Facebook, champion de l’optimisation fiscale

L’entreprise maximise ses bénéfices tout en payant le moins d’impôts possibles.

© Getty
© Getty

Alors que le réseau social affiche des résultats insolents (la société a doublé ses bénéfices nets en un an pour culminer à 1.6 milliards de dollars à la fin de son dernier trimestre), le Sunday Times révèle que la firme de Mark Zuckerberg n’aurait payé que 3.6% d’impôts en dehors des Etats-Unis. Sur un profit total de 3.4 milliards de dollars, cela représente 123 millions.

Le journal anglais précise également que Facebook est dans un face à face contre le service des impôts et des douanes anglaises (HMRC), qui s’intéresse de près à la situation fiscale du groupe. A titre d’exemple, Facebook ne s’est acquitté que de 6000€ d’impôts sur le sol anglais, alors qu’elle avait généré 105 millions d’euros de profits.

A l’heure où les citoyens européens sont pris en étau en termes de contributions fiscales, les méthodes douteuses employées par le groupe passent mal. Le commissaire européen en charge de la fiscalité au niveau européen, Pierre Moscovici, a présenté un plan de propositions pour contrer les pratiques liées à l’optimisation fiscale.

Si les deux directives échafaudées par le commissaire entrent en vigueur, les entreprises de ce type, qu’on appelle plus communément les « GAFA » (pour « Google – Amazon – Facebook – Apple ») devront donner un plan précis de la répartition de leurs activités dans chaque pays où ils opèrent. Une plus grande attention sera également portée à leurs techniques spécifiques d’optimisation. La société au pouce bleu n’est donc pas la seule à être dans le collimateur : pas plus tard que la semaine dernière, le parti national écossais (SNP) réclamait à Bruxelles une enquête sur un accord passé entre le fisc britannique et Google.

Yassine Mazouni (St.)

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.

Recevez nos dernières infos directement sur votre WhatsApp en vous abonnant à notre chaine.