Deux locomotives ont pris du service, quatorze sont attendues pour 2021. C’est une première, l’Allemagne vient de mettre en service des trains qui fonctionnent à l’hydrogène. Ces deux trains d’un genre nouveau ont commencé à circuler sur une ligne d’une centaine de kilomètres en Basse-Saxe, dans le nord-ouest du pays. Les trains ont été conçus par la société française Alstom et viennent remplacer des locomotives diesel. Le train, appelé Coradia iLint, fonctionne grâce à des piles à combustible qui vont transformer en électricité l’hydrogène stocké sous forme gazeuse dans le toit. Chaque plein permettra à la locomotive de parcourir 1000 km. Le train peut atteindre la vitesse de 140 km/h et n’émet aucune émission de CO2, uniquement de la vapeur d’eau. Si ces trains coûtent plus cher que leurs homologues diesel, ils seront moins couteux à l’exploitation. Selon Alstom, « les économies sont visibles à partir de 10 ans », notamment en raison des prix du diesel qui sont amenés à augmenter. Ce train “zéro émission” découle de l’engagement de l’Allemagne à diminuer ses émissions de CO2 de plus de 30% à l’horizon 2020. Si la manière de produire l’hydrogène se fait encore à partir d’énergie fossile (ce qu’on appelle l’hydrogène gris), des évolutions futures devraient permettre la production d’hydrogène grâce à l’électricité solaire ou éolienne. Pour l’heure, l’Allemagne ne compte pas en rester là, et a déjà commandé quatorze autres locomotives au groupe français. Les engins devraient peu à peu remplacer les trains diesel d’ici à 2021. Selon Alstom, d’autres pays sont intéressés par cette technologie, l’entreprise cite les Pays-Bas, le Canada, mais surtout la France. La SNCF s’est en effet associée à Alstom pour mettre au point une locomotive hybride qui fonctionnerait sur batterie, en mode électrique et au diesel. Cette solution hybride permettrait « une réduction de 20% de l’énergie consommée et des gaz à effet de serre ». Le déploiement est attendu pour 2022.