Test – Rad Rodgers : un platformer old-school efficace

Désormais proposé en “Radical Edition”, qui intègre quelques petites nouveautés, le jeu Rad Rodgers s’invite également sur la petite dernière de Nintendo, dans une édition intégrale qui pourrait séduire les amateurs de platformers old-school. Explications.

Rappelez-vous, en octobre 2016, un petit studio indépendant parvenait à récolter un peu plus de 80.000$ sur Kickstarter pour financer son projet de platformer old-school. Récupérée par THQ Nordic, la licence a rencontré un certain succès avec la sortie du premier volet, au point de convaincre le studio danois de plancher sur une édition intégrale qui introduit quelques petites nouveautés…

Première bonne nouvelle : il ne faudra pas débourser un seul euro pour acquérir le contenu de cette Radical Edition si vous aviez déjà le jeu de base – et c’est suffisamment rare pour être remarqué.

Deuxième bonne nouvelle, la Radical Edition apporte quelques nouveautés bienvenues avec en tête d’affiche trois invités de marque : Duke Nukem, Lo Wang et Cosmo peuvent désormais être incarnés en lieu et place du personnage principal. Le titre s’enrichit également avec un mode coop qui permet à deux joueurs de s’entraider pour boucler l’aventure. Vu le style de jeu dont il est ici question, il s’agit d’un très gros plus puisque Rad Rodgers est typiquement le jeu qu’on parcourt volontiers à deux. Enfin, on notera la présence d’un mode versus, pas franchement excitant, mais qui a au moins le mérite d’exister.

Pour le reste, le contenu du jeu n’a pas changé. A mi-chemin entre un Mario et un Metal Slug, Rad Rodgers est un platformer old-school délicieusement vintage qui joue sur notre fibre nostalgique avec des environnements colorés, un scénario simple mais accrocheur et des cinématiques construites à la façon d’une bande-dessinée.

Malgré sa direction artistique banale, le jeu parvient à séduire grâce à la personnalité des personnages centraux, leur humour caustique et le fun qui se dégage du gameplay.

Ici, il sera question de parcourir des niveaux sur un plan en 2D, en sautant d’une plate-forme à l’autre et en massacrant tous les adversaires rencontrés à l’aide d’un joli arsenal. Le titre lorgne volontairement du côté d’un Metal Slug sans pour autant avoir la prétention d’être aussi élitiste que son modèle. Si le jeu est efficace, on lui reprochera sa trop grande simplicité. Celle-ci est en grande partie liée à l’IA catastrophique des ennemis, qui semblent incapables de vous voir arriver, même à quelques mètres. C’est d’autant plus dommage que le gameplay nerveux du jeu mettait clairement l’emphase sur les affrontements. Les séquences de plates-formes sont en revanche plutôt réussies, avec un level-design intelligent et très vertical, et de nombreuses zones secrètes à découvrir.

S’il n’est pas parfait, le jeu de Slipgate Studios n’en reste pas moins très agréable à parcourir, même pour un adulte. Au premier regard, on se laisserait toutefois facilement berner, en venant à penser qu’il s’agit d’un jeu destiné aux plus petits. Mais ce serait faire une grossière erreur puisque le titre propose son lot de répliques trashy et l’hémoglobine coule à flots. Pour ceux qui souhaiteraient y jouer avec leur progéniture, les développeurs ont songé à intégrer un mode de jeu “pour les enfants”, qui permet de désactiver les blagues caustiques et le sang.

Assez court, le titre n’en reste pas moins efficace. Les habitués du genre prendront un certain plaisir à rechercher toutes les zones secrètes des niveaux et à enregistrer des high-scores dans les quelques mini-jeux qui viennent entrecouper l’aventure. Soyons clairs : Rad Rodgers n’est clairement pas le jeu de l’année, mais il n’en reste pas moins un très bon divertissement entre deux parties de Metro Exodus et de Dead or Alive 6. L’édition Radical intègre de surcroît quelques petits ajouts qui rendent le titre nettement plus intéressant que dans sa version de base.

Pour le reste, rien de particulier à noter : la réalisation graphique est solide, malgré une direction artistique moyennement inspirée, la bande sonore est efficace, malgré la présence de morceaux épiques – les doublages en anglais étant d’une qualité surprenante, et le titre s’en sort finalement très bien pour une “petite production”, vendue, rappelons-le, sous la barre des 20€.

Conclusion

S’il n’impressionnera personne, le jeu de Slipgate Studios n’en reste pas moins un excellent divertissement. A mi-chemin entre un platformer old-school et un Metal-Slug like, le jeu édité sous nos latitudes par THQ Nordic propose un mélange de genres inhabituel. Efficace, le titre parvient surtout à séduire grâce à son univers atypique, son humour caustique et son level-design inspiré. Les séquences de shoot sont toutefois son talon d’Achille, la faute en grande partie à une I.A. catastrophique. Si elle corrige certains des défauts du jeu de base, cette Radical Edition – qui introduit un mode coop’, un mode multi et des guest stars – ne réinvente toutefois par la recette. Rad Rodgers n’est certainement pas le jeu de l’année, mais il n’en reste pas moins un titre qui mérite le détour, entre deux parties de Metro Exodus.

 

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Rad Rodgers : Radical Edition

Gameplay 7.5/10
Contenu 7.0/10
Graphismes 6.5/10
Bande son 7.5/10
Finition 6.5/10
7.0

On aime :

Un humour efficace

Un habile mélange de platformer et de shoot them up

Un level-design inspiré

Des personnages charismatiques

On aime moins :

Graphiquemen assez moyen

Pas bien long

Trop facile

L'I.A. catastrophique