuellement, son parc peut générer 1 mégawatt par heure. L’entreprise souhaiterait le faire passer à 1,3 MWh. Enfin, outre l’aspect écologique, une réduction de la consommation d’énergie des centres de données permettrait également de réduire les coûts liés à leur fonctionnement.