Moins populaires auprès du grand public, les smartphones BlackBerry sont devenus les smartphones préférés des mafieux et membres des cartels. Ayant abandonné la fabrication de téléphones, BlackBerry s’est recentré depuis 2016 sur son activité de développement de logiciels de sécurité et d’assistance aux entreprises et administrations. La société canadienne a ainsi laissé le groupe chinois TCL, propriétaire de la marque, la fabrication de nouveaux modèles. Le nombre d’appareils vendus est toutefois en chute libre depuis des années. Reste que le BlackBerry est un téléphone toujours très apprécié, surtout par les membres d’organisations criminelles. Le site Motherboard révèle ainsi que le FBI a arrêté le PDG de Phantom Secure, une entreprise canadienne qui vendait des BlackBerry modifiés aux membres des cartels. Parmi ses clients, le cartel de Sinaloa, un des plus puissants cartel de la drogue mexicain, ainsi que d’autres organisations installées à Cuba, au Mexique ou au Venezuela. Un agent infiltré témoigne avoir constaté que les membres du cartel utilisaient des smartphones BlackBerry modifiés par Phantom Secure pour mener à bien leur activité. Démunis de nombreux éléments et fonctionnalités (microphone, appareil photo, GPS, etc.), les appareils comprenaient un unique service de messagerie chiffré passant par des serveurs relais à Hong Kong et au Panama. Le FBI estime que 20 000 unités de ces BlackBerry modifiés sont en activité à travers le monde. Outre les cartes mexicains, d’autres organisations criminelles s’en serviraient au quotidien pour leurs activités.