Après avoir offert un joli reboot de la franchise des Leisure Suit Larry, le studio Crazybunch nous livre déjà la suite de Wet Dreams Don’t Dry. Et force est de constater que la série de point & click est plus vivante que jamais! A défaut d’être un excellent remake, Wet Dreams Don’t Dry était parvenu à joliment remettre au goût du jour une série de point & click pratiquement tombés dans l’oubli. Le studio Crazybunch revient à la charge avec Wet Dreams Dry Twice, sa suite directe, qui reprend tous les ingrédients du premier volet. Visuellement, le jeu est très réussi. Il ne faut donc pas s’attendre à de gros changements si vous aviez touché au reboot. Le moteur graphique est le même, la prise en main très proche et les mécanismes de jeu aussi. Wet Dreams Dry Twice reprend également en partie le même casting, conserve le même humour potache et réplique brillamment l’univers décalé des jeux originaux. Inutile de vous le préciser : si vous n’avez pas joué au précédent volet : vous aurez peut-être un peu de mal à suivre ce qui se passe ici, les deux épisodes étant connectés. Malgré ses similarités avec son ancêtre, Wet Dreams Dry Twice parvient à joliment nous surprendre avec ses décors exotiques. Ce bon vieux Larry, un vieux dragueur obsédé sexuel à l’humour ringard, se retrouve malgré lui sur une île tropicale, prêt à épouser une fille qu’il n’a jamais rencontré… Complètement décalé, le scénario du jeu n’est ici qu’une excuse pour nous faire traverser une succession de situations toutes plus extravagantes les unes que les autres. Le jeu parvient à décrocher quelques sourires. Par rapport au reboot, cette suite parvient à séduire grâce à son rythme mieux maîtrisé et son scénario plus entraînant. Les ingrédients restent toutefois les mêmes. Comprenez par là qu’il faudra se promener d’une zone de jeu à l’autre, dialoguer avec les PNJ et tenter de résoudre des énigmes. Pour avancer, il faudra souvent passer à travers toutes les lignes de dialogues possibles. Heureusement, celles-ci sont souvent très divertissantes. Attention toutefois, l’humour potache du jeu, la vision très macho de son personnage pourtant attachant et les nombreuses références à la pop-culture ne le destinent pas forcément à tous les publics. Presque tout l’intérêt du jeu repose sur ses dialogues savoureux et son humour potache. On ne va pas vous mentir, le jeu n’est d’ailleurs pas très agréable à jouer au pad. On lui préférera la version PC / Switch, beaucoup plus naturelle. Côté graphique, Wet Dreams Dry Twice est également plutôt réussi, mais les animations sont mollassonnes et la direction artistique manque toujours autant de personnalités. Si l’humour potache est bien présent, on sent bien que les développeurs ne peuvent pas aller si loin dans leur désir qu’il y a 15 ans. L’univers du jeu a son charme… De façon générale, on reprochera également aux développeurs de ne pas être trop sophistiqués dans leurs blagues… Au niveau des décors par exemple, il ne sera pas rare de voir 1, 2 voire 3 objets en forme de pénis dans une seule pièce. On le sent, le jeu a été pensé pour un public plus large, avec un humour plus juvénile qui ne lui colle pas forcément très bien. Ceci étant dit, certains clins d’oeil sont à mourir de rire. Notamment en ce qui concerne les multiples critiques de Larry sur l’usage des réseaux sociaux. A défaut de révolutionner la formule, cette suite s’inscrit dans la continuité de son ancêtre et parvient à joliment reproduire certains éléments des épisodes originaux. On est clairement ravis de retrouver Larry, même si on aurait sans doute aimer un peu plus de risques de la part du studio. Après deux volets quasi-identiques, on a également cette curieuse sensation de faire du sur-place. Pas sûr donc que l’on ait envie d’y retourner pour un troisième opus, d’autant plus que le titre est toujours facturé presque plein tarif, à 39,99€! Conclusion Un an après Wet Dreams Don’t Dry, le studio Crazybunch nous livre déjà la suite des aventures de Larry. Wet Dreams Dry Twice s’inscrit dans la continuité de Wet Dreams Don’t Dry. C’est le même moteur graphique, le même humour, le même gameplay. Les mécanismes de jeu n’ont pas évolué. Leisure Suit Larry reste un curieux mélange d’humour potache et de point & click. Une sorte de Monkey Island ou de Full Throttle à la sauce playboy. Sans jamais se prendre au sérieux, le titre parviendra à vous décrocher quelques éclats de rire avec ses blagues cracra et son personnage délicieusement ringard. La formule n’a toutefois que très peu évolué en un an et il ne faudra pas en attendre beaucoup de cette suite, aux nouveautés minimalistes, qui a toutefois l’atout d’être beaucoup plus maîtrisée dans sa narration. Si vous aviez adoré Wet Dreams Don’t Dry, foncez. Pas sûr donc qu’on ait toutefois l’envie d’y retourner une troisième fois après cette seconde aventure, tant on a aujourd’hui l’impression d’en avoir fait le tour pour de bon.