Des chercheurs australiens viennent de mettre en lumière un nouveau phénomène de l’évolution. Chez certaines personnes, âgées de 18 à 30 ans, une sorte de corne serait apparue à la base du crâne. En cause, l’utilisation des smartphones. Depuis la nuit des temps, les êtres vivants évoluent et s’adaptent à leur environnement, à leur mode de vie. Si l’on peut penser que l’homme n’a plus de raisons d’évoluer sur le plan physique, c’est une erreur. À notre époque encore, des scientifiques remarquent des modifications dans le corps des humains. Parfois très clairement perceptibles, parfois non. Très récemment, une étude réalisée par David Shahar et Mark G. L. Sayers, de l’Université du Sunshine State dans le Queensland, a démontré que certains jeunes âgés de 18 à 30 commençaient à développer des sortes de cornes au niveau de crâne. Celles-ci ne poussent pas sur le haut du crâne comme on pourrait le croire à leur simple évocation, mais à la base de celui-ci, tout proche de la nuque. Ce phénomène, appelé « protubérance occipitale externe élargie » (EEOP), touche davantage les personnes jeunes. Pourtant, dans un premier temps, et il y a quelques années, les premières occurrences rencontrées touchaient plutôt les personnes les plus âgées de la population. Le point commun entre les deux générations ? Le fait d’avoir la tête penchée en avant. Sans danger, mais inquiétant Si le temps et l’affaissement du corps rendaient l’apparition de ces cornes possibles chez les personnes plus âgées, chez les jeunes c’est plutôt le mode de vie moderne. En effet, une grande partie d’entre eux possèdent un smartphone sur lequel certains peuvent rester scotchés de nombreuses heures. Cela peut créer une tension dans le bas du crâne. L’apparition de cette corne est la réponse du corps à cette tension anormale. « Nous en sommes venus à l’hypothèse que l’EEOP puisse être lié à une posture exagérée et soutenue, associée à l’émergence et l’utilisation toujours plus importante de technologies que l’on tient en main, comme les smartphones ou les tablettes », ont expliqué les chercheurs. Ces cornes ne représentent pas le moindre danger à proprement parler, rassurent les scientifiques. Toutefois, ce phénomène est un signal d’alarme sur le mauvais positionnement de la tête et du cou chez certaines personnes de la population. Elles peuvent être le signe que quelque chose ne va pas, ou n’est pas normal, dans la position et la santé physique des personnes touchées. Le « texting neck » était déjà un phénomène connu, mais c’est la première fois que l’on observe une telle évidence physique. Un pouce plus gros et musclé D’autres modifications corporelles liées à l’utilisation de nouvelles technologies, et plus particulièrement des smartphones, ont déjà été observées par le passé. Prenons l’exemple du pouce qui est un outil indispensable pour l’utilisation de ces objets. Selon une étude britannique réalisée auprès de 2.000 personnes, le doigt serait plus musclé chez certaines personnes. Un pouce qui travaille davantage et peut ainsi grossir de l’ordre de 15%. Ce phénomène touche à nouveau davantage les plus jeunes qui sont quasiment nés avec un téléphone à la main. L’utilisation des smartphones ne risque pas de diminuer dans le courant des prochaines années. Quelles autres surprises la nature nous offrira-t-elle dans l’évolution du corps humain ? Il y a fort à parier que dans les années à venir, d’autres scientifiques se pencheront sur les effets, négatifs ou positifs, de l’utilisation des nouvelles technologies.