L’ONU veut réguler l’utilisation de robots dans les conflits militaires

La question de l’utilisation des robots tueurs dans le cadre des conflits militaires est au centre des débats. Une telle technologie soulève de nombreuses question d’ordres technique et éthique. Ces robots seraient effectivement en mesure de viser et détruire des cibles sans intervention humaine, uniquement sur bases de données.

Du 27 au 31 août, des experts en désarmement venus des quatre coins du monde et les représentants des 125 États membres de la Convention des Nations Unies sur les Armes Classiques (CCW) se réunissent à Genève : diplomates, avocats, militaires, universitaires, entrepreneurs de l’IA, associations industrielles, humanitaires et ONG sont autour de la table.

La poussée technologique dans le développement d’armes intelligente aux États-Unis, en Russie, en Chine ou encore en Israël a alerté de nombreux acteurs du désarmement. Parmi eux, Stephen Hawking, qui en faisait partie de son vivant, et Elon Musk. Lors de la première réunion de la CCW en novembre dernier, ceux-ci avaient réalisé un film dépeignant un avenir proche menacé par des “slaughterbots”, des drônes tueurs.

Amandeep Gill est président de la CCW, c’est lui qui a la lourde tâche de mener les discussions autour de l’épineuse questions des robots tueurs. Ingénieur de formation et ancien ambassadeur du désarmement en Inde, il cherche à calmer les esprits qui divaguent. L’idée d’une armée de robots détruisant l’humanité fait son chemin mais elle est erronée selon lui. “Les robots ne s’emparent pas du monde. Les humains sont toujours aux commandes“, a-t-il rassuré.

Dans un entretien accordé à The Verge, Amandeep Gill a tenu à redéfinir les contours de ce qu’est un “robot tueur”. Ce dernier “ne pense pas que ces illustrations d’exterminateurs ou de drônes devenant fous sont très utiles“. La seule question qui importe actuellement, est “la perte de contrôle humain“.

Des armes capables de cibler leurs victimes existent déjà aujourd’hui, la différence est qu’elle doivent être programmées par un humain avant leur déclenchement. Quelques exceptions existent pourtant, à savoir les SGR-A1 de Samsung, des mitrailleuses automatiques installées par la Corée du Sud dans la zone démilitarisée entre les deux Corées et capables de tirer sur tout humain ou véhicule en approche, de jour comme de nuit.

À l’issue de cette troisième réunion, la CCW publiera un rapport et décidera de poursuivre les discussions l’année prochaine. 26 pays ont déjà montré leur désir d’interdire totalement les armes létales autonomes. En juin dernier, la Belgique déposait une proposition de résolution visant à interdire l’utilisation de robots tueurs par l’Armée belge.

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