Test – Ys IX Monstrum Nox : l’Action-RPG de ce début d’année

Disponible depuis plus d’un an au Japon, le nouvel épisode de la série Ys nous parvient enfin, dans un premier temps sur Playstation 4. Nous retrouvons Adol Christin, l’aventurier qui va cette fois se rendre à Balduq, une ville-prison bien mystérieuse.

Malgré sa discrétion, Ys est une longue saga de jeu débutée il y a environ 30 ans. La série de Falcom a eu une influence certaine sur le genre de l’Action-RPG à l’époque et elle reste, encore aujourd’hui, l’un de ses meilleurs représentants. Ys IX: Monstrum Nox marche sur les pas du 8ème épisode sorti il y a quatre ans de cela, reprenant la même formule et lui empruntant de nombreuses idées.

Une bonne partie du jeu se déroule dans la ville de Balduq.

Ce neuvième épisode numéroté prend place dans la ville pénitentiaire de Balduq alors que le héros, Adol Christin, se retrouve emprisonné par l’empire Romun à cause des différentes affaires mystérieuses qui tournent autour de lui (relatives aux autres jeux de la série). Il arrivera à s’échapper et sera transformé en Monstrum par une jeune femme mystérieuse du nom de Aprilis. Les Monstrums, des humains aux pouvoirs surnaturels, sont forcés de prendre part à la “Nuit de Grimwald”, des batailles contre des créatures maléfiques dans un monde parallèle. Ces nouveaux pouvoirs de Monstrum empêchent également Adol de quitter la ville, le forçant à percer les mystères qui entourent celle-ci.

Ys IX se déroule majoritairement dans la ville de Balduq. Celle-ci est plutôt vaste et les nouveaux pouvoirs de Monstrum nous permettent d’en explorer les moindres recoins. Nous sommes amenés à visiter les alentours de la ville ainsi que les profondeurs des sous-sols de la prison qui renferment de nombreux donjons. Une exploration fun et bien récompensée par les nombreux objets à trouver un peu partout. L’une des quêtes annexes tournera d’ailleurs autour de la cartographie de la ville et des sous-sols, un objectif déjà présent dans les précédents jeux. Les quêtes annexes en question sont plutôt bien pensées et bien récompensées, elles nous permettent d’apprendre à connaître les lieux et les habitants de la ville un peu plus en détail.

Le gameplay n’a pas perdu en dynamisme.

Ce qui fait le charme de Ys c’est le dynamisme de son gameplay. C’était déjà le cas du 8ème épisode numéroté, Ys IX en reprend les grandes lignes, y apportant tout de même quelques ajustements et des nouveautés. Nous incarnons toujours une équipe de personnages, dont trois membres actifs ayant chacuns des styles différents. Chaque personnage possède des skills ainsi qu’un type d’attaque qui sera plus ou moins efficace face aux différents ennemis et qu’il sera important de prendre en compte (“Tranchant” efficace contre les ennemis flasques, “Contondant” efficace contre les ennemis durs et “Perforant” efficace face aux ennemis volants). Autres éléments très importants, la “garde flash” qui nous octroie un haut taux de coup critique durant quelques secondes lorsqu’on a paré une attaque au bon moment ainsi que “l’esquive flash” qui ralentit le temps quelques secondes après une esquive au bon moment.

Dans les nouveautés, un mode “Boost” permet de décupler temporairement la force des personnages et de lancer une attaque ultime, tandis que certains pouvoirs de Monstrum, comme “la voie pourpre”, ajoutent encore plus de dynamisme au jeu. Si le gameplay n’est pas spécialement profond, les sensations de jeu le rendent particulièrement agréable à jouer. La prise en main est presque immédiate, le gameplay est précis, les personnages sont vifs et répondent au quart de tour. Le jeu possède de nombreux modes de difficultés dont des modes vraiment ardus qui demandent une certaine maitrise des personnages ainsi qu’une bonne connaissance des ennemis et de leur comportement. Seuls petits problèmes, la caméra fait parfois un peu n’importe quoi et les nombreux effets visuels de certaines attaques nuisent un peu à la lisibilité durant l’action.

Affronter les boss n’est pas de tout repos.

Le bilan est très positif, mais il faut tout de même pointer du doigt les problèmes techniques du jeu. Le titre est très en retard visuellement, les textures sont datées, les animations des personnages sont très rigides… La colorimétrie plus sombre que d’habitude n’aide pas non plus à rendre le tout agréable à l’œil. Cet épisode adopte une esthétique gothique, plus grisâtre qu’habituellement dans la série. Mais ce qui dérange le plus ce sont les chutes de framerate qui surviennent de temps à autre sur PS4 et PS4 Pro. Elles apparaissent majoritairement dans la ville de Balduq, tandis que les donjons (qui constituent le cœur de l’action) ne sont pas impactés et sont d’une fluidité parfaite.

La bande-son s’en sort très bien, avec de très jolis thèmes, parfois très énergiques durant les donjons. Le titre est également complètement traduit en français, avec du doublage anglais ou japonais. Ys IX reste une aventure passionnante au gameplay excellent. Le titre est également accessible aux non-initiés, et même si les références aux épisodes passés sont nombreuses, cela reste de l’ordre du clin d’œil. La durée de vie du jeu est également assez conséquente, il faut compter une cinquantaine d’heures pour en faire correctement le tour. Terminer le jeu vous donnera accès au traditionnel Boss Rush, de quoi revivre les affrontements les plus intenses de l’aventure.

Conclusion

Si elle est plutôt méconnue, la série Ys a pourtant une importance cruciale pour le genre de l’action-RPG. Ce nouvel épisode montre de nouveau le savoir-faire de Falcom. Ys IX: Monstrum Nox raconte les aventures de Adol Christin dans la ville pénitentiaire de Balduq. Alors que celui-ci est transformé en Monstrum et gagne des pouvoirs surnaturels, il est contraint de rester dans la ville et d’en percer tous les mystères. Les fidèles de la série ne seront pas dépaysés puisque ce neuvième épisode reprend la formule de Ys VIII: Lacrimosa of Dana, une formule qui a déjà fait ses preuves. On y retrouve un gameplay très dynamique à la prise en main instantanée, de multiples personnages jouables ainsi que de nombreux modes de difficultés. L’aventure se concentre également sur la ville de Balduq où nous passons la plupart de notre temps. Le titre souffre toutefois d’une réalisation assez pauvre et de vilaines chutes de framerate qui viennent ternir un peu le tableau. Malgré ça, Ys IX reste un RPG très réussi, qui plaira tant aux fans de la franchise qu’aux amateurs du genre en général, et est très certainement l’un des épisodes les plus réussis de la série.

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Ys IX: Monstrum Nox

Gameplay 9.0/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 4.0/10
Bande son 8.0/10
Finition 7.0/10
7.2

On aime :

Un gameplay simple, dynamique et instantanément fun

Un univers et un scénario travaillé

Une très bonne bande-son

L’exploration toujours prenante et récompensée

On aime moins :

Petits problèmes de lisibilité et de caméra durant les combats

Visuellement très pauvre

Des chutes de framerate occasionnelles