Trois ans après Forza Horizon 4, le talentueux studio britannique Playground Games nous revient avec un cinquième volet encore plus ambitieux, qui nous emmène cette fois sous le soleil du Mexique… C’est devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de jeux de course. Avec une précision presque chirurgicale, Microsoft livre pratiquement chaque année un nouvel épisode de sa série “Forza” sur Xbox et PC en fin d’année. L’éditeur alterne entre Forza Motorsport, la simulation, et Forza Horizon, le jeu de course arcade en open world. La première série est développée par le studio Turn10. La seconde, par les Britanniques de Playground Games. Deux approches très différentes qui permettent de toucher un très large public. Des décors majestueux à perte de vue… Bienvenue au Mexique! Les Forza Horizon en particulier ont pris leur envol ces dernières années. Acclamé par la critique, Forza Horizon 4 manquait malgré son excellence de ce petit quelque chose qui en aurait fait un titre culte. Pour de nombreux joueurs, c’était l’environnement de jeu qui manquait de charme. Si le Royaume-Uni est un terrain de jeu majestueux, il n’offrait pas un terrain de jeu aussi varié que l’Australie ou… le Mexique, la nouvelle destination choisie pour ce cinquième opus. Après le Colorado, l’Europe du Sud, l’Australie et le Royaume-Uni, Forza Horizon pose ses valises en Amérique Centrale pour nous faire découvrir les charmes du Mexique. Un environnement de jeu immense qui propose surtout une très belle diversité, des monts enneigés aux sommets d’un volcan, en passant par le désert, la forêt vierge, des petits villages pittoresques et des villes colorées. Il y en a vraiment pour tous les goûts et l’univers du jeu est joliment interconnecté à travers une gigantesque carte sur laquelle le joueur peut naviguer librement. Les combats de boss vous opposent à de gigantesques machines dans des défis délirants. Ce qui marquera d’entrée de jeu les petits nouveaux : c’est l’incroyable diversité et l’abondance du contenu qui est proposé ici : des courses de baja dans le désert, des courses de rue, des virées dans la nature, des missions scénarisées, des championnats en ligne, des défis barrés, des courses de boss, des défis de vitesse, des panneaux à exploser pour gagner de l’expérience, des easter eggs, des centaines de véhicules à acheter pour remplir son garage, des maisons à acheter… Les courses et défis se comptent littéralement par centaines. Tous ne se valent pas forcément. Certaines épreuves sont un peu moins inspirées que d’autres. Globalement, on est un peu déçu par les courses de boss, qui ont aujourd’hui du mal à nous surprendre. Et pour cause puisque les précédents épisodes proposaient déjà des défis très similaires. C’est d’ailleurs le seul reproche que l’on fera à ce Forza Horizon 5. Il y a là quelques petites nouveautés, comme les courses de baja, mais on a tout de même la sensation que ça manque un peu de nouveautés au niveau des activités proposées. Quelques défis plus décalés auraient pu apporter un peu plus de diversité au jeu, pour les vétérans de la franchise. Ceci étant dit, la formule fonctionne toujours aussi bien, la diversité est au rendez-vous et à moins d’être complètement blasé, difficile de ne pas tomber sous le charme de Forza Horizon 5. Même de nuit, le jeu est d’une beauté à couper le souffle. Côté gameplay, on est face à un jeu à la conduite très arcade. Ca roule vite, très vite même. Le jeu est accessible à tous les publics, même à ceux qui n’ont jamais pris en main un jeu de course. La conduite reste toutefois suffisamment technique pour conserver un certain challenge. Car outre la vitesse, il faut également prendre en compte le terrain parcouru, les conditions climatiques, et les potentiels imprévus (crashs des concurrent, événements sur le parcours, explosions…) Le jeu reste toutefois très permissif puisqu’il est possible de rembobiner quelques secondes pour éviter un crash et