Selon une étude menée par la Global e-sustainability Initiative, l’Internet polluerait autant que le trafic aérien mondial. Il représenterait à lui seul 2% des rejets de CO2 dans le monde. Crédit photo : AFP Partager des photos sur Facebook, regarder une vidéo sur Youtube, ou lire un article sur Internet. Autant de gestes à priori anodins qui génèrent pourtant autant de pollution que le trafic aérien mondial. De prime abord, on n’y pense pas vraiment, et pourtant, toute notre activité en ligne génère du CO2. Comme le rappelle la Global e-sustainability Initiative, surfer pollue. Certes, l’activité en ligne de toute l’humanité ne génère “que” 2% des rejets de CO2 dans le monde – un grain de sable dans le désert, diront les plus sceptiques – mais avec l’avènement de la 4G et de services de streaming comme Netflix, les internautes ont tendance à utiliser de plus en plus souvent leurs écrans pour visionner du contenu en très haute définition, sans pour autant se soucier de leur empreinte carbone. Et les organismes de défense de l’environnement tirent déjà la sonnette d’alarme. “Si vous ajoutez l’électricité consommée par les centres de données ainsi que les réseaux nécessaires pour connecter tous nos appareils, l’Internet est aujourd’hui le sixième pays le plus pollueur au monde” explique Gary Cook, de chez Greenpeace. Si les multinationales font en sorte de réduire leur empreinte carbone en créant des centres de données écologiques, les besoins énergétiques de plus en plus importants de la population, l’avènement de l’Internet of Things et l’arrivée des réseaux 5G ne devraient qu’accentuer les émissions de CO2. Car plus les gens sont connectés et consomment du contenu en ligne, plus les centres de données qui hébergent les serveurs doivent s’agrandir pour répondre aux besoins des consommateurs, un cercle vicieux qui devrait faire de l’Internet l’une des premières sources de CO2 d’ici quelques années. Aussi écologiques puissent être les démarches de Facebook ou Google d’installer des Data Centers dans le cercle arctique pour réduire la consommation énergétique et optimiser les cycles de refroidissement des serveurs, ces démarches ne devraient pas fortement impacter la courbe des émissions de CO2 selon Greenpeace, qui s’attend à voir la consommation énergétique du monde digital augmenter de manière exponentielle au cours des cinq prochaines années.