Test – Gear Club Unlimited 2 Porsche Edition : le roi de la course sur Switch

En attendant la sortie d’un troisième épisode de sa série sur Switch, l’éditeur français Microïds nous livre une réédition du second volet enrichie en contenus…

Développé par Eden Games – le studio à qui l’on doit les deux Test Drive Unlimited, Gear Club Unlimited avait reçu un accueil plutôt chaleureux sur Switch, malgré ses petits défauts. Le titre édité par Microïds était parvenu sans trop de difficulté à décrocher le titre du meilleur jeu de course de la petite console hybride. Il faut dire qu’à l’époque, la concurrence n’était pas très rude…

Dans cette réédition, les bolides de la marque Porsche sont à l’honneur.

En 2018, l’éditeur avait confirmé les bonnes impressions avec un second volet qui corrigeait certains défauts du premier opus – sans totalement convaincre. En attendant de nous livrer un troisième épisode, Microïds nous propose de découvrir une réédition du second volet, enrichie en contenu avec l’ajout des multiples extensions sorties et d’un pack célébrant la marque Porsche.

Les ajouts de cette réédition restent légers – il ne faut pas s’attendre à de profonds bouleversements. On retrouve principalement de nouveaux bolides – proposés sous forme de DLC précédemment -, et un pack de véhicules et courses Porsche, célébrant la marque allemande. Quand on connait l’aura de Porsche, on imagine que les amateurs de jeux de course se laisseront facilement tenter par cet argument de vente. Et mine de rien, l’ajout de ces nombreux véhicules augmente considérablement la taille du garage – initialement, le jeu ne proposait que 51 bolides. Avec les différents DLC, on passe à plus de 60 – tous sous licence officielle. On fait donc plus que doubler la mise par rapport au premier volet.

La direction artistique est réussie – mais graphiquement, le jeu n’est pas vraiment une claque.

Niveau contenu, Eden Games corrige efficacement le tir – le jeu propose plus de 250 tracés dans son mode carrière, qui alterne courses, courses contre le temps et événements. Les décors offrent également une beaucoup plus grande variété que sur le premier volet, avec des environnements urbains, en plein désert, en montagne et en pleine nature. A condition d’accrocher au gameplay, difficile de s’embêter dans le jeu. On notera au passage que le studio a également corrigé l’un des principaux défauts du premier volet – à savoir ses courses trop courtes. Dans Gear Club Unlimited 2, la plupart des tracés se bouclent en plus de 2 minutes.

Comme dans le premier volet, il est possible de personnaliser son bolide, en en modifiant les performances mais également l’esthétique. L’atelier est très complet. La montée en puissance est également graduelle. Si les premières courses vous paraîtront fades, la suite est beaucoup plus réjouissante.

Niveau prise en main, on se retrouve face à un jeu de course arcade de type plutôt réaliste. Le jeu est fun – mais pas trop. Les sensations de conduite restent globalement assez limitées. On apprécie toutefois les différentes vues, les nombreux paramètres qui permettent de régler les aides à la conduite et la relative nervosité des véhicules. Attention toutefois, le titre se révèle beaucoup plus agréable à prendre en main en nomade que dans son salon…

Les décors offrent une belle diversité.

Si le titre est donc plaisant à parcourir, on pourra lui reprocher quelques vilains défauts. A commencer par les multiples chutes de frame-rate qui viennent entraver l’expérience de jeu. Il ne faut pas s’attendre ici à de gros ralentissements mais une vitesse de jeu relativement lente et de petits ralentissements pratiquement constants. On s’y habitue, mais on ressent très clairement les limites de performances de la console…

Autre gros reproche adressé au jeu : les multiples petits bugs et plantages rencontrés. En un an, Eden Games n’a pas corrigé le tir – le studio semble s’être concentré sur l’ajout de contenus pour cette édition Porsche.

Côté bande-sonore, ce n’est pas non plus très glorieux avec l’absence complète de musique durant les courses, des bruitages ultra-minimalistes et un manque global de vie dans le monde de Gear Club, qui se traduit à l’écran pas des environnements sans aucune animation… ni bruitages. Vous n’entendrez jamais ici le vent, la tempête de neige ni le cri des animaux.

Techniquement aussi, Gear Club Unlimited 2 n’impressionne pas vraiment. On sent qu’Eden Games a poussé la Switch dans ses derniers retranchements avec son monde ouvert qui exploite le potentiel de la machine. Les bolides sont plutôt bien modélisés, certains effets visuels sont très réussis et la direction artistique est globalement inspirée mais on retrouve dans tous les aspects du jeu un manque flagrant d’attention pour les détails. En définitive, c’est plutôt joli, mais on est très très loin des standards du genre sur consoles et PC. Mieux vaudra d’ailleurs y jouer en nomade pour avoir l’illusion de jouer à un beau jeu – la résolution ayant tendance à tomber drastiquement en docké.

Autre déconvenue : la présence de nombreux temps de chargement, longuets mais nécessaires. On sent là encore les limites de la console. Reste qu’en terme d’expérience, ce n’est pas très glorieux. On finit par passer plus de temps à patienter qu’à jouer et c’est bien triste.

En revanche, Gear Unlimited 2 séduit par son contenu – très riche. A côté du très long mode carrière, le jeu propose un mode multijoueurs en split-screen jusqu’à quatre et en ligne jusqu’à 12. Il ne faut pas s’attendre ici à beaucoup d’originalité – mais le contenu est là et on finit très vite par prendre son pied avec des amis.

Conclusion

S’il souffre toujours d’un gros manque de finition avec ses temps de chargement longuets, sa bande sonore minimaliste et ses chutes de frame-rate, Gear Club Unlimited 2 n’en reste pas moins un jeu de course très complet, qui propose une expérience de jeu très riche avec ses 250 tracés. Outre son mode carrière, les joueurs pourront découvrir un mode split-screen terriblement efficace pour animer des soirées entre amis, et un mode multi en ligne qui a le mérite de plutôt bien fonctionner à défaut de faire preuve d’originalité. Cette Porsche Edition ne corrige pas les défauts techniques du jeu mais ajoute plusieurs événements et une grosse dizaine de bolides – dont quelques incontournables de la marque allemande. Côté conduite, le titre se situe à mi-chemin entre une simu et un jeu de course arcade. Le résultat est plutôt concluant. Si le second volet corrigeait de nombreux défauts du premier (tracés plus longs, un plus joli line-up de véhicules et une expérience de jeu enrichie), on ressent malheureusement les limites de la machine au niveau des performances et de la prise en main. En l’absence de grosses pointures, Gear Club Unlimited 2 reste donc le meilleur représentant du genre sur la console. 

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Gear Club 2 Unlimited Porsche Edition

Gameplay 7.0/10
Contenu 9.5/10
Graphismes 6.5/10
Bande son 5.5/10
Finition 6.5/10
7.0

On aime :

Plus de bolides, plus de tracés, des courses plus longues

Un contenu très riche (le jeu, ses extensions et le pack Porsche)

Le multi local et en ligne

Des décors variés et stylés

On aime moins :

Une bande son ultra-minimaliste

Encore beaucoup de bugs, ralentissements

Des temps de chargement trop longs et trop fréquents

Pas franchement joli-joli, surtout en mode TV

Une conduite encore trop arcade