Test – El Hijo A Wild West Tale : l’infiltration à la sauce Far West

Si les joueurs consoles devront attendre avant de mettre la main sur ce titre, c’est en ce début de mois de décembre que débarque cette nouvelle production des développeurs Quantumfrog et Honig Studios. 

Se déroulant dans un univers de western, El Hijo: A Wild West Tale raconte l’histoire d’un jeune garçon de 6 ans et de sa mère dont la maison est incendiée par des bandits. Craignant le pire, la mère laisse alors son enfant dans un monastère isolé pour le protéger. L’enfant, “El Hijo”, décide de s’échapper et de retrouver sa mère par la simple force de son agilité, de sa discrétion et de sa ruse.

D’un univers pourtant connu pour son animosité en résulte un jeu d’infiltration non-violent. Le but est d’amener le petit garçon à la fin des niveaux sans se faire attraper. Sa petite taille lui permet de se faufiler dans de nombreuses cachettes mais il possède également des accessoires pour l’aider. Son lance-pierre permet de casser certains objets, des jouets peuvent être utilisés pour attirer l’attention des gardes… Nous avons également un oiseau à notre disposition qui, une fois envolé, nous permet d’accroître notre champ de vision, de voir celui des gardes mais également de mettre en valeur les objets avec lesquels nous pouvons interagir.

Il faut utiliser le décor à bon escient pour échapper aux ennemis.

Le jeu reste radicalement élémentaire dans son approche de l’infiltration. Il est simplement question ici d’éviter les personnages qui vous font obstacle en se réfugiant dans l’ombre et en utilisant le décors et vos accessoires de manière efficace. Quelques énigmes viennent pimenter le tout mais le titre reste accessible et ne propose qu’une seule difficulté qui n’est pas très élevée. Même s’ils ne sont pas très différents les uns des autres, les ennemis sont tout de même progressivement plus difficiles à éviter. Les moines du monastère doivent nous courir après pour nous attraper, ce qui nous laisse l’occasion de leur échapper, mais les ennemis suivants sont armés, ce qui forcera notre personnage à se rendre dès qu’il se fait repérer. Les chiens que l’on rencontrera plus tard dans l’aventure seront encore plus complexes à éviter. Malgré tout, de nombreux checkpoints sont dispersés dans les niveaux, nos échecs ne sont donc pas du tout punitifs.

Des enfants à sauver sont disséminés dans les niveaux.

Cette aventure s’avère assez courte et prend environ quatre heures à boucler lors d’une première découverte. Les niveaux sont tout de même parsemés de collectables sous forme d’enfants esclaves à retrouver, ceux-ci sont alors inspirés par votre envie de liberté. Cette aventure principale est le seul et unique contenu disponible dans le jeu, ce qui s’avère être un peu court pour le prix demandé.

Ces quatre heures sont pourtant bien suffisantes pour parcourir le titre et sa proposition trop simpliste. Les possibilités du joueur ne sont malheureusement pas très nombreuses et les niveaux restent assez linéaires. L’aventure propose parfois des phases de jeu un peu différentes. Nous aurons, par exemple, l’occasion à plusieurs reprises d’incarner la mère d’el hijo, plus robuste et plus rapide que son fils. Ces moments se jouent un peu différemment, ce qui amène de la variété à l’ensemble. Mais ce n’est pas suffisant puisque le concept du jeu tourne très vite en rond.

Demander de l’aide à notre oiseau permet de mettre en valeur les objets avec lesquels nous pouvons interagir.

El Hijo est pourtant visuellement très charmant. Le titre arbore un style graphique simple et mignon, un mélange très efficace. Les décors sont détaillés, colorés et lisibles. L’ambiance des niveaux reste plus ou moins la même au fil du jeu, alternant entre les décors orangés du désert et un bleu sombre pour les intérieurs et souterrains. Sa bande-son vient encore plus appuyer le trait “western” du titre. Si les musiques sont souvent discrètes, elles accompagnent parfaitement les phases de jeu relativement calmes. De nombreux bruitages et clips vocaux donnent de l’identité aux personnages que vous devez éviter. Le jeu utilise également des cinématiques animées du plus bel effet pour raconter son histoire.

Si son ambiance est réussie et que l’aventure est satisfaisante, El Hijo laisse cependant un sentiment de “trop peu” tant son gameplay et son concept aurait pu être poussé plus loin. Le jeu ne laisse que peu de place à votre inventivité pour échapper aux différents ennemis, la faute à un level design un peu trop dirigiste. Le peu de rejouabilité qu’il propose n’enlève pas le goût amer du tarif auquel il est proposé.

Conclusion

El Hijo: A Wild West Tale est un jeu d’infiltration non-violent prenant place dans un univers western qu’il arrive très bien à s’approprier. Avec sa direction artistique réussie, une très bonne présentation et un sound design efficace, El Hijo se présente comme un divertissement parfaitement maîtrisé de bout en bout. L’aventure nous plonge dans la peau d’un petit garçon de 6 ans devant traverser de nombreux endroits pour retrouver sa mère. Celle-ci l’ayant laissé dans un monastère pour le protéger de bandits ayant incendié leur maison. “el hijo” devra alors redoubler d’attention pour éviter de se faire remarquer en utilisant ingénieusement les décors et les jouets qu’il porte sur lui. Le gameplay est efficace mais reste malheureusement trop simpliste, et les niveaux dirigistes ne laissent que peu de liberté. L’aventure se boucle en quatre petites heures à peine, et s’il n’est pas déplaisant à parcourir, la formule peine tout de même à se renouveler. 

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Recevez nos dernières infos directement sur votre WhatsApp en vous abonnant à notre chaine.

El Hijo: A Wild West Tale

Gameplay 7.0/10
Contenu 5.0/10
Graphismes 7.5/10
Bande son 7.5/10
Finition 7.0/10
6.8

On aime :

Un univers charmant

Une direction artistique réussie

Une aventure qui nous tient scotché du début à la fin

Une bande son réussie

On aime moins :

Un gameplay un peu trop simple

4 petites heures de jeu

Un prix un peu élevé (20€), au vu du contenu

Un potentiel pas assez exploité