Test – Code Vein : le Dark Souls à la sauce animé

Nouveau jeu des créateurs de God Eater, Code Vein était attendu au tournant comme le fils-spirituel de Dark Souls. Le jeu de Namco Bandaï parvient-il à proposer une expérience de jeu à la hauteur des attentes des gamers? La réponse dans notre test complet!

Passé relativement inaperçu dans le line-up de la rentrée, Code Vein s’annonçait pourtant comme l’un des titres les plus ambitieux du line-up de Namco-Bandaï. Les créateurs de God Eater entendaient proposer avec ce jeu un titre qui s’inspirait ouvertement des Dark Souls tout en osant introduire de nouveaux mécanismes de jeu et adopter un style radicalement différent. Avec son style animé, Code Vein marche à contre-courant des Souls-like sombres et macabres.

Dans Code Vein, le sang coule à flots.

On notera d’ailleurs d’entrée de jeu que si le jeu de Namco-Bandaï reprend certains mécanismes de Dark Souls, il parvient à s’en distinguer suffisamment pour développer son propre univers et surtout ses propres mécanismes de jeu. Globalement, le titre se montre beaucoup plus accessible que le jeu de From Software et la difficulté y est mieux gérée.

Comme dans Dark Souls, le joueur devra évoluer à travers des environnements étriqués remplis de monstruosités de tous genres qu’il faudra abattre à grands coups de hache. Le jeu laisse peu de place à l’erreur mais le système de parades de Code Vein rend le titre plus accessible que Dark Souls. Une simple roulade suffit la plupart du temps pour éviter un vilain coup qui pourrait retirer 1/3 de la barre de vie du joueur. Les items sont également nombreux et permettent de retrouver facilement de la vie en cours de niveau.

Les différences ne s’arrêtent pas là. Contrairement à Dark Souls, Code Vein a opté pour un système de classes évolutives – appelées ici codes sanguins. Le joueur peut passer de l’une à l’autre avec une totale liberté et les faire évoluer parallèlement. L’avantage, c’est que l’on n’est pas lié à une seule classe au cours d’une seule partie. Chaque classe ayant ses propres atouts – et son propre arsenal à disposition -, il sera intéressant de passer de l’une à l’autre au cours de l’aventure. La bonne surprise vient du système d’hybridation des classes. Au fil de l’aventure, le joueur pourra personnaliser à l’extrême son personnage en fusionnant les capacités de plusieurs codes sanguins. La prise en main s’adapte ainsi directement au joueur et à ses préférences.

Les niveaux restent globalement très linéaires.

Pour le reste, les joueurs de Dark Souls n’auront aucun mal à trouver leurs repères. On nage ici en territoire connu avec un système d’esquive calqué sur celui de Dark Souls, des armes réparties en différentes catégories, des combats de boss qui nécessiteront de mémoriser un certain pattern et d’assimiler une technique particulière pour remporter l’affrontement, une gestion de l’endurance, des pousses qui remplacent les fameux feux de camp de Dark Souls, et une mort punitive avec la perte systématique des âmes à chaque décès.

Outre son système de classes personnalisables, Code Vein se démarque également de son modèle au niveau de son approche. Le jeu de Namco-Bandaï est presqu’entièrement pensé pour la coop’, même s’il est possible d’y jouer en solo, avec une I.A. Parcourir à deux le jeu est un véritable plaisir dans la mesure où il est possible de combiner différentes classes de personnages et de mettre en place de véritables stratégies pour venir à bout des adversaires. Le seul reproche que l’on pourrait lui faire vient du système d’invitation qui force le joueur à renvoyer une invitation à la fin de chaque niveau. Paradoxalement, le titre ne semble pas avoir été conçu pour être joué d’une seule traite…

La direction artistique est superbe.

Enfin, difficile de passer à côté de l’univers atypique du jeu. Code Vein se caractérise certes par ses graphismes d’animé, mais aussi et surtout par son univers post-apocalyptique qui sort des sentiers battus. Le joueur incarnera ici l’un des survivants à l’apocalypse, un Revenant, assoiffé de sang, qui devra affronter les monstruosités qui hantent les ruines de sa civilisation pour redresser son univers. Le scénario est plutôt surprenant mais déçoit quelque peu par la simplicité de son propos. Globalement, on reprochera à Code Vein son très mauvais sens du rythme, ses trop longs temps de chargements et ses dialogues souvent très creux.

Côté gameplay, le jeu souffre également de nombreux petits défauts, à commencer par un level design peu inspiré qui se réduit la plupart du temps à quelques longs couloirs. Le jeu est très linéaire et manque cruellement d’aires de jeu plus vastes à explorer. Le personnage est également un peu trop rigide et pataud à prendre en main. On reprochera ainsi à Code Vein de ne pas se montrer assez nerveux dans ses affrontements. Le personnage se déplace relativement lentement et on est ici très loin d’un Sekiro ou d’un Ninja Gaiden au niveau du feeling. En réalité, Code Vein souffre réellement d’un manque de punch au niveau de sa narration et de sa progression. Lorsque les combats ne sont pas entrecoupés par une cinématique, ils le sont par un temps de chargement de parfois plusieurs dizaines de secondes. C’est d’autant plus dommage que le titre avait réellement de jolis atouts pour séduire. Le manque de finition se ressent à tous les niveaux et impacte ainsi lourdement l’expérience de jeu. Si le jeu reste agréable à parcourir, on est malgré tout loin d’un hit.

Les affrontements manquent cruellement de punch.

Paradoxalement, Code Vein parvient à nous surprendre là où on ne l’attendait pas forcément, et notamment avec son système de création de personnage ultra-pointu qui permet d’aller très loin dans la personnalisation de son Revenant. La difficulté joliment dosée du jeu rend également l’expérience beaucoup moins frustrante que dans un Dark Souls ou un Sekiro, et rend ainsi le jeu plus accessible au grand public. Carton rouge en revanche pour ce qui est de l’interface, pratiquement illisible, et des tutoriels qu’il faudra se coltiner en début d’aventure….

Pour ce qui est de la réalisation technique, Code Vein s’en sort sans jamais briller, en grande partie grâce à sa direction artistique inspirée et ses quelques jolis morceaux qui ponctuent l’aventure. Les décors du jeu n’en restent pas moins pauvres et peu inspirés et les doublages de qualité relativement médiocre.

Conclusion

S’il s’inspire ouvertement de Dark Souls, le nouveau jeu des créateurs de God Eater parvient toutefois à développer son propre univers et ses propres mécanismes de jeu, avec un système de classes évolutif et personnalisable et une progression basée sur la coopération entre les joueurs. L’expérience de jeu dépaysera les habitués. Plus accessible d’un Dark Souls et relativement efficace dans son système de progression, Code Vein n’en reste pas moins un jeu moyen, qui souffre d’un réel manque de finition avec ses temps de chargement trop longs, son level-design peu inspiré, ses dialogues plats, sa prise en main rigide et ses affrontements qui manquent cruellement de punch. Avec son univers atypique et sa direction artistique inspirée, le jeu de Namco-Bandaï parviendra à séduire les amateurs d’animés, sans toutefois jamais briller ni au niveau de sa réalisation technique ni de son gameplay.

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Code Vein

Gameplay 6.0/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 6.5/10
Bande son 6.0/10
Finition 6.5/10
6.3

On aime :

La coop' à 2

Une difficulté bien dosée

Une direction artistique inspirée

Le système de classes

La création ultra-poussée du personnage

On aime moins :

Ca manque cruellement de fun

Visuellement en retrait

Un level-design peu inspiré

Une prise en main trop rigide

Trop de temps de chargements!