que de surcroit il ne faut pas forcément gagner la course pour progresser. La victoire n’apporte ici que des crédits supplémentaires, à dépenser pour acheter de nouveaux véhicules ou bâtiments aux quatre coins de la carte. La conduite n’en reste pas moins intense et très plaisante également, d’autant plus qu’il est possible de paramétrer chaque élément du gameplay et que les sensations varient énormément d’un bolide à l’autre. Forza Horizon 5 ne montre toutefois tout son potentiel qu’après des heures et des heures de jeu. S’il est possible d’y jouer en solo, c’est en multi que le titre montre tout son potentiel avec ses championnats en ligne, ses outils de création de défis et de tracés ou son mode “battle royale”. Il y a ici de quoi s’occuper des centaines d’heures sans jamais s’ennuyer. Rappelons aussi que traditionnellement, les développeurs livrent deux extensions majeures dans les mois qui suivent la sortie du jeu. L’avenir s’annonce donc radieux pour Forza Horizon 5. La flore est extrêmement variée au Mexique. Techniquement aussi, Forza Horizon 5 impressionne avec son vaste monde ouvert parfaitement optimisé sur chaque support. Le jeu tourne sur PC, Xbox Series et Xbox One. Le rendu est forcément différent selon la machine. Sur une Xbox One “fat”, le jeu reste étonnamment joli. Le niveau de détails est juste inférieur. Cela se voit notamment en forêt avec beaucoup moins de bosquets et d’effets visuels. Sur Xbox Series et PC, le titre en met plein les yeux avec des effets visuels absolument superbes et un niveau de détails poussé au maximum. Forza Horizon 5 est très joli, malgré son statut de jeu cross-gen. On aurait même tendance à affirmer qu’il s’agit de l’un des plus beaux jeux next-gen que nous ayons vu à ce jour. On regrette néanmoins qu’il faille encore opter entre un mode Qualité ou Performances. C’est du 60 FPS en 4K, ou du 30 FPS en 4K avec des détails poussés au maximum. Le jeu montre tout son potentiel avec ses paysages à perte de vue, ses tempêtes tropicales et ses tempêtes de sable, que l’on voit se déplacer en temps réel à l’écran. Côté bande son, le constat est identique : les doublages en français sont excellents, les morceaux sont variés et de grande qualité. Seul petit bémol peut-être : un ton un peu trop “djeunz” qui ne plaira pas à tous les publics. C’était sans doute nécessaire pour que Forza Horizon 5 touche aussi les plus jeunes… Le “Baja” est la principale nouveauté de cet épisode. Forza Horizon 5 n’apporte en soi que peu de réelles nouveautés par rapport à ses ancêtres. Mais concrètement à un Assassin’s Creed, un Call of Duty ou un Need For Speed, la recette est parfaitement maîtrisée, les nouveaux environnements qui sont proposés ici représentent un formidable terrain de jeu, le contenu est pharaonique et techniquement, la licence fait à chaque fois un joli bond en avant. Forza Horizon 5 ne surprendra pas les habitués de la série, mais le jeu de Playground Games devrait toujours scotché à leurs pads tous ses fans. Conclusion S’il n’introduit aucune nouveauté majeure par rapport au dernier volet, Forza Horizon 5 parvient à s’imposer sans difficulté comme l’un des meilleurs jeux de course arcade de ces dernières années et potentiellement la première vraie claque sur les consoles next-gen. Playground Games maîtrise parfaitement sa formule du monde ouvert et propose avec le Mexique un formidable terrain de jeu, avec des décors de jeu variés, des courses par centaines et des éditeurs de défis et modes de jeu en ligne qui offrent une durée de vie quasiment infinie à ce titre. Extrêmement fun à prendre en main, Forza Horizon 5 joue la carte de la démesure avec sa carte gigantesque, ses défis totalement délirants et sa réalisation grandiose. Il parvient également à réunir à la fois les fous du volant et les débutants grâce à sa prise en main accessible et sa conduite rigoureuse. S’il y a un jeu qu’il ne faut pas manquer en cette fin d’année, c’est celui-là.