Attendu au tournant comme l’une des premières grosses exclus des Xbox Series, The Ascent ne déçoit pas. Les développeurs de Neon Giant, un petit studio suédois composé de 11 vétérans de l’industrie, signent avec The Ascent leur première production. Le titre, qui tourne sous l’Unreal Engine 4, avait fait forte sensation l’été dernier lors de sa présentation officiel à la keynote de Microsoft. Exclu Xbox (également disponible sur PC), le titre se présente comme un twin-stick shooter qui emprunte certains éléments de gameplay aux RPG. Visuellement, le jeu est superbe. Dans The Ascent, vous incarnez un “perma”, un homme de main transformé en esclave, qui se voit confier des missions par sa corporation. Dans le futur cyberpunk de The Ascent, les humains côtoient d’autres espèces, aux intentions diverses et variées. Le joueur sera amené à faire connaissance avec le monde qui l’entoure progressivement, au fil des missions. Si l’univers du jeu est très séduisant, on regrette toutefois d’entrée de jeu que niveau immersion, The Ascent peine à séduire avec des dialogues et doublages assez creux, des cinématiques ratées et de gros soucis d’angles de vue. Pad en main, heureusement, le constat est radicalement différent. Clairement, The Ascent n’est pas un jeu auquel on jouera pour son scénario. En revanche, son univers mérite clairement le détour. S’il s’agit d’un twin-stick shooter, le titre n’hésite pas à jouer avec les codes du genre et lorgne très souvent davantage du côté du RPG que du shooter. On se ballade librement dans l’univers de The Ascent. Les missions qui nous sont confiées nous poussent toutefois à suivre un tracé bien défini dans ce monde ouvert. Il est possible de se planquer pour canarder des ennemis. On ne va pas vous le cacher, les combats représentent une grosse partie du gameplay. Vous serez amené à affronter des renégats, robots et monstres de toutes sortes seul ou à plusieurs, en équipe de quatre. Le gameplay est très nerveux. On utilise un stick pour se déplacer, l’autre pour viser. On peut switcher assez facilement d’une arme à l’autre. L’esquive est incontournable pour éviter les coups ou les grenades. Le gameplay paraît un peu trop simple au début, mais il s’enrichit progressivement grâce aux éléments empruntés aux RPG. Dans The Ascent, vous gagnerez des niveaux au fil de l’expérience acquise, vous pourrez améliorer votre équipement et votre arsenal et surtout utiliser des “augmentations”, des pouvoirs que vous collecterez au cours de l’aventure et que vous pourrez équiper. Il y en a pour tous les goûts : de la tourelle défensive qui vous aidera à faire le ménage à l’onde de choc en passant par le soin progressif du personnage. Des points d’expérience permettent aussi d’améliorer progressivement son personnage. L’ensemble est plutôt bien fichu. En solo, The Ascent est un jeu plutôt agréable à parcourir, mais qui ne révèle son vrai potentiel qu’en coop. Les développeurs laissent le choix ici aux joueurs : il est possible d’y jouer en local ou en ligne. La partie RPG est plutôt solide. A plusieurs, il est possible de mettre en place de véritables stratégies, de se couvrir mutuellement lors des séquences d’assaut intensives. Les combats de boss sont également beaucoup plus funs. En solo, la formule fonctionne également assez bien, même si le jeu a un côté un peu plus “loup solitaire”. Il faudra davantage prendre couverture pour canarder ses ennemis et personne ne pourra vous sauver. Côté contenu, le titre parviendra à vous tenir scotché au pad entre 12 et 20 heures de jeu, selon le fait notamment que vous acceptiez ou non les quêtes secondaires. Pour le genre, le contenu est donc plutôt généreux, d’autant plus que le titre n’est vendu que 29,99€ et est intégré au Gamepass. On regrette toutefois certains passages assez répétitifs. Clairement, on sent que les développeurs étaient parfois à bout d’idées pour prolonger le divertissement. Le rythme reste globalement très bon et le bestiaire ainsi que les localisations sont suffisamment variées pour maintenir l’intérêt du joueur. La formule n’en reste pas moins très classique. The Ascent parvient néanmoins à se distinguer des autres jeux du genre par sa réalisation splendide. Sur Xbox One, le jeu est assez joli. Sur Xbox Series, on frôle la claque graphique. Les environnements sont superbes, les effets visuels nous en mettent plein les yeux. Le monde de The Ascent est rempli de vie. Si l’action prend place au premier plan, il n’est pas rare d’assister à des scènes très marquantes avec le crash par exemple d’un véhicule volant en background, contre une tour, qui va s’écraser à son tour, provoquant la panique chez les PNJ dans les décors. Un très gros travail a été apporté au niveau de l’immersion. L’univers cyberpunk du jeu est également très réussi – plus encore, oserions-nous dire, que celui de Cyberpunk 2077. Il n’y a pas de doute, The Ascent est avec Ratchet & Clank et Flight Simulator l’une des premières vraies claques sur les consoles “next-gen”. On regrette toutefois que l’optimisation soit loin d’être parfaite, avec quelques petits bugs ça et là et des points de sauvegarde très maladroitement placés. Conclusion Jolie claque graphique, The Ascent est également un jeu très agréable à parcourir en solitaire ou en coop, avec trois amis. Quelque part à mi-chemin entre un twin-stick shooter et un RPG, le premier jeu du studio suédois Neon Giant frappe très fort avec son univers cyberpunk plein de charme, ses décors à couper le souffle, son gameplay nerveux et sa durée de vie solide. Très orienté action, le jeu propose des gunfights intenses. La prise en main est accessible, mais The Ascent parvient à se montrer suffisamment riche pour intéresser les adeptes du genre avec son système de couverture bien pensé, ses combats de boss intenses, ses améliorations et son système d’expérience inspiré des RPG. Tous les éléments d’un très grand jeu sont là. On lui reprochera toutefois des points de sauvegarde pas toujours très bien placés, ses menus maladroits et ses cinématiques ratées. Malheureusement, The Ascent n’est pas le genre de jeu qu’on parcourt pour son scénario, mais davantage pour l’action. En coop, en local ou en ligne, le titre montre son vrai potentiel. Les combats contre renégats, robots et monstruosités sont extrêmement funs. Le titre est également l’un des premiers jeux next-gen à nous décrocher la mâchoire.