Débarquant quelques semaines avant son concurrent Story of Seasons, Harvest Moon: Un Monde à Cultiver est le tout dernier épisode de la franchise de Natsume. Les précédents titres ont déçu et il n’est pas garanti que celui-ci soit l’épisode qui attire les habitués du genre. À la base issue de la franchise Bokujō monogatari, les jeux Harvest Moon sont aujourd’hui des titres bien différents développés directement par Natsume. Édité par Rising Star Games, ce nouvel épisode a débarqué le 5 février sur consoles PS4, Xbox One et Nintendo Switch. Si les fans de longue date regrettent le tournant qu’a pris la série depuis son changement de développeurs, pas sûr que cette nouvelle itération saura les convaincre. Peu importe le temps qu’il fait, il faut s’occuper des plantations. Harvest Moon: Un Monde à Cultiver est le dernier né de cette franchise de simulateur d’agriculteur. On y incarne un ou une protagoniste vivant dans un monde où l’art de cultiver la terre n’existe plus, et où les habitants doivent se nourrir de ce qu’ils peuvent trouver. Cependant, notre personnage devient passionné par l’agriculture suite à la lecture d’un livre sur le sujet. Il rencontre alors une petite fée qui lui demande de trouver ses semblables ainsi que leurs médaillons qui réveilleront la déesse des récoltes. Armé de nos outils et de notre ferme capable de se déplacer, notre but sera alors de parcourir différentes régions du monde tout en s’occupant de notre ferme et de nos animaux. Ce nouveau titre mélange alors l’agriculture avec de nombreux éléments de jeux d’aventure et de RPG. Comme à l’accoutumée dans un farming game, les journées et les saisons passent en temps réel (une dizaine de minutes équivaut à un jour dans le jeu) et notre personnage est limité en endurance qu’il rechargera en mangeant ou en allant se coucher. Nous pouvons mettre cette énergie à profit dans de multiples activités. Nous parcourons des villages, rencontrons tout un tas de personnages, tissons des liens avec eux grâce à un système de relation (qui peut même aller jusqu’au mariage avec certains d’entre eux), nous avons la possibilité de pécher mais également d’aller miner… Malgré tout cela, la gestion de notre ferme et de nos plantations reste un élément central du titre puisque ce sera le moyen le plus important de gagner de l’argent et de résoudre les objectifs que nous proposent les personnages que l’on rencontre. Le jeu propose de nombreuses quêtes à résoudre et de nombreux personnages à aider. Si cela fait beaucoup d’éléments à prendre en compte en même temps, il faut cependant souligner que ce nouveau Harvest Moon est un jeu très simple. L’agriculture est simplifiée, nos outils sont gérés automatiquement sans aucune notion d’usure ou d’efficacité. S’occuper des animaux est également un processus aisé qui consiste à appuyer sur le bouton d’action à plusieurs reprises. Ce nouvel épisode reste dans la base de ce qui se fait dans le genre sans forcément le pousser ou le complexifier, “Un Monde à Cultiver” est donc un titre adapté aux plus jeunes ou aux joueurs qui découvrent. Les habitués se dirigeront sans doute vers des titres plus complexes. Mais malgré sa simplicité, la formule fonctionne encore et sait garder son côté addictif. Le scénario, bien qu’anecdotique, permet cependant de renforcer le sentiment de progression nécessaire dans ce genre de jeu. Nous allons ainsi changer assez souvent d’endroits et faire de nouvelles découvertes d’objets à cultiver pour varier les choses, ce qui garantit un nombre conséquent de cultures et d’animaux dans le jeu. Le titre met une certaine importance dans l’exploration de ce monde puisque les petits feux follets disséminés un peu partout sont le meilleur moyen d’obtenir des graines à planter. Une exploration qui ne se fait pas toujours avec le sourire puisque les zones sont parfois inintéressante à parcourir, en plus de ne pas être très belles. Il faut également veiller au bien-être de nos animaux. La version Switch a tendance à perdre en fluidité lors de nos visites dans des lieux ouverts. Un constat qui n’est pas si dérangeant compte tenu du rythme très lent du titre, mais qui est tout de même alarmant quand on voit sa qualité technique et visuelle. Les environnements sont peu détaillés et manquent de vie, les animations des personnages sont limitées. Quelques petits bugs d’affichage peuvent également survenir, la maniabilité est un peu trop sensible et le jeu démarre constamment avec un temps de chargement particulièrement long. Le résultat est loin d’être convaincant et le titre manque de finition. La bande-son est composée de musiques calmes et enjouées qui collent bien au jeu mais qui ne marquent pas outre mesure. Malgré son concept fondamentalement répétitif, Harvest Moon: Un Monde à Cultiver reste un titre agréable à jouer. Sa direction artistique mignonne et colorée complémente très bien l’ambiance bienveillante et presque relaxante du titre. Tout au long du jeu, ce nouvel épisode se révèle être une aventure sans grande ambition mais tout de même gratifiante. Conclusion Après plusieurs épisodes décevants, Harvest Moon revient avec “Un Monde à Cultiver”, une nouvelle proposition qui ne parvient pas à convaincre dans tous ses aspects. Dans un monde où l’agriculture a disparu, nous incarnons un personnage qui se prend de passion pour ce domaine suite à la lecture d’un livre. Il rencontre ensuite une fée qui lui demandera de parcourir le monde pour éveiller la déesse des récoltes. Démarre alors une aventure nous poussant à voyager dans différentes régions du monde tout en gérant une ferme capable de se déplacer. Ce mélange de RPG et de simulateur d’agriculteur propose de nombreuses activités qui sont cependant trop simples dans leur fonctionnement. Ce nouveau Harvest Moon est sans doute plus adapté aux joueurs qui découvrent le genre ou aux plus jeunes. Il déçoit cependant visuellement et techniquement puisque le jeu manque cruellement de finition malgré une direction artistique et un ton mignon et relaxant. Loin d’être parfait et parfois un peu trop simpliste, Harvest Moon: Un Monde à Cultiver reste un titre agréable à parcourir mais qui ne convaincra que les joueurs les moins exigeants.